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- Découvertes-rencontres-actualités|JJ Chevallier|minéralogie|géologie|gemmologie
POUR NOS GEOLOGUES EN HERBE LES VOLCANS Inclus : un poster recto verso ! Jacques-marie Bardintzeff Collection : Mille et un docs 7,95 € À partir de 6 ans La tectonique des plaques, les différents types de volcans, les éruptions les plus incroyables, les roches volcaniques… ce documentaire regroupe toutes les informations à connaître sur la volcanologie. Écrit par un expert du domaine, cet ouvrage propose un panorama complet et richement illustré de l'un des phénomènes naturels les plus époustouflants de notre planète. Feuilleter le livre Commander le livre Plonge au centre de la Terre à la découverte des volcans ! Grâce aux magnifiques photographies de ce documentaire, tu voyageras à travers le monde pour découvrir les différents volcans de notre planète. Magma, lave en fusion, bombes et cendres volcaniques… Tous les mystères de la volcanologie te seront révélés. EXPLOSION HYDROTHERMALE A YELLOWSTONE 23 Juillet 2024 une impressionnante explosion hydrothermale c'est produite dans le bassin de "Biscuit Bassin", une source chaude a explosée projetant dans les airs une pluie de débris racheux qui fort heureusement n'a blessé aucun des touristes nombreux à cette époque. L'ensembles de l'aménagement d'accès à cette source chaud e a étéentièrement détruit. Ce n'est pas la première fois qu'il y a une explosion à cette endroit la dernière datait de 2009. Les géologues avaient enregistré une petite explosion à proximité de la piscine Black Diamond en 2009, projetant de la boue et des débris dans les environs immédiats. Les explosions hydrothermales se produisent lorsque l'eau surchauffée accumulée sous la surface de la Terre passe brusquement de l'état liquide à l'état gazeux (vapeur), bouleversant violemment la roche encaissante. De l'eau, de la vapeur, de la boue et des fragments de roche sont éjectés sur une surface qui peut aller de quelques dizaines de mètres à plusieurs kilomètres en fonction de la quantité de vapeur produite. (voir la page geysers et sources chaudes ) Cormorant Garamond is a classic font with a modern twist. It's easy to read on screens of every shape and size, and perfect for long blocks of text. Vue aérienne après l'explosion. Voir, aussi les pages : Yellowstone : https://www.mineralogie.club/yellowstone Geyser et sources chaudes : https://www.mineralogie.club/glos-volcan-geyser-source-chaude Information LFG DEFINITION DU METIER Le gemmologue est spécialisé dans l’étude des pierres gemmes. Il réalise une expertise technique et scientifique des gemmes afin de déterminer leur authenticité et leur valeur. Il sélectionne les gemmes, conseille les professionnels dans leurs choix et les oriente en termes techniques et esthétiques. LFG FORMATIONS UNE IMPRESSIONNANTE DECOUVERTE Nouvelle découverte à Mibladen, qui vient enrichir la littérature minéralogique de ce gisement mondialement connu comme le plus grand gisement de Vanadinite au le monde. La vanadinite est un minéral secondaire du plomb qui appartient à la famille des vanadates, le plus fréquent ce sont les cristaux tabulaires à contour hexagonal mais on le rencontre sous plusieurs habitus : en trémie, en altères, squelettique et plus rarement fibreux où botryoïdale. C'est une découverte de vanadinite comme vous voyez en forme de sphérules sur des cristaux tabulaires de Barytine recouverte de Mottramite (un minéral qui appartient à la famille des vanadates, son nom revient à la ville de Mottram en Royaume Unie lieu de la première découverte.) Voir la page Vanadinite du Musée virtuel de Minéralogie Passion. Crédit photos Abdel-Abdel - Cliquez pour agrandir. UN TRAITEMENT DE LA LABRADORITE POUR TROMPER LES CLIENTS QUI MANQUENT D'EXPERIENCE... Merci à Thiérry Pradat de nous faire partager sa dernière trouvaille... Oh la belle bleue ! Voici une nouveauté dans les traitements, en provenance de Jaipur, ramenée de mon dernier voyage : la labradorite traitée par enrobage ou par recouvrement d'un vernis bleu. Pour quelqu'un qui a l'habitude de voir de la labradorite naturellement bleue, la distinction est facile car la couleur ici est trop vive, trop uniforme et trop statique. Mais pour un novice, c'est moins évident. La matière de départ est une labradorite jaune ou vert clair, parmi les plus communes, le bleu étant bien plus convoité. A la loupe ou au microscope, des bulles et petites cloques sont visibles en surface. La durabilité de ce traitement est faible car le moindre choc montrera la couleur réelle, sous le vernis. Une curiosité à rajouter au vaste inventaire des pierres traitées... Voir la vidéo sur Facebook : https://www.facebook.com/groups/geminterest/?multi_permalinks=10161878035803010%2C10161876213018010%2C10161874887638010¬if_id=1713442084964465¬if_t=group_activity&ref=notif&locale=fr_FR FAUSSE DUMORTIERITE DANS DES GEODES DE QUARTZ Attention soyez prudents ! Une nouvelle escroquerie circule actuellement sur le net et, en particulier, sur eBay : de fausses Dumortierites ! En fait, il s'agirait de géode de Quartz naturel du Maroc, dans laquelle sont incrustées des grappes d'aiguilles bleues ressemblant à du verre. D'après une expertise visuelle rapide : - Les cristaux bleus sont probablement un composé de cuivre cultivé en laboratoire (carbonate de cuivre hydraté) ? - Les cristaux ne se dissolvent pas dans l'eau chaude ou froide. - Ils se dissolvent dans les acides chlorhydrique et nitrique. - Lorsqu'ils sont brûlés, ils se vaporisent avec une flamme bleue. Les ensembles sont assez esthétiques et bien faits pour tromper le collectionneur novice. Ces fausses pierres sont vendues par des négociants chinois à des prix considérables : parfois plusieurs centaines, voire milliers d'euros... Dans la nature, si les aiguilles bleues de Dumortierite sont associées au quartz, c'est systématiquement en inclusions, et non dans des géodes. UN SPELEOTHEME - UNE STALACTITE - RACONTE... Le climat 4 millénaires avant notre ère. AVEC ALIBABA VOUS POUVEZ CREER VOTRE USINE A DIAMANT AVEC ALIBABA VOUS POUVEZ CREER VOTRE USINE A DIAMANT AVEC ALIBABA VOUS POUVEZ CREER VOTRE USINE A DIAMANT Martin Rapaport Les diamants synthétiques sont fabriqués en masse dans des usines, et non dans des laboratoires. N'importe qui peut acheter ces "machines hydrauliques à diamants synthétiques" sur Alibaba et commencer à produire des diamants. Pas besoin de blouse blanche de laboratoire. La vérité est un problème gênant pour les spécialistes du marketing synthétique. Les termes "usine" ou "diamants fabriqués à la machine" ont une connotation bon marché et de production de masse. Ce n'est certainement pas un symbole romantique ou d'amour véritable. Certains démons du marketing, jusqu'à présent avec l'approbation de la FTC, les ont rebaptisés "diamants cultivés en laboratoire" pour leur donner l'impression qu'ils ont de la valeur. Cela permet aux acheteurs de se sentir bien alors qu'ils sont trompés. À tous ceux qui font la promotion des "diamants cultivés en laboratoire", je demande : où est le laboratoire ? (Photo : usine de diamants synthétiques Haute Pression, Haute Température, en Chine. Source : Alibaba) Connaissez-vous le "Petit Lulzac non illustré" ? Non? Alors cette petite note est pour vous! Voir Clic Maintenant format A-5 C'est La rentrée des classes pour l'association Gemmologie & Francophonie. Et nous sommes très heureux de vous proposer le numéro 2 de notre revue GEMMES. Clic sur l'image pour le lire et l'enregistre au format PDF CENTRALE GEOTHERMIQUE EN ISLANDE. Une centrale géothermique dans la région de Namaskard dans le nord de l’Islande. (Notre navire, le MS Hamburg, a accosté à Husavik, dans le nord de l’Islande, le 17 mai 2022). (© J.M. Bardintzeff) Une centrale géothermique dans la région de Namaskard dans le nord de l’Islande. (Notre navire, le MS Hamburg, a accosté à Husavik, dans le nord de l’Islande, le 17 mai 2022). (© J.M. Bardintzeff) POUR EN SAVOIR PLUS SUR TOUT CE QUI TOUCHE A LA VOLCANOLOGIE JE VOUS INVITE A DECOUVRIR LE BLOG DE JACQUES-MARIE BARDINTZEFF EMINENT VOLCANOLOGUE DÉCOUVREZ SES LIVRES - SES VOYAGES - SES CONFERENCES . . . EMBARQUEMENT IMMEDIAT EN CLIQUANT SUR L'IMAGE Des chercheurs découvrent deux nouveaux minéraux sur un morceau de météorite. Deux nouveaux minéraux ont été découverts par une équipe de chercheurs canadiens sur l’échantillon d’une météorite de quinze tonnes, deux mètres, tombée il y a très longtemps, exhumée en 2020 en Afrique de l’ouest, en Somalie. Ils ont été baptisés Elaliite et Elkinstantonite. La météorite entière, elle, est désormais introuvable car elle aurait été vendue en Chine. L’Elaliite et l’Elkinstantonite : voilà le nom de deux nouveaux minéraux trouvés sur un morceau d’une météorite, déterrée en 2020 à El Ali, en Somalie. (article dans The Guardian), repris par BFMTV mardi 29 novembre 2022, ce sont des scientifiques de l’université d’Alberta, au Canada, qui sont à l’origine de cette découverte. Un professeur du département des sciences de la terre et de l’atmosphère était chargé d’analyser un morceau d’environ 70 grammes extrait de cette météorite. Intrigué par sa composition, il a demandé au responsable du département laboratoire d’y jeter un œil. « Dès le premier jour des analyses, il m’a dit que nous avions au moins deux nouveaux minéraux là-dedans », a déclaré le professeur Chris Herd. « C’était phénoménal. La plupart du temps, il faut bien plus de travail et de recherche pour affirmer qu’il y a un nouveau minéral. » Désormais, les chercheurs souhaitent analyser la roche extraterrestre de manière plus approfondie, mais la météorite – large de plus 2 mètres - est malheureusement introuvable. Elle aurait été vendue et exportée en Chine. « Jamais je n’aurais pu imaginer que je serais un jour impliqué dans la description de nouveaux minéraux en étudiant simplement sur un morceau de météorite », s’est ému le professeur de l’université d’Alberta. Il explique que les minéraux ont été nommés Elaliite et Elkinstantonite : la première en référence au lieu El Ali et la deuxième pour rendre hommage à une chercheuse de la Nasa, Lindy Elkins-Tanton. « C’était phénoménal » SOURCES Ouest France The Guardian Collection de météorites de l'Université d'Alberta The Meteorological Society La météorite El Ali 4°17,281'N, 44°53,893'E Hiiraan, Somalie Trouvaille: septembre 2020 Classification : Météorite de fer (complexe IAB) Histoire : (Global Resources, Ltd., C. Herd, UAb) La roche était couchée sur le sol dans une vallée calcaire riche en eaux souterraines, avec des bosquets de végétation sur lesquels les chameaux se nourrissent. Le rocher était connu par les découvreurs sur le terrain sous le nom de « Nightfall ». Les éleveurs locaux près d’El Ali rapportent qu’ils connaissaient ce rocher depuis plus de 5 à 7 générations, célébré par le culte Saar, les chansons, les danses et les poèmes somaliens. Il n’y avait pas d’autres débris dans les environs. Il était partiellement immergé dans le sable mais avait l’air différent des rochers que les chercheurs avaient l’habitude de voir dans la région. La curiosité des prospecteurs a été éveillée lorsqu’ils ont frappé le rocher avec un marteau. Avec une masse et un burin à froid, ils ont laborieusement prélevé un échantillon de 90 g in situ et l’ont envoyé à Nairobi, au Kenya, pour analyse XRF. Cela a révélé des pourcentages : Fer, Fe, 44,28, Nickel, Ni, 44,97, Magnésium, Mg, 5,54, Cobalt, Co, 1,80 Aluminium, Al, 1,40, (sur une surface vraisemblablement altérée). L’échantillon a ensuite été divisé : un seul morceau de ~70 g a été divisé, dont 19,23 g envoyés à N.Gessleret et 54,3 g plus un de 15,0 g envoyés à C. Herd, pour caractérisation, ce dernier aidé par Abdirashid Mohamed (Minnesota, USA). La pierre a ensuite été déplacée pour être conservée. (N.Gessler, Duke): Le spécimen de 19,23 g a été reçu le 6 janvier 2021, avec 6 photographies et 2 vidéos. Le spécimen a été poli et gravé à l’acide, révélant les figures de Widmanstaetten. Les analyses XRF ont été obtenues auprès de SA Recycling, Los Angeles. L’échantillon a ensuite été coupé, avec une tranche de 7,76 g envoyée à UCLA et une tranche de 9,00 g (plus 2,53 g de boue de coupe) envoyée à T. Jull, UAz, pour caractérisation. Un échantillon plus important de 1 à 2 kg a ensuite été détaché par les chercheurs à l’aide d’une meuleuse d’angle après l’arrivée de la pierre à Mogadiscio pour y être stockée. Des documents supplémentaires, comprenant 4 photos et 3 vidéos, de la météorite in situ, ont été fournis par Omar Abdishakur, directeur de la communication et du marketing, Kureym Mining and Rock Co. (Abdulkadir Abiikar Hussein, Almaas U). La petite ville appelée El Ali (Ceel Cali) est le centre des communautés d’éleveurs de chameaux appelées Derisamo. Les éleveurs visitent El Ali pour faire boire leur bétail et s’hydrater eux-mêmes. À environ 15 km au nord-ouest d’El Ali, les éleveurs de chameaux connaissaient la roche qui semblait métallique et l’utilisaient comme une enclume sur laquelle aiguiser leurs couteaux. La même région est riche en opale. En septembre 2019, des artisans mineurs de Kureym Mining and Rocks Company, à la recherche d’opale, ont reconnu la curieuse pierre comme une météorite et ont envoyé une pièce au Kenya pour confirmation XRF. De nombreux fragments seraient tombés dans les environs et dispersés dans la région voisine. En août 2020, ils ont chargé et déplacé la pierre à Mogadiscio. L’histoire de cet étrange rocher s’est répandue partout et le gouvernement est intervenu. Le camion et le « gros rocher lourd » ont été arrêtés par des agents de la sécurité nationale. A. Abiikar Hussein a été appelé par le ministère des Mines et du Pétrole pour enquêter sur la roche. Kureym Mining and Rock Co. a fourni son XRF. A. Abiikar Hussein a fourni 6 photos, ainsi que les résultats de sa mesure des longueurs, largeurs et hauteurs à différents endroits, et un poids estimé à 16 800 kg. Il a ensuite recommandé que le gouvernement l’achète et le conserve pour les nombreuses parties prenantes en Somalie. Le gouvernement l’a remis aux mineurs où il est entreposé près de l’aéroport pour être vendu. Caractéristiques physiques : (A. Abiikar Hussein, Almaas U; C. Herd, UAb; N.Gessler, Duke) A. Abiikar Hussein l’a mesuré, environ 205 × 128 × 100 cm, il a fourni le certificat de poids de l’Autorité portuaire de Mogadiscio à 15,150 tonnes et plusieurs photographies in situ et ultérieures. La surface extérieure est rouge-brun avec de nombreuses dépressions irrégulières, centimétriques d’un côté, des dépressions décimétriques de l’autre et une longue rainure métrique. La surface exposée à l’air libre a été lissée et battue par des générations d’utilisation par les éleveurs de chameaux. Pétrographie : (C. Herd,UAbet N.Gessler, Duke) Les observations au MEB et d’échantillons manuels, y compris de surfaces polies et gravées à l’acide, montrent les figures de Widmanstatten bien développé avec des largeurs lamellaires moyennes de kamacite allant de 1,2±0,4 mm (n = 35) en plusieurs tranches allant jusqu’à 8 cm de diamètre (probablement à partir de l’échantillon à l’échelle du kg ; mesuré sur les photos) à 25±8 μm (n = 33) mesuré sur l’échantillon de 19,23 g. De nombreuses inclusions de troilite et de phosphates ont été observées. L’altération s’étend le long des limites de grain à l’intérieur, et les vides circulaires peuvent, autrefois, avoir contenu de la troilite. Géochimie : Données ICP-MS, en utilisant un échantillon de la météorite "North Chile" (Filomena) comme standard (C. Herd, P. Hill et S. DuFrane, UAb): Ni = 95,4, Co = 4,51 (mg / g dans les deux cas); Ir = 0,4, Ga = 57, Ge = 147, As = 14, Ru = 3,2, Os = 0,61, Pt = 2,7, Cu = 317, Au = 1,2 (tous μg/g); Sb = 602, Re = 39 (ng/g dans les deux cas). La valeur Au est un minimum en raison des incertitudes associées à la méthode ICP-MS de la solution. Données de l’INAA (B. Zhang et P. Warren, UCLA) : Ni = 95,2, Co = 4,82 (mg/g dans les deux cas) ; Cr = 23, Ir = 0,405, Ga = 60,6, Ge = 176, As = 15,6, Ru = 3,1, W = 0,554, Os = 0,48, Pt = 2,53, Cu = 302, Au = 1,418 (tous μg/g); Sb = 310, Re = <47 (ng/g dans les deux cas). Classification : Complexe IAB. Semblable, mais distinct des exemples individuels du complexe IAB, d’après la comparaison des données avec Wasson et Kallemeyn (2002) ). Échantillons : Échantillon type composé de 54,2 g et 15,0 g 2 pièces à UAb, 7,76 g à UCLA, 9,00 g à UAz. The Meteorological Society traduction JJ Chevallier Découverte exceptionnelle de cristaux lors de travaux au St. Gothard ... Plusieurs centaines de kilos de cristaux de très bonne qualité ont été mis à jour lors des travaux de dynamitage pour le deuxième tube routier du Gothard. La découverte est remarquable, selon les experts. Le site se trouve à environ 300 mètres de l'entrée de la galerie, dans la zone du plafond. Le chef des travaux a réagi de manière exemplaire et a immédiatement fait appel à la surveillance cantonale des minéraux, a indiqué vendredi la direction des travaux publics du canton d'Uri.Du quartz extrait à l'entrée de la galerie. [ur.ch] Fin septembre, celle-ci a repéré plusieurs couches de quartz, de l'apophyllite ainsi que de la fluorite rose. Cette dernière, en particulier, est d'une qualité exceptionnelle. Le géologue au sein de l'autorité de surveillance des minéraux uranaise Peter Amacher a précisé que la découverte était l'une des meilleures réalisées en Suisse depuis des années. Une journée d'extraction Il a fallu environ 24 heures à Peter Amacher et son équipe pour extraire les centaines de kilos de roches à l'aide d'un pont élévateur. Le spécialiste avait déjà assuré la surveillance des minéraux lors de la construction de la centrale électrique des CFF à Amsteg, mais aussi lors de la construction du tunnel de base du Gothard. Les pierres qui viennent d'être recueillies appartiennent au canton d'Uri. Elles sont actuellement nettoyées, triées, recensées et leur valeur estimée. Les plus belles feront l'objet d'une exposition. Du quartz extrait à l'entrée de la galerie. Photo : www.ur.ch Fluorite rose extraite dans la galerie. Photo : www.ur.ch Pour ceux qui regardent des photos de minéraux pour apprécier leurs couleurs et leurs formes sans grande connaissance du sujet, certaines photos peuvent sembler presque photomontages. L'hémimorphisme des cristaux de la Wurtzite de Carrare, tels que ceux reproduits sur la photo en sont un bon exemple. L'absence d'un centre de symétrie rend ces cristaux très rares et fascinants. La Wurtzite est un polymorphe du sulfure de zinc associé à la sphalérite ce'lles de Carrare sont parmi les meilleurs cristaux du monde. La forme de tant et de tels cristaux, qui ressemblent aux formes d'instruments de musique à vent, est vraiment fascinante. Le champ vertical encadré est d'environ 12mm. Provenance Cava Gioia, Carrare, province de Massa Carrara, Italie. Collection Andrea Morino. Photo d'Antonio Miclioli, publiée dans Mineralogica Record dans l'article correspondant de 2019. Les Baïkal Zen ... Effet de lévitation de cailloux sur la glace... C’est un phénomène naturel peu connu et fascinant qui offre des clichés à peine croyables. Situé dans le sud de la Russie, le lac Baïkal (plus profond lac du monde) offre chaque hiver un spectacle surprenant aux touristes et photographes qui s’aventurent sur son épaisse couche de glace : les Baïkal Zen. Ce phénomène rare place littéralement les pierres en lévitation au dessus de la surface de l’eau glacée. Si on peut croire à première vue à la réalisation d’un artiste, cet effet est pourtant purement naturel. Poussées par les vents violents sur la surface gelée du lac, ces pierres isolées sont ensuite chauffées par la lumière du soleil qui fait fondre la glace en-dessous. La partie centrale sous la pierre, la moins exposée au soleil, se consolide alors quand le soleil disparaît, créant l’illusion de ces galets en lévitation. Le Baïkal Zen demande un climat très particulier, extrêmement froid et très venteux pour prendre vie. Ces quelques photos ci-dessous vous révéleront les spécificités étonnantes de ce phénomène naturel. Clic pour agrandir... JUSTE POUR OUVRIR LES YEUX DE CEUX QUI CROIENT ENCORE AUX BÊTISES DE L'ECOLOGIE EXTRÊMISTE POUR FAIRE PEUR ET CULPABILISER ! Un ami, scientifique de formation, m'a transmis cette information, je vous en fait profiter. Pour ceux qui s'intéressent à la question du changement climatique , voilà un livre qui permettra de vous faire une idée sur le caractère multifactoriel de ce changement . Entre réchauffements et glaciations , vous constaterez que l'activité humaine n'est pas la seule explication et peut être minorée par rapport aux autres facteurs n'en déplaise à certains et ce bien loin des véritables explications scientifiques et d'information pour le grand publique . Ce livre est disponible sur plusieurs sites Internet, en cherchant avec Google. La terre en colère : les cataclysmes naturels Co-auteur : Fitch, Frank Co-auteur : Tazieff, Haroun (1914-1998) ; Simon, Jean-Pierre, traducteur Description : 1 vol. (327 p. -16 p. de pl.) ; 22 cm Editeur : Seuil - 1980 ISBN 10 : 2020055783 ISBN 13 : 9782020055789 Basil Booth & Frank Fitch La terre en colère Les cataclysmes naturels. Depuis 5 milliards d'années, la Terre, planète violente, a été modèle par des cataclysmes successifs. Certains sont brutaux et destructeurs éruptions volcanique où tremblement de terre. D'autres sont plus insidieux, lente submersion des plaines sous les eaux où désertification de terres fertiles. Des forces gigantesques font dériver les continents et soulèvent les fonds océaniques. Avec une régularité implacable, les glaciations reviennent se saisir des terres. Deux géologues réputés, à partir de recherches actuelles sur l'histoire de la Terre, évaluent les divers dangers qui menacent l'humanité, s'appuyant sur de nombreux exemples de catastrophes naturelles du passé. Ils étudient les conséquences sur nos vies et notre environnement, ainsi que les implications sociales et politiques, des désastres futurs qui affecteront inévitablement la Terre. Mieux connaître les menaces de notre planète pour mieux y faire face … Basil Booth : Directeur de recherche à l'Imperial College de l'université de Londres. Autorité internationale reconnue en volcanologie, il a mené de nombreuses expéditions scientifiques et est fréquemment consulté pour ses travaux sur les problèmes sociaux liés au désastre volcanique. Frank Fitch : Professeur au Birkbeck College de l'université de Londres. Spécialiste en géologie il a travaillé dans le monde entier. Il a effectué de nombreux travaux de recherche et joué un rôle d'expert auprès de gouvernements comme de compagnies minières et pétrolières. Traduit de l'anglais par Jean-Pierre Simon. Émeraudes, tout un monde ! Collectif sous la direction de Gaston Giuliani 2022 LES EDITIONS DU PIAT EXPÉDITION FIN JUILLET 2022 448 pages Format : 24 x 31 cm Poids : 4050 g 860 photos d’émeraudes 300 photos de paysages et documents anciens 140 cartes 160 dessins dessins, graphiques et tableaux Reliure rigide Finition haute de gamme Ouvrage en Français. 55,00 € Commande ici https://www.minerauxetfossiles.com/produit/emeraudes-tout-un-monde-gaston-giuliani/ Mon avis Excellent ouvrage très complet ! JJ Chevallier 22-07-2022 Bonjour à tous, Ces dernières semaines, on m’a offert par le biais des médias sociaux, des spécimens de minéraux du Pakistan, comme prétendument de nouvelles herderites bleus du Badakhshan en Afghanistan. J’en ai acheté quelques-uns et je les ai envoyés au laboratoire pour analyse. Ce sont en fait des célestites. Le vendeur pakistanais m’a dit qu’il vendait aussi à un commerçant américain, alors faites attention si on vous en propose certaines. Faites quelques analyses car ce seront probablement des célestites et ce n’a pas du tout la même valeur marchande. Le marchand pakistanais très actif sur les réseaux sociaux est bien connu grâce à Facebook. Il vend beaucoup de spécimens du Pakistan et d’Afghanistan. Il ne fait que contester les analyses du Musée... J’ai fait effectuer une analyse supplémentaire dans un deuxième laboratoire juste comme preuve même si je connais le résultat final. Il est censé attendre de son côté quelques analyses du dealer américain. Si et quand je les aurai, je les publierai aussi, quel qu’en soit le résultat. Je serais plus qu’heureux s’il était confirmé qu’il s’agissait d’herderites parce que ce seraient des spécimens de classe mondiale, mais je ne rêve pas. Je ne poste pas ceci pour répandre une rumeur, mais il est de ma responsabilité d’avertir la communauté minéralogique d’être prudente. Si, bien sûr, d’autres analyses montrent que le premier test était erroné, je mettrai à jour cette publication. Mais encore une fois, ce serait une très bonne surprise. Ci-dessous voilà les résultats des expertises de laboratoire de Cristiano Ferraris et Giancarlo Parodi du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Christophe Gobin AVIS DE JEAN-JACQUES CHEVALLIER Connaissant Christophe et avant lui son papa, Christian, depuis plus de 40 ans, je ne doute pas de son honnêteté et connaissant aussi les experts du MNHN qui sont de très bons scientifiques, à la vue des analyses effectuées, pour moi il ne fait aucun doute de la tromperie du dealer pakistanais. Cependant, à un prix honnête, les pièces proposées sont de belles célestites bien cristallisées méritant de figurer dans une belle collection mais il faudra que le prix soit un prix de belles célestites et pas d'herderites . Mise en garde parue sur Mindat à l'adresse : Fakes & Frauds : Les herdérites bleues ? du Badakhshan Afghanistan? (mindat.org) Au centre de la photo, l'observation d u profil de la montagne de la droite vers la gauche vous explique le nom de la mine. TURQUOISES DE RÊVE On en voit partout dans les boutiques de souvenirs aux USA et ailleurs dans le monde, elles sont bien souvent des imitations ou des synthèses, celles que vous voyez sur ces deux photos sont bien réelles, elles ont été métamorphosées en un magnifique bijou par un grand maître de la joaillerie, aujourd'hui décédé, José Manuel Rosas. Traduction et actualisation par JJ Chevallier La turquoise est un minéral du cuivre, opaque, bleu à vert à jaune verdâtre, d’une homogénéité séduisante, mais parfois avec des veines sombres ou des éléments colorés (par exemple, oxydes de manganèse ou de fer, limonite, pyrite, kaolinite, quartz). Elle est utilisée depuis des millénaires en Mésopotamie, en Amérique centrale et en Chine avec des occurrences historiques dans le Sinaï, en Égypte, où elle est connue depuis 3 200 avant notre ère . Particulièrement connue aussi en Iran à Neyshabou r, qui a produit des spécimens de très grande qualité, historiquement connus localement sous le nom de Piroozeh , depuis 7 000 avant notre ère avec une production de qualité pertinente, également reconnue de nos jours. Actuellement, une production importante est connue dans la province chinoise du Hubei et aux États-Unis, notamment en Arizona (par exemple, la mine "Sleeping Beauty ", aujourd'hui fermée depuis 2012), au Nevada, en Arkansas et au Nouveau-Mexique avec une production historique depuis 700 avant notre ère, profondément enracinée dans la culture amérindienne. En tant qu’agrégat massif d’éléments cryptocristallins, il s’agit d’un matériau gemme poreux nécessitant parfois une stabilisation par une série de traitements tels que le revêtement ou l’imprégnation avec de la cire, des huiles, des polymères ou des résines prépolymères (par exemple, le traitement Zachery). Sur les photos, voici un bracelet en or 19,2 carats du défunt maître joaillier, José Manuel Rosas, avec un total de 120 turquoises qui proviendraient de la mine "Sleeping Beauty" à Globe en Arizona, avec des diamants et des saphirs. Ce texte est une traduction actualisée du texte de Rui de Galopim de Carvalho sur sa page Instagram : Rui Galopim de Carvalho FGA (@portugalgemas) • Photos et vidéos Instagram Au centre de la photo, l'observation d u profil de la montagne de la droite vers la gauche vous explique le nom de la mine. Vue de la "Sleeping Beauty" mine, à Globe en Arizona, avant sa fermeture. TRAITEMENT DES SAPHIRS PAR DIFFUSION AU TITANE PARTIE I CETTE VIDEO EN ANGLAIS VOUS EST PROPOSEE PAR GEM A pour avoir les sous titres en français cliquez sur la roue dentée puis sur sous-titre et choisissez la langue... UNE VIDEO DYNAMIQUE A PROPOS D'UNE ACTIVITE DONT TOUS LES CAILLOUTEUX RÊVENT ! Un tour en vidéo dans le "Main Show" à Tucson... ATTENTION AUX YEUX VOUS ALLEZ ETRE EBLOUIS MAIS PAS QUE PAR LES CAILLOUX ! LOOK AT THE SMALL LABEL WHEN IT'S POSSIBLE !!! C'est par ici IL VIENT DE PARAITRE... Le Guide d'aide à l'identification des Gemmes ! De Valentin Fejoz et Françoise Besset Format 17 X 25 cm Couverture soup^le Reliure collée 429 pages sur papier glacé 90 g. 1153 photographies, schémas et graphiques Edité par les auteurs ISBN en cours Prix 100 € + plus frais d'envoi Corindon traité au borax. Voir la présentation du livre Rareté minéralogique . . . La Rhodochrosite est un minéral relativement courant et très recherché des collectionneurs cet échantillon est pour le moins atypique et l'on peut le qualifier de très rare ! Rhodochrosite botryoïdale. Mine Nasser Wolf , Trautenstein, berharz am Brocken, Harz, Saxe-Anhalt, Allemagne. Rhodochrosite botryoïdale Nasser Wolf Mine, Trautenstein, Oberharz am Brocken, Harz, Saxe-Anhalt, Al Rhodochrosite botryoïdale Nasser Wolf Mine, Trautenstein, Oberharz am Brocken, Harz, Saxe-Anhalt, Al Rhodochrosite botryoïdale Nasser Wolf Mine, Trautenstein, Oberharz am Brocken, Harz, Saxe-Anhalt, Al Curiosités minéralogiques . . . On a dit et écrit beaucoup de bêtises à propos de la formation ces agates atypiques du Brésil, pour tout savoir à leur propos lisez l'excellent article très bien illustré, rédigé par Julien Lebocey dans Le Règne Minéral n° 163 Janvier - Février 2022 Vente en ligne des revues Fossiles et Le Règne Minéral UNE VIDEO SYMPA... A la découverte d'une mine de fluorite dans le Var ! Vous pourrez y voir beaucoup de filon de Fluorite mais aussi de la baryte, de la galène et du quartz. LA EEVUE FRANCAISE DE MINERALOGIE Il es arrivé samedi matin avec d'excellents articles dont deux m'ont beaucoup touché à propos de deux personnages trop peu connus car discrets qui nous ont quitté. Anne Voileau (1944-2021) une grande dame au multiples facettes grande humaniste passionnée. Et un grand minéralogiste, homme de terrain, chasseur de beaux cailloux depuis sa petite enfance, grand voyageur à travers le monde, qui a découvert des merveilles et créé de ses mains de merveilleuses collections, Pierre Bariand (1933-2021). merci à mon ami Manu Fritsch pour l'hommage qu'il lui rend. UNE GEODE QUI MERITE QUE L'ON S'Y PLONGE Améthyste d'Aldama, Chiapas, Mexique. Collection Roland Noack Une vidéo de la NASA qui montre l'évolution de nos connaissances du nombre d'astéroïdes entre Mercure et Jupiter DU DIAMANT DE TAVERNIER AU HOPE... DES COPIES, PARFAITES, DES 3 DIFFERENTS ETATS DU PLUS CELEBRE DIAMANT BL EU SERONT BIENTÖT EXPOSEES AU NATIONAL MUSEUM OF NATURAL HISTORY DE WASHINGTON DC Click L' AM III un matériau carbone plus dur que le diamant . . . Le diamant est généralement réputé minéral le plus dur sur Terre. Un groupe de scientifiques chinois a créé un nouveau matériau qui serait, selon eux, plus dur que le diamant. Ce matériau étant 20 à 100 fois plus résistant que les matériaux actuelles. D'après un rapport du South China Morning Post, ce nouveau matériau est capable de laisser une rayure profonde à la surface d’un diamant. Le matériau développé a atteint 113 gigapascals (GPa) lors du test de dureté Vickerspar les scientifiques, il est entièrement composé de carbone. Le diamant naturel n'a une qu'une dureté comprise entre 50 et 70 GPa sur l'échelle de Vicker (voir la page Dureté des minéraux ) Le matériau le plus dur au monde Afin de créer l'AM III, le professeur Tian Yongjun et ses collègues ont utilisé le fullerène, un allotrope du carbone un cristal en forme de ballon de football qu'ils ont comprimé à 25 GPa sous une température de 1 200°C. Normalement cette expérience aurait dû créer du diamant mais les chercheurs ont augmenté lentement la température puis procédé au refroidissement tout aussi lent, ce qui a aboutit à la création de l'AMIII. L'AM III a une autre caractéristique très intéressante c'est un semi conducteur. Tian Yongjun a déclaré que les selon qu'ils sont bien alignés ou désordonnés les atomes permettent un grande rigidité ou une semi conductivité grâce à ce mélange structurel d'atomes alignés et d'atomes désordonnés. Il est indéniable qu'un tel matériau devrait avoir de nombreuses applications dans de nombreux domaines. Le fullerène (définition Wikipédia) Afin de créer l'AM III, le professeur Tian Yongjun et ses collègues ont utilisé le fullerène, un allotrope du carbone un cristal en forme de ballon de football qu'ils ont comprimé à 25 GPa sous une température de 1 200°C. Normalement cette expérience aurait dû créer du diamant mais les chercheurs ont augmenté lentement la température puis procédé au refroidissement tout aussi lent, ce qui a aboutit à la création de l'AMIII. L'AM III a une autre caractéristique très intéressante c'est un semi conducteur. Tian Yongjun a déclaré que les selon qu'ils sont bien alignés ou désordonnés les atomes permettent un grande rigidité ou une semi conductivité grâce à ce mélange structurel d'atomes alignés et d'atomes désordonnés. Il est indéniable qu'un tel matériau devrait avoir de nombreuses applications dans de nombreux domaines. Discovery of carbon-based strongest and hardest amorphous material. Document en anglais. Molécule de Fullerène, Carbone 60 . TURGITE UNE MISE AU POINT ! Certaines roches on put être considéré comme un minéral par le passé, des analyses plus récentes ayant permis d'affiner leur structure on rendu leur appellation obsolète. Scientifiquement il est déconseillé d'utiliser des noms qui ont été discrédités par l'avancée de la recherche scientifique. La traduction est certainement une traduction automatique Google... elle reste néanmoins lisible. LE SAVIEZ-VOUS ? La grotte de Denisova en Sibérie nous révèle que l'on y fabriquait des bijoux, il y a 45 000 ans. Nouvelles découvertes dans la grotte de Denisova Deux études, parues dans la revue Nature, dévoilent plus précisément l’âge de fragments osseux et d’objets attribués à l’homme de Denisova, une espèce du genre Homo découverte en 2010 dans une cavité du sud de la Sibérie. https://www.nationalgeographic.fr/sciences/2019/03/nouvelles-decouvertes-dans-la-grotte-de-denisova Homme de Denisova. Courtesy Getty image https://www.epochtimes.fr/ladn-de-lhomme-de-denisova-conteste-levolution-de-lespece-humaine-25241.html mim BEYROUTH un nouveau pensionnaire Tout simplement « THE MAGNIFICENT » un cristal octaédrique de diamant de 92.50 ct., unique et extraordinaire, trouvé en septembre 2020 en Afrique du Sud, un merveilleux jaune vif à la forme parfaite. Du jamais vu sur le marché mondial, il coupe le souffle de tous les amateurs de pierres précieuses. Un véritable chef-d’œuvre de la nature. The Magnificent, a trouvé sa place il est maintenant exposé dans la salle du trésor du mim à Beyrouth au Liban. Chaima Teisseire - Precious Talk Emmanuel Fritsch est chercheur au CNRS et professeur au Laboratoire de physique cristalline à l'Institut des matériaux de Nantes (imn). Pourquoi le rubis est rouge ? Pourquoi le saphir est bleu et pas rouge ? D'où vient le vert de l’émeraude ? Les gemmologues le savent, pour comprendre une gemme et sa couleur il faut comprendre sa structure et ses éléments chimiques ou optiques. La couleur des minéraux Chaima Teisseire podcasteuse ... PRECIOUS TALK La cause de la couleur des gemmes avec Emmanuel Fritsch US DEPARTMENT OF THE TREASURY Office of Foreign Assets Control Les nouvelles sanctions américaines interdisent l'importation de gemmes birmanes aux Etats-Unis... Le 8 avril 2021 WASHINGTON - Aujourd’hui, l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor des États-Unis a désigné Myanma Gems Enterprise (MGE), une entité gouvernementale birmane qui gère l'ensembles des activités minières et commerciales des gemmes en Birmanie. Les gemmes sont une ressource économique clé pour le régime militaire birman qui réprime violemment les manifestations pro-démocratiques dans le pays et qui est responsable des répressions meurtrières en cours contre le peuple birman, y compris le meurtre d’enfants. Ces sanctions ne visent pas le peuple birman. New U.S. Sanctions Effectively Ban Burmese Gems – JCK (jckonline.com) Il faut s'attendre à des mesures identiques de la part de l'Union Européenne dans les prochains jours ! Un regain d’activité volcanique secoue l'Islande Les milliers de séismes détectés dans le sud-ouest de l’Islande pourraient marquer le début d’une nouvelle période d’activité géologique intense, susceptible de durer 100 ans. PAR ROBIN GEORGE ANDREW Un regain d’activité volcanique secoue l'Islande | National Geographic Vu chez . . . Voilà un ensemble étroitement groupé de cristaux de rhodochrosite rouge framboise brûlée sur une petite matrice de Manganite des mines de N’Chwaning à Kuruman dans l’enclave de manganèse du Kalahari, dans la province du Cap Nord en Afrique du Sud. Les cristaux de rhodochrosites mesurent tous environ 1,5 cm de haut et se sont développés en groupes interpénétrés serrés. La surface des cristaux est recouverte d’une surcroissance secondaire «sucrosique» de microcristaux de rhodochrosite ainsi que de petites taches de calcite incolore et de manganite noire. Certains cristaux sont fendillés en surface et présentent un intérieur vitré très riche en couleurs. Avec cette croissance secondaire très attrayante, c’est un grand spécimen des mines de N’Chwaning. Mines de N’Chwaning à Kuruman dans le champ de manganèse de Kalahari, province du Cap Nord, Afrique du Sud. Click here Mines de N’Chwaning à Kuruman dans le champ de manganèse de Kalahari, province du Cap Nord, Afrique du Sud. Click here Mines de N’Chwaning à Kuruman dans le champ de manganèse de Kalahari, province du Cap Nord, Afrique du Sud. Click here Mines de N’Chwaning à Kuruman dans le champ de manganèse de Kalahari, province du Cap Nord, Afrique du Sud. Click here VANADINITE Jolie découverte dans une collection ! Vue sur Facebook de Luc Boulad , une Vanadinite de Coud'a, Mibladen, Maroc, complètement atypique à double faciès allongé et prismatique. Champ des photos : env 1 cm. A vos loupes, vérifiez toutes vos Vanadinite de Couda's ! Vanadinite à double faciès allongé et prismatique. Coud'a, Mibladen, Maroc Click here Vanadinite à double faciès allongé et prismatique. Coud'a, Mibladen, Maroc Click here Vanadinite à double faciès allongé et prismatique. Coud'a, Mibladen, Maroc Click here Vanadinite à double faciès allongé et prismatique. Coud'a, Mibladen, Maroc Click here Vanadinite à double faciès allongé et prismatique. Coud'a, Mibladen, Maroc Click here VOLCANOLOGIE 6 ÈME ÉDITION ! Un grand plaisir d’apprendre la parution de la 6ème édition du livre “Volcanologie” aux Éditions Dunod, le 6 janvier 2021. Qu’elle semble loin la première édition, il y a trente ans… en 1991 ! Ce livre a été réédité en 1998, 2006, 2011, 2016. Il a été traduit en allemand, et adapté en anglais / américain avec la collaboration du Professeur Alexander R. McBirney. Bardintzeff J.M. (2021) – Volcanologie. 6e édition, Dunod, Paris, 352 p. + 16 p. couleur hors texte. Cette nouvelle version est augmentée et complétée : 352 pages, 160 photos, schémas et tableaux, 16 pages couleur hors texte. 650 références bibliographiques (nombreuses récentes), un glossaire ainsi que des adresses de sites web sont annexés. Je me suis davantage attardé sur les super-éruptions, le volcanisme planétaire, les risques et leurs prévisions, les relations entre volcans et climats à l’échelle de la planète. Le prix de l’ouvrage reste à 36 euros. Il s’adresse aux étudiants de Licence, de Master, des « prépas » Capes et Agrégation et à tous les passionnés et curieux de volcans. https://www.dunod.com/livres-jacques-marie-bardintzeff https://www.dunod.com/sciences-techniques/volcanologie-2 LE GIT BANKOK . . . ? Le laboratoire GIT fait partie du Gem and Jewelry Institute of Thailand , une organisation gouvernementale à but non lucratif fondée en 1999. Situé à l’origine sur le campus de l’Université Chulalongkorn, le laboratoire est maintenant situé dans le quartier des joyaux de Silom Road à Bangkok. En 20 ans, le laboratoire GIT est devenu l’un des meilleurs laboratoires de pierres précieuses au monde. Il est entièrement équipé de tous les équipements de pointe les plus récents et dispose d’un grand personnel de gemmologues très expérimentés. C’est le seul laboratoire certifié CIBJO (World Jewelry Federation) en Thaïlande et l’un des 7 membres distingués du LMHC international (Laboratory Manual Harmonisation Committee), avec le Gubelin Gem Lab, le SSEF et le GIA. GIT fournit la certification des diamants, des pierres précieuses colorées et des perles et a une expertise particulière dans l’identification de toutes sortes de jade, y compris les améliorations. Ils fournissent également des services d’essai et de marque pour l’or, l’argent et d’autres métaux précieux. Ils ont même un musée de gemmes et de bijoux, qui documente toute la chaîne de traitement des pierres précieuses et des bijoux, de l’extraction des minéraux à travers les processus de coupe, de polissage et d’amélioration, à la fabrication de bijoux finis. Vous recherchez une formation en gemmologie ??? Quelle que soit votre motivation : élargir vos connaissances, votre culture à titre personnel ; formation professionnelle ; préparation a un diplôme. vous trouverez la réponse icI au près de mon amie Fabienne. Maitrise de physique, à l'université Joseph Fourier de Grenoble. Diplôme de gemmologue FGA du GAGTL, Gemmological Association and Gem Testing Laboratory of Great Britain, à Montréal. Diplôme de l'Université de Gemmologie à Nantes, sous la direction d'Emmanuel Fritsch. Directrice enseignante de l'Ecole des Gemmes à Bourg la Reine. et al. ??? Réponse à une question récurrente ... ! Il y a longtemps que je ne compte plus le nombre de fois où l'on m'a posé la question, "c'est quoi "et al." ? C'est une locution latine abrégée de "et alii " qui veut dire "et autres, sous-entendu auteurs" quand il y a plus de deux auteurs pour un ouvrage ou un article. Ce latinisme est utilisé depuis longtemps en anglais alors qu'il est plus récent en français où il a remplacé "et coll. " ou encore plus long "et collaborateurs ". En principe cette locutions ne devrait s'employer qu'à la suite d'une citation dans un texte alors que dans la bibliographie tous les auteurs devraient être cités, mais l'on note que très souvent cette locution est aussi employée à tort dans la bibliographie. Exemple : Untel XX (nom et initiale(s) du prénom du premier auteur) et al., Xxx (titre de l'ouvrage ou du texte de référence) , XXXX (année de l'édition) DES CADEAUX SURPRISE ??? Des livres quasi-introuvables, Tome I à IV, texte intégral au format PDF : Nouveau cours de minéralogie, par M. G. Delafosse Tome I Tome II Tome III Atlas Nouveaux éléments de minéralogie ou manuel du minéralogiste voyageur par Brard, texte Intégral de la nouvelle édition revue et augmentée d'un indicateur minéralogique par Drapiez. 1838 et la réédition revue et corrigée par M. Guillebot. Tome I Réédition UNE DÉCOUVERTE TRÈS INTÉRESSANTE A PROPOS DES FOSSILES INCLUS DANS LES OPALES ! SUITE A UNE QUESTION POSÉE PAR LUNA, CRÉATRICE DE BIJOUX... MERCI LUNA ! Un clic ici pour ouvrir la page : "Pierre de Lune" LE MUSÉE DE LA FERME DE L'ORME Une visite à ne pas manquer en Loire-Atlantique. Le musée de la ferme de l'Orme vous fera découvrir des trésors de la minéralogie en particulier des minéraux français. Situé dans la reconstitution d'une galerie de mine du 19ème siècle vous y retrouverez les conditions de travail des mineurs. es lettres fines, qui a un bon rendu sur de nombreux sites. Pour en savoir plus... Curieux d'en savoir plus sur le travail des lapidaires qui donnent une vie brillante aux gemmes ? Voici des vidéos qui vont vous plaire ! Les vidéos de Justin K. Prim https://www.youtube.com/user/ilostmaterialism/videos BÉRYL var. AIGUE-MARINE Il y a quelques semaines, dans l'une des mines du massif de l’Himalaya au nord-est de la vallée de Shigar, région de Gilgit-Baltistan , au Pakistan, les mineurs de la mine "Yuno" ont fait une splendide découverte. La photo est prise à l'entrée de la mine mais le "monstre" a déjà été nettoyé. 27 gros cristaux terminés sur quartz. Les enchères ont déjà dû s'ouvrir, qui possèdera cees magnifiques Aigue-marine. Un collectionneur milliardaire, un musée ??? On parle déjà de... 8 millions de dollars US, appelez vite votre banquier ! ATTENTION C'EST UN MONTAGE PHOTO LA PIECE EST BEAUCOUP MOINS IMPOSANTE MÊME SI ELLE EST ASSEZ GROSSE !!! Un Conseil !!! Si vous allez au Puy du Fou, arrêtez-vous à Mortagne sur Sèvre pour visiter ce bijou où vous découvrirez les faces cachées du monde minéral. Et même, si vous n'allez pas au Puy du Fou... Allez quand même visiter ce splendide musée hautement pédagogique ! Voir le reportage vidéo " La publication de photos de fluorites bleues irradiées sur Facebook, a généré un grand nombre de messages à propos de la radioactivité et des risques à posséder ce type de minéraux dans une collection... " J'espère que cette page va apporter un éclairage à ces questions. Clic Fluorites Bleues irradiées Il va dépoussiérer les anciennes publications cliquez pour le découvrir LE MIEN EST ARRIVE, UN BIJOU... Rejoindre la page perles Quand le biologique fabrique du minéral... LA FORMATION DES HUITRES PERLIÈRES... La Nacre… Biochimie et formation La nacre est formée par biominéralisation, c’est la superposition de couches de tablettes d’aragonite (CaCO3) dont l’épaisseur est d’environ 500 nm qui sont soudées entre elles par un composé biologique, la conchyoline, épaisse de 20 à 50nm (environ 4 à 6 %) c’est elle qui détermine la structuration en servant de « ciment » aux cristaux d'aragonite (qui représentent 90 % de la nacre). On note aussi la présence de traces d’eau (H2O) et d’ions divers. L’iridescence est due à superposition de couches d'indices de réfraction différents qui créent des interférences, la couleur dépend de l'angle d'incidence de la lumière. Coupe de nacre d'une coquille d'huitre au MEB Romain MALLET / SCIAM Angers
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- Guide Stratigraphie | mineralogie.club | JJ Chevallier
Guide stratigraphique international Version abrégée A la suite de nombreuses demandes de renseignements sur la Charte Internationale de Chronostratigraphie, j'ai fait un PDF en français du guide. Cette traduction étant trop longue à faire pour moi, j'ai fait appel à une traduction automatique via l'intelligence artificielle. Il se peut qu'il t ai quelques incohérences de langage, n'hésitez pas à me les signaler, je les corrigerai. Strates Guide stratigraphique international - Version abrégée.pdf Guide stratigraphique international Version abrégée Édité par Michael A. Murphy 1 et Amos Salvador (décédé) 2 révisé par Werner E. Piller 3 et Marie-Pierre Aubry 4 Sous-commission internationale de classification stratigraphique de l'IUGS Commission internationale de stratigraphie 1 Département de géologie, Université de Californie, Davis, Californie 95616, États-Unis. 2 Département des sciences géologiques, Université du Texas à Austin, Austin, Texas 78712, États-Unis ; 3 Institut des sciences de la Terre, NAWI Graz Geocenter, Université de Graz, Heinrichstrasse 26, 8010 Graz, Autriche 4 Département des sciences de la Terre et des planètes, Université Rutgers, Piscataway, NJ 08873, États-Unis Contenu Préface Introduction Principes Définitions Stratotypes Unités lithostratigraphiques Unités délimitées par une discordance Unités biostratigraphiques Unités magnétostratigraphiques Unités chronostratigraphiques Relations À propos du guide Une communication scientifique efficace nécessite une terminologie et des procédures exactes et précises, acceptables à l'échelle internationale. La version abrégée du Guide stratigraphique international, comme le Guide lui-même, a été élaborée pour promouvoir un accord international sur les principes de classification stratigraphique et pour élaborer une terminologie stratigraphique et des règles de procédure acceptables à l'échelle internationale dans l'intérêt d'une meilleure précision et exactitude de la communication, de la coordination et de la compréhension internationales. Il ne s'agit pas d'une révision du Guide, mais d'une version abrégée qui omet l'historique, le texte explicatif et l'exemplification, les glossaires et la bibliographie.
- Chronologie des pages | mineralogie.club[ JJ Chevallier
NOUVELLES PAGES & MISES A JOUR depuis 08/21 Il y en avait déjà beaucoup avant. LES Belles Photos ... Galerie de photos et vidéo nouvelles photos chaque semaine ACTUALITES En cliquant sur les flèches haut et bas des colonnes vous pouvez naviguer plus vite dans le tableau en inversant les dates ou l'ordre croissant et rechercher par ordre alphabétique... Cliquez pour ouvrir à la page...
- Carte d'identité de la Terre | mineralogie.club |JJ Chevallier
CARTE D’IDENTITÉ de la TERRE Nom : TERRE Genre : PLANÈTE Type : Tellurique Âge : environ 4 556 000 000 ans Domicile : n°3 Système Solaire, Constellation de la Voie lactée, Univers Surnom : Planète bleue Description : Planète, sphérique aplatie aux deux pôles - Rayon équatorial 6 378 km - Rayon polaire 6 354 km - Diamètre moyen 12 750 km - Circonférence équatoriale 40 075 km - Surface totale 510 000 000 km² dont 360 700 000 km² soit 70,71% de la surface, d’océans contenant 97% de son eau liquide 149 400 000 km² soit 29,29% restants sont des terres composées de continents et d'îles qui, ensemble, possèdent de nombreux lacs, fleuves et rivières, eaux souterraines et autres étendues d'eau qui contribuent à l'hydrosphère. Nota : Les régions polaires de la Terre sont couvertes de glaces cela comprend le continent arctique et l’océan antarctique. - Poids 5 975 000 000 000 000 000 000 000 000 kg (cinq milliard neuf cent soixante quinze million de milliards de milliards) soit 5 975 000 000 000 000 000 000 000 de tonnes (cin millions neuf cent soixante quinze milles milliards de milliards) Tourne sur son axe incliné, en moyenne de 23,25°, en 86 164,1 s, soit 23 h 56 min 4,1 s, vitesse linéaire à l’équateur 465 m/s soit 1 674 km/h. Tourne autour du soleil sur une ellipse de 940 000 000 km de périmètre à une distance moyenne de 150 000 000 km, qui est l’Unité Astronomique (UA), à une vitesse moyenne de 29,78 km/s, soit 107 208 km/h donc 2 572 992 km/jour, sa périhélie est 147 000 000 km soit 0,983 29 UA et l’aphélie 152 000 000 km soit 1,016 7 UA. Fait un tour complet, année sidérale, en 365,256 3 j, soit 365j 6h 9min 4 s. Son parcours elliptique autour du soleil et l’inclinaison de son axe de rotation est la cause directe de 4 saisons météorologiques. La variation de l’obliquité de l’axe de rotation de la Terre est soumise à un cycle de 41 000 ans, la variation est de 22,0425° à 24,5044°. Possède une atmosphère, sous une pression moyenne en surface de 100 000 Pascal (Pa) soit 1 bar à une température moyenne de 15°C. C’est une bulle gazeuse composée d’'azote (78%), d’oxygène (21%), de CO2 (gaz carbonique ou dioxyde de carbone) (0,041%), le reste, de la vapeur d’eau et d'autres gaz qui forment l’atmosphère. Détail de la composition de l'atmosphère : Azote : 78% Oxygène : 20% Argon : 1% Dioxyde de carbone : 0.041% ou 410 parties par million Néon : 0.001818% ou 18.2 ppmv Hélium : 0.000524% ou 5.24 ppmv Krypton : 0.000114% ou 1.14 ppmv Xénon : 0.0000087 ou 0.08 ppmv Méthane : 2ppmv Hydrogène : 0.5 ppmv Oxyde nitreux : 0,3 ppmv Monoxyde de carbone : 0,2 ppmv Ozone et vapeur d'eau Sa gravité interagit avec d'autres objets dans l'espace, en particulier le Soleil et la Lune, son seul satellite naturel. L'interaction gravitationnelle entre la Terre, le Soleil et la Lune provoquent les marées océaniques, elle stabilise l'orientation de la Terre sur son axe, et ralentit progressivement sa rotation. Planète tellurique, l'intérieur de la Terre est très actif avec un noyau inférieur en fer et nickel solide, un noyau supérieur liquide qui génère le champ magnétique Terrestre, et un manteau inférieur semi-rigide et légèrement visqueux, juste sous la croûte et le manteau supérieur, l’asthénosphère, animée d’un mouvement de convection extrêmement lent, quelques centimètres par an, qui génère la tectonique des plaques. Au-dessus, le manteau supérieur et la croûte sont rigides et forment la lithosphère. La lithosphère de la Terre est divisée en plusieurs plaques tectoniques rigides qui se déplacent à la vitesse de quelques centimètres par an sur des périodes de plusieurs millions d'années. Les plaques sont soit océaniques, au fond des océans donc, soit continentales. Les plus denses s’enfoncent sous les plus légères dans des zones de subduction. Les plaques océaniques s’agrandissent et s’écartent par la remontée de magma dans les dorsales. La tectonique génère la formation de montagnes par rabotage dans les zones de subduction de plaques, c’est l’orogenèse. Des arcs volcaniques sont générés par la subduction et des volcans se forment aussi dans des zones de remontées magmatiques depuis le noyau externe, ce sont les points chauds. Les mouvements tectoniques engendrent des catastrophes naturelles, séismes et tsunamis. Elle renferme de la vie. La vie est apparue dans les océans et a commencé à impacter l'atmosphère et la surface de la Terre, conduisant à la prolifération d'organismes aérobies et anaérobies. Certaines preuves géologiques indiquent que la vie est apparue il y a un peu plus de 4 milliards d'années. Orbite elliptique de la Terre. Les saisons, les marées, les éclipses, etc. ! Pour la taille... Soyons modestes... !
- géologie|volcans|qu'est-ce qu'un volcan|JJ Chevallier
QU'EST-CE QU'UN VOLCAN ? Partager C’est un phénomène géologique issue de la remonté de magma, sous forme d’éruption, à la surface de la croûte terrestre. Les volcans se produisent soit en surface, soit au fond des océans. Ce sont des phénomènes complexes construits par des successions d’éruptions. Le mot volcan est issu du latin « Vulcanus », le nom de Vulcain, le dieu romain du feu. En 2018 on compte 1511 volcans actifs sur la Terre, dont une soixantaine fait éruption chaque année. Depuis vingt ans, le nombre de volcans actifs augmente et les éruptions sont plus nombreuses. La vulcanologie ou volcanologie est la science qui étudie les phénomènes liés aux volcan, ces phénomènes sont appelés le volcanisme. Les vulcanologues par leurs études des phénomènes recherchent à prévoir les risques liés aux éruptions. Types de volcans Il existe deux types généraux de volcans : Les volcans explosifs : leurs éruptions sont des explosions projetant une lave pâteuse et des nuées ardentes de cendres brûlantes formées de colonnes pliniennes ou de coulées pyroclastiques. Ils sont le plus souvent issus de la subduction ; Les volcans effusifs : leurs éruptions sont moins violentes d’où s’écoule une lave très fluide. Volcans de points chauds, ils sont le plus souvent sous marins sur les dorsales océaniques. Types d'éruptions volcaniques Structures des volcans L'ensemble des structures des volcans Le réservoir à magma qui est alimenté par le manteau terrestre est appelé « les chambres magmatiques » situées à une profondeur de quelques centaines de mètres et à plusieurs dizaines de kilomètres dans la lithosphère. Le magma remonte de la chambre magmatique à la surface par « la cheminée » qui traverse la croûte et le cône d’accrétion. Le cône d’accrétion se forme par le dépôt de la lave lors des éruptions il est formé de couches de laves refroidies. Au sommet du cône là ou débouche la cheminée il y a le cratère. Des cheminées secondaires peuvent partir de la cheminée principale ou de la chambre magmatiques elles débouchent dans des petits cônes secondaires ou cônes adventifs. Fissures latérales, elles se produisent gonflement du cône lors d’éruption, elles émettent de la lave sous forme de fontaines alignées. On distingue trois formes principales de structures volcaniques Lorsque la surface de l’étendue du volcan est très supérieure à sa hauteur comme dans le cas des volcans effusifs à laves fluides ont parle de volcans boucliers ou volcans plats. Lorsque la hauteur est prédominante due à la forte viscosité des laves on parle de stratovolcans qui sont les volcans aux éruptions explosives. Dans les dorsales, la fissure de la croûte terrestre laisse s’écouler du magma sur toute sa longueur on parle donc de volcans de dorsale ou de fissure. Il faut distinguer deux types de volcans de fissures dorsale océanique trapp Il ne fut pas oublier deux formes très différentes qui sont : Les caldeiras rhyolitiques du type Yellowstone où il n’y a pas de structure éminente. Les champs volcaniques monogéniques aux structures multiples cônes de scories qui sont des champs de fissures isolées les unes des autres. On notera toutefois que des cas de mélange de formes existent. Par exemple l’Etna est un stratovolcan posé sur un volcan bouclier. Dans Volcanoes of the World, Tom Simkin et Lee Siebert listent 26 types morphologiques de volcans. Coupe d'un volcan N’oubliez pas de consulter la page Glossaire des volcans...! Monsieur Haroun Tazieff 8 choses à savoir sur les Volcans... La suite sur la page Volcan II POUR NOS GEOLOGUES EN HERBE LES VOLCANS Inclus : un poster recto verso ! Jacques-marie Bardintzeff Collection : Mille et un docs 7,95 € À partir de 6 ans La tectonique des plaques, les différents types de volcans, les éruptions les plus incroyables, les roches volcaniques… ce documentaire regroupe toutes les informations à connaître sur la volcanologie. Écrit par un expert du domaine, cet ouvrage propose un panorama complet et richement illustré de l'un des phénomènes naturels les plus époustouflants de notre planète. Feuilleter le livre Commander le livre Plonge au centre de la Terre à la découverte des volcans ! Grâce aux magnifiques photographies de ce documentaire, tu voyageras à travers le monde pour découvrir les différents volcans de notre planète. Magma, lave en fusion, bombes et cendres volcaniques… Tous les mystères de la volcanologie te seront révélés.
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L'ETAIN ARMORICAIN Par Yves LULZAC, ancien géologue minier du BRGM Article paru dans Mines & Carrières N° 196 - octobre - 2012 (Hors série) avec l'aimable autorisation de l'auteur PROVINCE SUD ARMORICAINE Retour au sommaire DISTRICT DE PIRIAC Situé en bordure de mer, il est strictement subordonné au petit massif granitique de Guérande (Loire Atlantique). Bien connu pour les tentatives d’exploitation qui s’y sont succédées entre 1830 et 1929, ce district comprend un réseau lâche de lentilles et filons quartzeux montrant des cristaux assez gros, mais peu nombreux, de cassitérite souvent accompagnée de sulfures divers ainsi que de béryl. Certains de ces filons affleurent naturellement sur l’estran rocheux situé à environ 1 km au sud de la Pointe de Piriac, non loin d’un gros rocher nommé " Tombeau d’Almanzor " (Pointe de Pen ar Ran) où ils ne peuvent échapper au regard. Pourtant ces filons ne semblent pas avoir retenu l’attention car ils ne portent aucune trace superficielle d’exploitation ancienne ou moderne. L’explication de ce manque d’intérêt apparent serait à rechercher dans la trop grande proximité du rivage, et surtout dans le contexte encaissant non altéré et difficile à extraire. Cependant, l’on sait que des puits et des galeries de recherche y ont été effectués à l’époque moderne, travaux qui n’ont d’ailleurs jamais conduit à une véritable exploitation. Il n’en est pas de même pour les petits dépôts alluvionnaires situés non loin de ces filons affleurants et qui furent exploités d’une manière épisodique jusqu’en 1929. On ne sait avec certitude si ces travaux rencontrèrent des traces d’exploitations plus anciennes, bien qu’il serait permis de le penser puisque des scories associées à des globules d’étain métallique y auraient été signalées. Il en est de même pour ce qui concerne les sables de plage, d’ailleurs toujours bien minéralisés à l’heure actuelle, qui auraient été exploités au sud de Pen ar Ran et de Lerat. La quantité totale de cassitérite extraite à l’époque moderne, que ce soit en alluvions ou en gîtes primaires, se chiffrerait à une trentaine de tonnes (J. Meloux, 1963). Since 24-09-2021 Retour au sommaire
- géologie | dérive des continents | Jean Jacques Chevallier | Pr. Ron Blakey
LA DERIVE DES CONTINENTS. LA DERIVE DES CONTINENTS. LA DERIVE DES CONTINENTS. 23 SIECLES D'HISTOIRE 23 SIECLES D'HISTOIRE 23 SIECLES D'HISTOIRE « A l’origine, les continents étaient emboîtés les uns dans les autres. Ils se sont déplacés. » "Ce postulat a une histoire vieille de plus de 2000 ans. D’Aristote à Taylor et Wegener, en passant par Francis Bacon, en 1620 et Francois Placet, en 1668, puis Antonio Spider Pellegrine, en 1858, et Georges Darwin (le fils), en 1879. Son cheminement dans les esprits fut un long parcours d’abord basé sur le catastrophisme, déluges et cataclysme, jusqu’à ce que des géophysiciens aient des théories plus scientifiquement posées il y a un siècle. 35 années furent ensuite nécessaires pour démontrer ces théories." Alfred Wegener 1880 - 1930 LES PRECURSEURS DE LA THEORIE DE LA DERIVE DES CONTINENTS, ET DE LA TECTONIQUE DES PLAQUES. Depuis Aristote , philosophe grec, 384 - 347 av. JC, une théorie, que l’on appelle " fixiste ", le grand paradigme s’est imposé dans les sciences de la Terre pendant plusieurs siècles, basée sur l'idée que le globe terrestre est solide et que sa géographie est fixe et immuable. Martin Waldseemüller , cartographe allemand, 1470-1520, note un certain parallélisme des côtes sur les premières carte où est représenté le continent américain (1507). Abraham Ortelius , un cartographe originaire d'Anvers, dès 1596, observe la similitude du plan des côtes américaines et africaines dans le livre « Thesaurus geographicus » , la seconde édition de « Synonymia geographica »(1578) . Il présuppose que ces continents étaient autrefois unis, mais qu'ils ont été séparés par des catastrophes naturelles telles que les inondations et les séismes. Francis Bacon , 1561 – 1626, philosophe anglais, remarque cette complémentarité, en 1620, dans son œuvre majeure « Novum organum scientiarum ». François Placet , ecclésiastique, dans la « Corruption du grand et petit Monde » en1668, écrit que la séparation de l'Amérique du reste des continents a eu lieu pendant le déluge universel par effondrement. Ce texte est à l'origine de la théorie des ponts continentaux. James Hutton (1726-1797) conteste le catastrophisme et essaie de démontrer que les évolutions géologiques sont beaucoup plus lentes que ce que présente le catastrophisme, selon lui, la Terre est bien plus vieille que quelques millions d'années. Il souhaite que l'échelle des temps géologiques soit revue. Theodor Christoph de Lilienthal , 1717 - 1781, théologien allemand, en 1756, dit discerner, avec peu de vraisemblance, la preuve biblique de cette séparation en interprétant un passage du « Livre de la Genèse ». Charles Lyell (1797-1875) un géologue britannique, adhère aux théories de Hutton et vulgarise l'uniformitarisme avec la publication de "Principes de géologie". Lui, et Hutton, pensent que la Terre s’est formée lentement sur durant de très longues périodes par une dynamique toujours existante. Hugh Owen Thomas , 1857-1921, paléontologue au British Museum. Les continents s'éloignent les uns des autres parce que la Terre enfle (se dilate) du fait de sa chaleur interne. Autrefois, à la fin de l'ère primaire (paléozoïque), le volume de la Terre était comparable à celui de la planète Mars. Selon Owen, la Pangée couvrait alors la presque totalité du Globe et la Panthalassa (l'océan) n'existait pas et n'a jamais existé. Antonio Snider-Pellegrini , dit Snider de Pellegrini, né à Trieste (Istrie) en 1802, mort à New York (New York, États-Unis) en 1885, est un géographe français.Dès 1858 il a r proposé, une première ébauche d'explication rationnelle de la complémentarité des côtes d'Europe et d'Amérique du Nord, mécanisme précurseur de la tectonique des plaques. Les continents se sont formés en un seul bloc à partir d’une masse de roche en fusion, brutalement refroidie par le déluge. Une importante fracture s’est alors produite, séparant les continents. Carte illustrant la démonstration de Snider Pellegrini. George Darwin (1845-1912), en 1879, le second fils de Charles Darwin, George Darwin évoque lui aussi la dérive des continents tout en étant catastrophiste : « à une époque très reculée, la lune a été arrachée à la terre, y laissant la gigantesque cicatrice du Pacifique. Ce grand vide a alors entraîné une fragmentation de la croûte granitique refroidie et un glissement latéral des masses continentales. » Eduard Suess (1831-1914), un géologue autrichien, constate des similitudes troublantes de fossiles, de faunes et de flores, entre des continents séparés par de larges océans, évoque la théorie de la pomme qui se dessèche et se ride. En se refroidissant la Terre se plisse et des montagnes se forment est les océans envahissent les creux. Il propose la théorie des "ponts continentaux qui aurait permis aux espèces vivantes de circuler d’un continent à l’autre et ces ponts se seraient ensuite écroulés. Dérive des continents Vs. Fixisme Frank Bursley Taylor (1860-1938), était un géophysicien américain,, en 1908, 7 ans avant Wegener, fut le premier à avoir eu une théorie géophysique moins catastrophique que celles énoncées depuis le 17ème disant que l’océan Atlantique s’est créé par la séparation de deux blocs continentaux qui ont dérivé lentement en opposition. Les deux observations qui ont fondé son hypothèse sont la correspondance des côtes des deux rives de l’Atlantique, et les chaînes de montagneuses sur les marges continentales opposées aux marges atlantiques. C' était un spécialiste de la géologie glaciaire des Grands Lacs et a proposé à la Société Géologique d'Amérique le 29 décembre 1908 "La dérive des continents" . Il supposait que l'Amérique et l'Afrique étaient jointes au par-avant. Mais aussi que les collisions de continents pouvaient "bulldozer", élever des montagnes, ses idées ont été basées sur l’étude des chaînes comme les Andes, les Rocheuses, les Alpes et l'Himalaya et sur l’étude des marges continentales de l’Amérique du sud et de Cette théorie n’a convaincu personne, car elle était compliquée et elle n’avait pas de moteur. Ses travaux comme son nom sont malheureusement vite tombés dans l’oubli. LE GENIE NON RECONNU LE GENIE NON RECONNU LE GENIE NON RECONNU Alfred Lothar Wegener est né à Berlin en 1880, dans la famille d’un pasteur protestant. Il étudie dans trois universités à Heidelberg, puis Innsbruck et Berlin. Il devient docteur en astronomie. La météorologie le passionne, c’est une science toute nouvelle. Il se lance dans l'étude de la climatologie en participant au recueil des données. Il s'adonne à un conditionnement physique rigoureux par de longues marches, le patin et le ski. En 1906, il participe à une expédition danoise de météorologique au Groenland. Par la suite il enseigne la météorologie à l'université de Marburg où il rédige une publication « la Thermodynamique de l'atmosphère ». Une seconde expédition au Groenland à lieu en 1912. Lors de ses nombreux déplacements au titre de directeur du Département de la Recherche de l’Observatoire de la Marine à Hambourg, comme climatologue, il se livre à de nombreuses observations dans les domaines de la géologie et de la paléontologie. Sur la base de ses observations en 1915, il publie sa théorie de la dérive des continents. Elle est très contestée par une majorité de scientifiques comme. Elle est donc ignorée puis rejetée avec violence en 1922 par la communauté scientifique. En 1924 il s’expatrie à Graz en Autriche, où sa théorie est mieux accueillie, il y est titulaire de la chaire de météorologie et de géophysique. Ses détracteurs lui opposèrent de nombreuses raisons et pas toutes scientifiques, telles que le fait qu’il soit météorologue – climatologue et non-géologue. On lui opposa que les forces nécessaires à sa théorie étaient impensables, que la similitude des côtes est et ouest de l’Atlantique était le fait du hasard. La théorie des ponts continentaux et de leur effondrement avait toujours la préférence et elle expliquait la dissémination des fossiles. En 1928 R-T Chamberlin publie « Some of the objection to Wegener’s theory dans lequel il écrit : « Si nous croyons l’hypothèse de Wegener, nous devons oublier tout ce que nous avons appris dans les 70 dernières années et retourner sur les bancs de l’école ». Alfred Wegener, meurt de froid et de faim lors d’une expédition de recherche, en 1930, durant sa troisième campagne au Groenland, son corps n’a jamais été retrouvé. LES TRAVAUX DE RECHERCHE DE WEGENER Comme beaucoup d'autres avant lui, Alfred Wegener a remarqué l'emboitement possible des continents de part et d'autre de l'océan Atlantique. Il avait aussi remarqué que certaines espèces fossiles de plantes ou d’animaux se trouvent sur des continents aujourd’hui séparés et en déduisait que, n’ayant pu traverser les mers, ils furent voisins à une époque lointaine. E n paléontologie, la présence de fossiles de reptiles terrestres, tel le Cynognatus, qui vivait il y a 240 Ma, ces fossiles sont présents en Amérique du Sud et en Afrique, même constat pour le Mésosaurus, 260 Ma, que l’on retrouve dans le sud de l’Amérique du sud et le sud de l’Afrique. Le Lystrosaurus, 240 Ma, quant à lui était présent en Afrique, en Inde et en Antarctique. Une plante, le Glossopteris, se retrouve en Australie, en Afrique, en Inde, en Amérique du sud et en Antarctique. Les fossiles témoins de Wegener. Clic pour agrandir Climatologue et géologue, il constate une similitude de climats. En effets les calottes glacières qui se forment aux pôles laissent des traces sur les continents. Or les géologues constatent la présence de traces importantes sur l’Antarctique bien sur mais aussi en Amérique du sud, en Afrique, en Australie et en Inde. Les trois dernières étant des régions tropicales et subtropicales, comment expliquer ces traces sans déplacement des continents dira Alfred Wegener. Carte des traces de glaciations de Wegener. Clic pour agrandir Clic pour agrandir Géophysicien, Alfred Wegener observait aussi deux phénomènes très curieux et importants : Deux petites parties du bouclier ouest-africain et du bouclier angolais sont présentes sur la bordure côtière du Brésil. Des chaînes de montagne : - d’Amérique du nord, les Appalaches, qui s’étendent du nord de la Floride jusqu’à Terre-Neuve, - d'Afrique du nord-ouest, les Mauritaniennes, - d'Europe, les Calédoniennes qui s’étendent des Iles Britanniques jusqu’à la Finlande. Ces chaînes ont le même âges et présentent des caractères de similitude importants. Nous savons aujourd’hui qu’elles étaient une même et unique chaîne s’étendant entre es boucliers groenlandais et baltes au nord et les boucliers canadiens et africain au sud. Éléments de géophysique témoins remarqués par Wegener. Clic pour agrandir De toutes ses observations Alfred Wegener déduisait qu’il y existait un continent unique très longtemps avant. Il le baptisât du nom de Pangée. Et établit donc que ce continent s’était fracturé il y a 200 Ma. Malheureusement, il n’expliquait pas certains détails, tels les arcs insulaires comme les Antilles qui se sont formés plus tard mais ça, il ne pouvait pas le savoir, à cette époque, la géologie était encore à ses débuts dans le domaine de la dynamique interne de notre planète. Et surtout il ne connaissait pas encore suffisamment la géologie des marges océaniques pour expliquer les mécanismes de la dérive des continents et l’ensemble de sa théorie. L'APRES WEGENER Malgré le rejet presque systématique de Wegener, quelques géologues firent preuve de discernement, comme : Arthur Holmes , un géologue écossais, il est est considéré comme l'un des plus grands géologues du XXème siècle. Il a d'abord été professeur à l'université de Durham puis à Édimbourg, où il continue de jouir d'un très grand prestige. Ses travaux géologiques concernent essentiellement l'Afrique et la Birmanie, et il a apporté des contributions majeures en pétrologie, géomorphologie, géologie structurale et géochronologie. Mais son innovation essentielle réside dans l'application à la Terre de la découverte de la radioactivité par Becquerel en 1896. Il bouleverse ainsi radicalement le cadre pour l'estimation de l'âge de la Terre, en arrivant le premier à des âges supérieurs au milliard d'années et il apporte un mécanisme physique plausible pour expliquer les dérives continentales. Il propose en 1928 un moteur aux déplacements des continents en accord avec la théorie de Wegener. Selon lui, le manteau terrestre serait animé de courants de convection très lents ayant pour origine la chaleur libérée par la désintégration des éléments radioactifs. Ces courants seraient à l'origine des déplacements horizontaux des continents en surface. Le modèle de Holmes, est rejeté lui aussi, il n'emporte pas l'adhésion immédiate du monde scientifique. L’hypothèse de Wegener n'est toujours pas validée mais reste envisageable en raison du comportement visqueux de la Terre. Alexander Du Toit, un géologue sud-africain est frappé par l’extraordinaire ressemblance entre la géologie paléozoïque et mésozoïque de l’Afrique du Sud et celle de l’est de l’Amérique du Sud. Dans son livre « Our wandering continents », paru en 1937, il avance l’hypothèse d’une séparation de la Pangée initiale en deux supercontinents nord et sud, la Laurasie et le Gondwana, séparés, depuis la fin du Paléozoïque, par la Téthys. Ces supercontinents ont, depuis, connu une histoire indépendante. Marcel Roubault, professeur à l’Université de Nancy, qui, en 1949, dans son livre La genèse des montagnes, n’hésite pas à écrire, après avoir passé en revue les objections faites à l’hypothèse de la dérive des continents : « Et pourtant, après mûre réflexion, je pense que la théorie de Wegener recèle une grande part de vérité. » Et de continuer quelques lignes plus loin : « Elle mérite infiniment mieux que l’accueil boudeur et les discussions réticentes réservées à cette hypothèse par certains savants, trop visiblement réfractaires à des idées révolutionnaires. » " Mais il faudra attendre l’exploration de nouveaux domaines d’investigation, paléomagnétisme, études des fonds océaniques…, dans les années 1960, pour que la théorie des déplacements continentaux renaisse de ses cendres. " Ses détr acteurs mettront 45 ans avant de se rendre à l’évidence des démonstrations de ce grand scientifique disparu en 1930 à l’âge de 50 ans, et pire encore, dont certains eurent même l'aplomb de revendiquer les travaux de rechertche . LA DERIVE DES CONTINENTS. LA DERIVE DES CONTINENTS. LA DERIVE DES CONTINENTS. Les cartes ci-dessous sont des reconstitutions paléogéographiques, méthode scientifique ( voir ici) des mouvements qui on séparé la Pangée telle qu'elle était, il y a 220 Ma et son fractionnement durant 80 Ma, soit -140 Ma. La collision Inde - Eurasie Une collision à grande vitesse. Il y a 55 millions d'années la marge sous-marine de la plaque indienne qui s'était détaché du super continent, le Gondwana, 105 millions d'années plus tôt entre collision avec celle de l'Asie, l'océan Téthys va disparaitre. Clic pour agrandir Il y a 160 millions d’années lorsque le super continent, Gondwana, s’est fracturé, alors que les différentes parties se sont déplacées vers leur actuel emplacement à une vitesse des quelques centimètres par an, l’une des parties, plus légère, car plus fine a traversé un océan, la Téthys, à une vitesse extraordinaire, de l’ordre de 15 à 20 cm par an. Au bout de quelques dizaines de millions d’années, cette plaque a violemment percuté une autre plaque continentale, l’Eurasie dans sa partie orientale, l'Asie. La violence du choc fut si forte qu’elle « bulldoza », pour reprendre le terme utilisé par Frank Bursley Taylor à la fin du XIX siècle, ce qui est devenu l’Himalaya en quelques millions d’années, tout en soulevant le Plateau Tibétain. Une plaque ultrafine qui se déplacerait à grande vitesse ? Comment expliquer ça ? Déjà remarqué par les géologues qui avaient calculé cette vitesse, encore fallait-il l’expliquer. Une hypothèse était la légèreté, pour la connaître, il fallait connaître l’épaisseur de la plaque, il a donc fallu la mesurer. Ce sont deux équipes scientifiques qui se sont attelées à cette tâche : les géologues indiens de l’Institut National de Géologie, les géologues allemands du Centre de Recherche Géologique GFZ. Ils ont installé trente-cinq stations de mesure et ont utilisé une méthode du GFZ, l’analyse des ondes sismiques de type S, qui sont les ondes de cisaillement. Ainsi on constata une épaisseur entre deux et trois fois inférieure aux autres plaques du continent mère, le Gondwana. L’explication de cette faible épaisseur pourrait être due à un point chaud sous le Gondwana en dessous de ce qui est devenu la plaque indienne. Quid de l’Asie avant le choc. La bordure, rectiligne, s’étendait de ce qui est aujourd’hui l’Iran, jusqu’à l’actuelle Sumatra, c’est une chaîne de montagnes de subduction océanique, du type des Andes, à l’arrière de ces montagnes on a un plateau (Tibétain), paysage plat formé de sédiments, restes érodés de montagnes d’époques anciennes, calédoniennes, hercyniennes et triasiques et de bloc rigides magmatiques. Le choc A l’approche de la plaque indienne qui fonce vers ce continent, la Téthys se ferme et la chaîne de montagnes se déforme en expulsant des morceaux sur l’arrière du continent. C’est le début du bulldozage et de la subduction continentale. La croûte de la plaque indienne moins dense ne s’enfonce pas, seul le manteau s’enfonce de cm par an sous et se détache en soulevant le plateau tibétain. Cette croûte qui continue à avancer à une vitesse réduite par la collision, à environ 5cm par an, va créer une chaîne de montagnes qui va s’élever relativement lentement en raison de l’érosion, seulement deux millimètres par an, avec des effondrements réguliers décamétriques, environ deux par millénaire. Au fur et à mesure de l’avance de la lithosphère de la plaque, la croûte du continent se fracture en écailles qui vont se chevaucher et s’enfoncer, il en est de même pour la croûte de la plaque qui s’écaille et l’empilement de toutes ces écailles va former l’Himalaya. La subduction a ainsi absorbé 2500 km de convergence des deux continents. De nos jours la partie sud de l’Inde, la pointe de la plaque, a une épaisseur d’environ 30 à 40 km alors que sous l’Himalaya la croûte atteint 75 km. Illustration d'après "pour la science" (hors série juin 95 ) Illustration d'après "pour la science" (hors série juin 95 ) COUP D’ŒIL SUR L'EUROPE au PALEOGENE/EOCENE CI-DESSUS ON LA RECONNAIT ALORS REMONTONS A 600 000 000 Voici les faits saillants de l’histoire géologique présentée dans les cartes paléogéographiques : Ouverture de l’Édiacarien et propagation rapide au début du Paléozoïque de Japetus Oean et étapes ultérieures de fermeture marquées par des arcs insulaires frangeants le long de Laurentia et de Baltica Collision classique Baltica-Laurentia-Avalonia pour fermer le Japet et former l’orogenèse calédonienne-acadienne Un modèle à deux océans (rhéique au nord, moldandoise-paléotéthys au sud) pour l’orogenèse varisque avec un microcontinent ruban entre les deux océans — Armorica (ou Hun) superterrane — qui a été capturé entre la convergence de Baltica et de l’Afrique L’importance du promontoire africain et sa position attachée à l’Afrique pendant l’orogenèse varisque Une Europe varisque/pangéenne avec un promontoire africain fixe qui faisait face aux océans Paléotéthys et Néotèces et remplissait solidement le sommet entre l’Europe et l’Afrique La rupture des terranes du Gondwana et du promontoire africain pour fermer les Paléotéthies, ouvrir les Néotéthys et générer l’orogenèse cimmérienne (senso latto) Le promontoire africain s’est séparé de l’Europe stable au Jurassique lors de l’ouverture de l’océan alpin (Penninic-Piemont) La majeure partie du promontoire africain est restée attachée à l’Afrique jusqu’à la fin du Mésozoïque et du Cénozoïque — son démembrement au crétacé et au Cénozoïque et sa collision subséquente avec l’Europe stable ont été un facteur majeur dans les différentes phases de l’orogenèse éoalpine-alpine Comme l’Afrique a été forcée vers l’Europe lors de l’ouverture de l’Atlantique, l’océan Alpin et l’océan Téthys oriental et ses différentes armes ont été fermés et l’orogenèse alpine a été générée Ce diaporama, conçu avec les carte que m'a généreusement autorisé à utiliser le Pr. Ron Blaket, vous montre l'évolutions de ce qui deviendra l'Europe depuis l'Ediacarien 600 000 000 d'années. Publiées avec l'aimable autorisation du Pr. Ron Blakey Cliquez pour agrandir Ces images sont protégées par copyright © Colorado Plateau Geosystems, Inc. DÉCOUVERTES RÉCENTES 2015/2018 La tectonique des plaques existerait depuis bien plus de 800 millions d'années Article de Laurent Sacco publié le 18/12/2015 sur Futura planète. De quand date le début de la tectonique des plaques ? Certains géodynamiciens lui donnaient 800 millions d'années mais la réponse à cette question reste controversée. Une nouvelle analyse des conditions de formation de certaines roches métamorphiques, les schistes bleus, laisse maintenant penser que cette tectonique pourrait dater d'un milliard d'années, voire plus. Dans les années 1960, l'adoption de la théorie de la dérive des continents , et finalement de la théorie de la tectonique des plaques qui en est sa forme moderne, a constitué un changement de paradigme important pour la communauté des géosciences. Ce ne fut pas sans de multiples résistances , jusqu'au début des années 1970. Le volcanologue Haroun Tazieff et ses collègues explorant la fameuse dépression de l'Afar , en Afrique de l'Est, y découvrirent un rift océanique exondé et contribuèrent à cette révolution des sciences de la Terre. En effet, dans cette région du globe, il est possible de voir et mesurer l'expansion des océans et la fabrication d'une nouvelle croûte océanique . Cependant, la surface de la Terre étant finie, il faut nécessairement que de la croûte océanique disparaisse quelque part. La clé de l'énigme est facile à trouver : il se produit des phénomènes dit de subduction, c'est-à-dire le plongement d'une plaque océanique sous une autre, par exemple continentale. Or cette subduction s'accompagne de processus de transformation des roches qui font partie de ce que l'on appelle le métamorphisme . En l'occurrence, du basalte de plaque océanique qui plonge dans le manteau va subir des augmentations de pression et de température. Lorsque ces dernières sont respectivement hautes et basse, le basalte voit sa composition minéralogique changer ; il se forme alors des schistes bleus. Il s'agit de roches métamorphiques caractérisées par la présence de glaucophane (couleur bleue) et de micas blancs. Des schistes utilisés comme marqueur de la subduction Les mouvements tectoniques font que certaines de ces roches caractéristiques d'une subduction d'une plaque océanique sous une plaque continentale peuvent se retrouver à la surface de la Terre. Il est ainsi possible de trouver de très beaux affleurements de ces roches, par exemple sur l'île de Groix , en Bretagne . Ces affleurements nous permettent de collecter des échantillons qui peuvent être datés. Surprise : on ne trouve pas de schistes bleus dont l'âge est supérieur à 800 millions d'années environ. Des géodynamiciens en avaient conclu que c'était là l'âge du démarrage de la tectonique des plaques . Malheureusement, cela n'est pas sans poser problème car d'autres indications laissent entendre que la tectonique des plaques existe sur Terre depuis des milliards d'années (pendant l'Archéen et peut-être même l'Hadéen ). Cette tectonique devait être différente d'aujourd'hui, avec un plus grand nombre de plaques se déplaçant plus rapidement car le manteau de notre planète était plus chaud et plus convectif. En étudiant des schistes bleus, des géodynamiciens en avaient conclu que l'âge du démarrage de la tectonique des plaques était de 800 millions d'années. Aujourd'hui, un verrou vient de sauter : le phénomène aurait pu exister avant. Sur la photo, les roches du Lavoir, sur l'île de Groix, en Bretagne. © Christian Nicollet Heureusement, un article récemment publié dans Nature Geoscience par des chercheurs de l'université Johannes Gutenberg de Mayence, en Allemagne, a semble-t-il levé la contradiction grâce à un modèle géochimique. Un manteau plus chaud signifie aussi que la composition de la croûte océanique était différente il y a plus d'un milliard d'années : elle était plus riche en oxyde de magnésium . D'après ce modèle, la subduction d'une telle croûte ne produit pas de schistes bleus mais bien de schistes verts, que l'on associe aujourd'hui à du métamorphisme se produisant dans des conditions de basses pression et température. Le manque de schistes bleus dans les roches anciennes n'est pas incompatible avec une subduction. Un verrou a donc sauté qui nous empêchait d'admettre que la tectonique des plaques était déjà active il y a 3,8 à 4 milliards d'années. La tectonique des plaques existerait depuis au moins 2,1 milliards d'années Publié le 08/11/2018 sur Futura Planète Des roches appelées éclogites trouvées en Afrique témoignent de l'existence d'une tectonique des plaques il y a 2,1 milliards d'années, semblable à celle que l'on connaît, depuis quelques centaines de millions d'années. Le fameux cycle de Wilson d'ouverture et de fermeture d'océans avec la fragmentation et la formation d'un supercontinent devait déjà exister. La théorie de la tectonique des plaques , la forme moderne qu'a prise la théorie de la dérive des continents d’Alfred Wegener à la fin des années 1960 et qui allait définitivement être admise par la communauté scientifique au cours de la décennie suivante, n'a pas encore livré tous ses secrets. On sait qu'elle opère depuis au moins 400 millions d'années et qu'elle semble respecter des cycles de fermeture et d'ouverture d'océans avec des plaques continentales qui entrent en collision ou se déchirent, quand il ne s'agit pas aussi de plaques océaniques, selon le fameux cycle de Wilson . Mais si l'on veut plonger dans un passé de la Terre plus ancien, les conclusions quant à la dérive des continents et à l'expansion des océans sont plus problématiques. Il y a d'abord le fait que l'on sait que le contenu en chaleur de la Terre et sa température interne évoluent irréversiblement depuis sa naissance il y a plus de 4,5 milliards d'années. Les processus convectifs dans le manteau de la Terre, il y a plusieurs milliards d'années, ne devaient donc pas être les mêmes. On est amené à penser qu'il existait alors un plus grand nombre de plaques, de plus petites tailles et animées de mouvements plus rapides. Les laves crachées par les volcans devaient être plus chaudes et de fait nous savons que depuis environ 2,5 milliards d'années, les laves appelées komatiites ne s'épanchent quasiment plus à la surface de la Terre. Un échantillon d’éclogite. Les grenats rouges sont bien visibles. Pour le dire autrement, nous ne savons pas avec certitude quand la tectonique des plaques est apparue sur Terre ni quand sa forme moderne s'est mise en place. Chercher à répondre à ces questions dans le cas de la Terre nous permettrait aussi de comprendre pourquoi des planètes comme Vénus, Mars ou Mercure n'ont pas de tectonique des plaques actuellement. Il est même possible qu'elles n'en aient jamais connue. Une planétologie comparée nous permettrait non seulement de mieux comprendre notre planète bleue mais aussi d'évaluer les chances d'en trouver de similaires dans le monde des exoplanètes. Une question d'importance, tant il est vrai que la tectonique des plaques a affecté la vie sur Terre et a permis son évolution en stabilisant le climat sur le long terme au niveau du cycle du carbone . Des processus magmatiques et métamorphiques avec un cycle de Wilson Les archives terrestres contiennent des indications sur ce qui s'est passé il y a des centaines de millions d'années et même des milliards d'années. On peut en particulier décrypter ces archives en se basant sur notre connaissance des processus magmatiques à l'origine des roches plutoniques et sur les processus métamorphiques qui peuvent les transformer, ainsi que les laves et les roches sédimentaires. Les conditions de pression et de température qui les accompagnent sont, en effet, différentes lorsque des continents entrent en collision ou que des plaques océaniques plongent par subduction sous d'autres plaques. Comme le disent les géologues, il y a donc un contexte géodynamique qui explique l'occurrence de processus magmatiques et métamorphiques. Certains participent à la production de ce contexte géodynamique et vont laisser des traces qui les traduisent, quand on sait les lire. Dans les Alpes, il est possible de trouver des échantillons d’éclogites qui sont des roches métamorphiques. Elles se sont formées en profondeur à partir de basaltes ou de gabbros. Les hautes pressions et basses températures ont changé leur composition minéralogique. © Lambert Claire Ces considérations permettent de comprendre l'intérêt d'une étude associant des laboratoires belges et français (Early Life Traces & Evolution-Astrobiology Lab ULiège ; laboratoire G-Time, ULB ; laboratoire Magmas et Volcans, CNRS UMR 6524, IRD, Université Clermont Auvergne ; département des Sciences de la Terre, musée Royal d'Afrique Centrale, Tervuren) qui a donné lieu à une publication dans le journal Scientific Reports . Les chercheurs y annoncent qu'ils ont une preuve que la tectonique des plaques moderne existait déjà il y a 2,1 milliards d'années environ. Tout est parti de l'étude de roches métamorphiques bien précises que l'on appelle des éclogites et qui, dans le cas présent, ont été découvertes en République démocratique du Congo. Elles sont les plus anciennes éclogites connues, formées dans des conditions dites de haute pression-basse température (HP-BT, en l'occurrence 17-23 kbar/500-550 °C). Selon les géologues, ces éclogites dérivent de gabbros qui se sont mis en place en profondeur à l'occasion d'un processus de rifting, ayant déchiré un continent pour faire naître un océan. Ils ont ensuite été enfouis par la subduction lors de la fermeture de cet océan avant d'être ramenés en surface par des mouvements tectoniques. Ce serait, selon eux, le témoignage d'un cycle de Wilson très similaire à ceux que l'on a mis en évidence plus tard dans l'histoire de la Terre. Ce qu'il faut retenir On a des raisons de penser que la tectonique des plaques était différente il y a plusieurs milliards d'années, mais on ne sait pas très bien à partir de quand elle a pris son aspect moderne avec des cycles de Wilson pour la formation et la fragmentation d'un supercontinent. Des éclogites trouvées en Afrique, provenant par métamorphisme de gabbros, gardent la mémoire d'un tel cycle moderne avec dérive des continents il y a 2,1 milliards d'années. La tectonique des plaques est donc au moins aussi ancienne, mais l'on ignore toujours quand elle a vraiment débuté. Consultez ici la page : PALEOGEOGRAPHIE
- La paléogéographie | Jean Jacques Chevallier et Phd. Ron Blakey -Université Nord Arizona
Remerciements au Pr.Ron Blakey, professeur émérite de géologie, spécialiste en paléogéographie, Université Northern Arizona, qui m'a autorisé à utiliser ses cartes et ses montages vidéos. Colorado Plateau Geosystems, Inc. © PALEOGEOGRAPHIE PALEOGEOGRAPHIE PALEOGEOGRAPHIE La paléogéographie est une discipline scientifique qui constitue une branche de la géologie, de la géographie et de la paléontologie. Elle vise à reconstruire la géographie de la Terre à travers les ères géologiques, donc jusqu'à plusieurs milliards d'années en arrière. Voici une carte reconstitué des terres émergées, il y a 450 Ma. Quels sont les éléments qui permettent une telle reconstitution ? A l'échelle mondiale il faut faire une étude détaillée des couches précisément datées, en déterminant pour chaque localisation le milieu de formation, par exemple : fond océanique, plateau continental, désert, littoral marin, lagune etc… Il faut ensuite faire faire appel au paléomagnétisme, qui va permettre de situer chaque localisation par rapport au Nord magnétique de la période étudiée. Grâce à une particularité : les minéraux ferrugineux enregistrent le magnétisme terrestre au moment de leur cristallisation. En enregistrant, le sens de la polarité et l'orientation par rapport au pôle magnétique de l'époque, ils vont permettre de construire une échelle magnéto stratigraphique. En comparant plusieurs échantillons d'une même région à des dates différentes on peut replacer cette région sur son itinéraire de déplacement. Le paléomagnétisme met en évidence le déplacement et l’inversion du champ géomagnétique de la Terre qui est périodique mais peu constante (200 000 à 300 000 ans depuis les 20 derniers Ma, toutefois la dernière inversion est datée de 750 000 ans). C’est comme une horloge géochronologique, qui permet de dater les roches. UN PEU D'HISTOIRE 1952 1959 En 1952, Patrick Blackett, physicien, met au point le magnétomètre astatique, qui est capable de mesurer des champs magnétiques extrêmement faibles. C'est en 1959, avec les physiciens, Keith Runcorn et Ted Irving, qu'ils utilisent l'appareil pour mesurer la "mémoire magnétique" des roches, le paléomagnétisme venait de naître et avec lui la paléogéographie moderne. Grâce à cette discipline scientifique l'on peut déterminer les positions des pôles magnétiques des diverses périodes géologiques par rapport à un point précis du globe. Ainsi l'on pourra repositionner ce point à la surface du globe à ces périodes. Patrick Blakett Prix Nobel 1952 à gauche, Keith Runcorn, au centre et Ted Irving. COMMENT CA MARCHE ? Des minéraux enregistreurs. Dans tous les types de roches, sédimentaires, métamorphiques et magmatique, intrusives ou extrusives, on trouve des minéraux magnétiques. Les plus fortement magnétiques étant les plus riches en fer tels que l’hématite Fe3O4 ou Pyrrhotite Fe1-xS. Ces roches gardent en mémoire le magnétisme fossile de la Terre lorsque le minéral magnétique contenu atteint le point de Curie, la température à laquelle le minéral perd son aimantation permanente et devient paramagnétique devient donc sensible à un champ magnétique externe. Au moment de la cristallisation d’un minéral magnétique, il passe de l’état paramagnétique, instable, à celui de ferromagnétique, stable, où il enregistre la direction du pôle magnétique et son intensité donc sa latitude (la distance qui le sépare du pôle magnétique). Des minéraux paramagnétiques. Quelques exemples Beaucoup d’autre minéraux, contenant du titane, du cobalt etc… sont paramagnétiques. Les opérations effectuées
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THERMODYNAMIQUE INTERNE DE LA TERRE & TECTONIQUE DES PLAQUES La thermodynamique interne de Terre, plus souvent appelée dynamique, est essentiellement liée à la déperdition de chaleur due à la désintégration de certains éléments radioactifs. (voir la page consacrée à la chaleur interne de la Terre) . C’est elle qui engendre la géodynamique interne que sont les mouvements et mécanismes qui déplacent les continents , la tectonique des plaques. ( voir la page consacrée à le tectonique des plaques et la paléogéographie) . VOIR LA PAGE STRUCTURE INTERNE DE LA TERRE Structure interne de la Terre. Clic pour agrandir VOIR LA PAGE CHALEUR INTERNE DE LA TERRE THERMODYNAMIQUE INTERNE & PLAQUES TECTONIQUES. Les plaques tectoniques flottent sur le manteau. Le manteau n’est pas liquide, ce n’est pas un magma liquide comme les laves que nous voyons s’écouler des volcans. car les minéraux qui s’y trouvent, malgré les très hautes températures subissent une très forte pression qui les empêche de fondre, ils forment donc un milieu visqueux qu’il est difficile d’imaginer. Sur le diagramme suivant on voit l’augmentation de température et de pression dans la profondeur. La température de fusion augmente avec la pression. C’est pourquoi on des minéraux solide dans les roches du manteau. La bridgmanite représente plus du tiers des roches de la terre, mais elle n'existe que dans le manteau inférieur. C’est un silicate de magnésium et de fer très abondant dans le manteau terrestre, de formule (Mg,Fe)SiO3. Sur le diagramme suivant, l’on peut voir que la courbe de température de fusion de ce minéral est beaucoup plus élevée que la température moyenne à toutes les profondeurs, ce qui explique que cette roche reste solide. LA CONVECTION Définition en physique : C'est un transport de chaleur dans un corp déformable, par déplacement de molécules. La chaleur fait vibrer les atomes, elle se transmet par conduction, d'une molécule à l'autre, en dilatant sa masse volumique devenant ainsi plus légère. La poussé d'Archimède est le moteur de la convection, les molécules froide donc plus lourdes s'enfonce sous l'effet de la gravité et poussent les plus légères, chaudes vers le haut. Située dans un milieu interplanétaire froid, la Terre est un corp chaud. Ainsi, depuis 4,55 milliards d'années, depuis sa formation, elle se refroidit en évacuant sa chaleur produite constamment par la désintégration de ses éléments radioactifs vers l'extérieur. Son refroidissement est très lent. Source : https://edu.obs-mip.fr/convections/ Comme expliqué sur la page structure de la Terre, celle-ci est composées de trois partie, la croûte située en surface, très fine, relativement froide et solide, le manteau et le noyau. En ce qui concerne le fonctionnement mécanique des roches, le manteau supérieur est est formé par deux régions concentriques avec des caractéristiques thermiques et mécaniques distinctes : la lithosphère, comprenant la croûte et le manteau supérieur, elle est très rigide et relativement froide, l'asthénosphère, plus chaude et légèrement moins rigide, elle est capable de se déformer avec des échelles de temps très importantes. C'est dans cette partie que la convection intervient Le manteau inférieur peut également se déformer. Les très lents mouvements de convection du manteau visqueux (quelques centimètres par an), provoqués par la chaleur, générée par la désintégration des éléments radioactifs (voir ici), déplacent les plaques qui entrent en collision, les remontées de magma provoquent la création de croûte. La lithosphère est formée de fragments qui flottent sur l'asthénosphère plastique, ils se déplacent à des vitesses variables, quelques centimètres par an et dans des directions différentes. Cette dynamique entraîne des mouvements de : - coulissage, failles. Là où une plaque se déplace plus vite dans une région que dans la région voisine, il y a rupture de cette plaque, on appelle cela une limite transformante, il n'y a ni perte de matière, ni construction ; - divergence, dorsales et rifts. Là où il y a une remontée de magma, les plaques divergent (s'éloignent), il y a création de croûte ; - de subduction, fosses de subduction et arcs volcaniques, lorsqu'il y a collision entre deux plaques qui convergent l'une vers l'autre, l'une est plongée dans le manteau qui la "digère", il y a destruction de croûte. La convection, dynamique de la croûte terrestre. Clic pour agrandir Thermodynamique des plaques tectoniques Clic pour agrandir Clic pour agrandir Les plaques tectoniques. Clic pour agrandir ILLUSTRATIONS UTILES Cliquez pour agrandir Mouvements de plaques.
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MINERALOGIE Révision de chimie Chimie minerale Classification mineraux Physique des mineraux Détermination des minéraux Minéraux singuliers La minéralogie est la science multidisciplinaire qui étudie les minéraux. Ses origines remontent à la préhistoire ou le minéral a joué un rôle important dans l’évolution humaine, par l’utilisation de la pierre dans le domaine de l’outillage, de l’artéfact ornemental et vraisemblablement pour des pouvoirs supposés magiques. Dans l’antiquité elle a commencé à devenir une science qui s’est lentement développée jusqu’au XVIIIe siècle où elle s’épanouit pleinement en même temps que la chimie et la cristallographie. C’est une branche fondamentale de la géologie particulièrement en pétrologie, la chimie minérale est un des fondements de la gemmologie, science connexe en expansion depuis le XXe siècle. Au cours des siècles de son développement, on trouve dans la minéralogie des coutumes, des traditions à travers lesquelles s’est développée une culture empirique qui a donné naissance à la science minéralogique moderne. Si la minéralogie est un domaine scientifique, elle n’en demeure pas moins une passion pour des amateurs curieux de connaissances, collectionneurs, fascinés par ces objets qui sont issus de l’origine de l’Univers. Science de la nature, elle décrit, analyse, inventorie, classe les espèces minérales, étudie leur formation et leur transformation. Révision de chimie Une révision au labo de CHIMIE ? LA STRUCTURE DE LA MATIERE LES ATOMES LES MOLECULES LA CHIMIE DES MINERAUX Chimie des min LES MINERAUX FORMATION DES MINERAUX MINERAUX D'ORIGINE MAGMATIQUE MINERAUX D'ORIGINE SEDIMENTAIRE MINERAUX D'ORIGINE METAMORPHIQUE MINERAUX D'ORIGINE EVAPORITIQUE RADIOACTIVITE DES MINERAUX DATATION ISOTOPIQUE DES MINERAUX ET ROCHES Class min CLASSIFICATION CHIMIQUE DES MINERAUX GENERALITES SUR LA CLASSIFICATION CHIMIQUE LES ELEMENTS SULFURES HALOGENURES OXYDES CARBONATES COMPLEMENT SUR LES CARBONATES SULFATES PHOSPHATES SILICATES COMPLEMENT SUR LES SILICATES COMPOSES ORGANIQUES Physique min LA PHYSIQUE DES MINERAUX CRISTALLOGRAPHIE GENERALITES CRISTALLOGRAPHIE CLASSEMENT LA COULEURS DES MINERAUX LA DURETE DES MINERAUX LA DENSITE DES MINERAUX QUEL EST CE MINERAL ? Détermination LA DETERMINATION DES MINERAUX ASPECT VISUEL DU MINERAL MICROCHIMIE Min singuliers DES MINERAUX SINGULIERS Les macles PERI, PARA ou PseudoMORPHE HISTOIRE DE LA MINERALOGIE HISTOIRE DE LA MINERALOGIE I HISTOIRE DE LA MINERALOGIE II HISTOIRE DE LA MINERALOGIE III J-B Romé de l'isle René just hauy Alfred lacroix
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Partager "Pour bien connaître les volcans il faut en connaître les principes de base et acquérir le vocabulaire employé." Cette page vous propose les mots les plus usités en géologie volcanique, vous pourrez vous référer aux nombreuses illustrations, des schémas simples ou des photographies, pour mieux comprendre les mots cités. CLIQUEZ LES MOTS OU EXPRESSIONS A AA Acide Andésite B Barrenco Basalte Bombe volcanique C Caldeira Cendres volcaniques Cheir Cheminée Cinérite Colonne de basalte Cône volcanique Cône adventif Cône égueulé Coulée de lave Coussin Cratère Cratère emboîté Culot Cumulo-volcan Cypressoïde D Diatrème E Évent volcanique Éruptions F Fontaine de lave Fumerolles Fumeurs G Geyser Geysérite Guyot Haroun Tazieff I Ignibrite K Kimberlite L Lac de caldeira Lac volcanique Lahar Lapilli Lave M Maar Mofette N Neck Nuée ardente O Obsidienne Orgues volcaniques P Pahoehoe Pipe Planèze Point chaud Ponce Prisme basaltique Pyroclastique R Rhyolite ROCHES VOLCANIQUES S Scorie Solfatare Stratovolcan Surtseyenne T Tephra Trachite Trapp Tunnel (Tube) de lave V Volcan hawaïen
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QU'EST-CE QU'UN VOLCAN ? Page 2 Partager LE MAGMA Le magma est produit par l’anatexie, la fusion partielle ou totale du manteau et de la croûte terrestre sous l’action d’un point chaud ou lors d’un apport d’eau dans une zone de subduction. La consistance du magma est visqueuse plus ou moins fluide selon sa composition que nous allons voir plus loin. C’est sa densité plus faible qui le pousse vers la surface. Il est stocké dans les chambres magmatiques qui sont situées dans la lithosphère A l’intérieur de la chambre supérieure il peut cristalliser partiellement ou complètement. Lorsqu’il dégaze dans la chambre magmatique il commence sa transformation en lave. La remontée en surface est due à la faiblesse des roches qui surplombent la chambre supérieure qui ne sont plus capable de contenir la pression exercée par le magma. Le magma est à l’origine de la formation des volcans. Cette roche en fusion, qui bouillonne dans le cratère, provient d’une fusion partielle de la croûte terrestre. Futura a rencontré Jacques-Marie Bardintzeff, docteur en volcanologie, pour qu’il nous en dise plus sur son origine. © Futura LES CHAMBRES MAGMATIQUES Source Le plus souvent, un édifice volcanique présente deux zones de stockage du magma que l'on appelle chambre magmatique profonde et chambre magmatique superficielle, ou terminale. La première est une zone de collecte des magmas depuis la zone plus ou moins diffuse, plus ou moins étendue, de fusion des roches sources du magma. La seconde est un niveau de stockage résultant d'un équilibre de densité et de pression, correspondant temporairement à une poussée d'Archimède nulle. La présence d'une chambre magmatique superficielle n'est pas toujours avérée, comme à l'aplomb des systèmes volcaniques fissuraux de certains segments de dorsales médio-océaniques. Selon le contexte géodynamique, la zone de fusion et genèse des magmas primaires se situe entre au plus profond 100-110 km sous la surface et jusqu'à en général de l'ordre de 20 à 30 km de profondeur. La zone de collecte de ces magmas primaires, ou chambre magmatique profonde, peut se situer entre 20 et 50 km de profondeur. Située en général à quelques kilomètres sous le sommet de l'édifice volcanique, la chambre magmatique superficielle est alimentée en magma par des dykes depuis la zone profonde. Lors d'une éruption volcanique, la zone de stockage des magmas est reliée à la surface par un conduit, appelé cheminée volcanique, en général très étroit, quelques mètres tout à plus, et dont l'existence est celle du temps de l'éruption. Lorsque la surpression permettant la sortie des magmas décroît, le magma résiduel peut progressivement se figer sur place, ou sinon la pression lithostatique des roches environnantes suffit à écrouler le vide laissé. L'éruption suivante recréera sa propre cheminée, éventuellement en réutilisant un précédent conduit s'il s'avère un cheminement facile à ouvrir. Lors d'une éruption volcanique, la fraction de magma qui s'épanche sur la surface terrestre reste très modérée, ne dépassant pas en général quelques pourcents du volume de la chambre superficielle. Si la vidange atteint de l'ordre de 10 %, l'édifice rocheux à l'aplomb du réservoir peut être rendu instable, et s'effondrer en partie, comme lors de l'éruption de mai 2007 du piton de la Fournaise. Le magma qui reste dans la chambre magmatique subit d'importantes transformations physico-chimiques, principalement sous l'effet de son refroidissement. En particulier, des minéraux cristallisent. On dit que la cristallisation est fractionnée, car les minéraux n'ont pas la même composition que le magma. Ainsi, la composition du magma évolue au cours de la cristallisation, et notamment, sa tenue en silice augmente, sa densité diminue, et, à température équivalente, sa viscosité augmente. Sa capacité à contenir des gaz dissous diminue, essentiellement l'eau vapeur et le dioxyde de carbone, dans une moindre mesure le dioxyde de soufre ou l'hydrogène sulfureux selon l'état rédox, ainsi que les gaz halogène, chlore et fluor. Cette évolution du magma dans la chambre magmatique peut prendre des siècles à évacuer la chaleur, en fonction de la nature du magma, et des capacités de la roche encaissante. Une réinjection de magma juvénile d'origine profonde est souvent la cause d'une nouvelle éruption. Une autre cause peut être le dépassement d'un seuil critique de résistance à la surpression créée par les gaz volcaniques passés progressivement en sursaturation dans le magma se refroidissant. Quand un système volcanique s'éteint définitivement, ce qui peut se produire seulement quelques années après sa mise en place (cas du Paricutin au Mexique dans les années 1960, et probablement de la plupart des édifices volcaniques de la chaîne des Puys en Auvergne, qui sont monogéniques) ou durer jusqu'à quelques millions d'années (cas du volcan du Cantal en Auvergne), le contenu de la chambre magmatique finit par cristalliser complètement et donne naissance à des roches plutoniques, comme le gabbro, issu de la cristallisation d'un magma basaltique, la diorite, à partir d'un magma andésitique, ou la syénite issu d'un trachyte. Avec Jacques Marie Bardinzeff. Il y a 24 ans cette année, en 1998, le grand volcanologue français Haroun Tazieff décédait. La science volcanologique a fait de nombreux progrès depuis mais il reste encore beaucoup à découvrir et à comprendre. En atteste le simple fait que nous ne sommes toujours pas capables de prédire les éruptions volcaniques, si ce n'est, parfois, que quelques heures voire quelques jours à l'avance. Sans doute Haroun Tazieff aurait été intéressé par l'article publié dans le journal Nature et provenant de volcanologues anglo-saxons, de l'Imperial College London et de l'université de Bristol, dont le célèbre Stephen Sparks. Les travaux menés par ces chercheurs remettent en cause les idées que l'on se fait généralement sur les chambres magmatiques, que l'on croit présentes sous les volcans, en se basant notamment sur des modèles numériques sur ordinateurs de la physique et de la chimie des processus magmatiques. Haroun Tazieff avait déjà envisagé en son temps l'utilité de tels modèles pour la volcanologie. En résumé, il n'y aurait pas vraiment de chambres magmatiques sous les volcans - selon l'image que l'on s'en fait souvent -, c'est-à-dire une sorte d'immense cavité remplie de magma en fusion. À la place, est introduit le concept de « magma mush ». Remettre en cause ce que l'on pensait des chambres magmatiques ne semble pas une mince affaire et c'est pourquoi l'on a demandé des précisions au volcanologue Jacques-Marie Bardintzeff. Il nous a expliqué l'intérêt des travaux exposés par ses collègues : « ils confirment et développent en détail des idées que l'on avait depuis quelque temps déjà pour rendre compte de certains problèmes rencontrés avec le modèle classique de chambre magmatique, développé notamment à partir des observations faites dans les années 1930 sur le massif de Skaergaard sur la côte Est du Groenland ». Jacques-Marie Bardintzeff précise que « cela fait quelque temps déjà que les volcanologues anglo-saxons utilisent le terme anglais de mush pour décrire le magma enrichi en cristaux rassemblé en profondeur sous les volcans, et que l'on peut traduire par "bouillie", bien que ce terme français ne corresponde pas vraiment à la réalité ». Une bouillie de cristaux et de liquide basaltique ? Qu'est-ce qui se cache derrière ce terme ? Tout simplement, qu'à la place des chambres magmatiques remplies de magma dans lesquelles se forment et nagent quelques cristaux - que l'on peut trouver dans les laves après une éruption -, on aurait à l'inverse majoritairement des cristaux entre lesquels existe une petite portion de liquide fondu, pouvant circuler par percolation comme l'eau à travers du café ou du sable. D'après le nouveau travail des chercheurs britanniques, qui permet de mieux rendre compte des données géophysiques, géochimiques et minéralogiques associées aux volcans, les chambres magmatiques au sens classique du terme seraient en fait sous forme de poches de magma transitoires juste avant les éruptions. Une illustration du nouveau concept de chambre magmatique que les volcanologues étudient depuis au moins une dizaine d'années. Des poches de magma en forme de lentille avec très peu de cristaux (melt lens) se forment transitoirement dans une région où dominent les cristaux sur le liquide (crystal mush) pendant des milliers voire des dizaines de milliers d'années. Du magma frais s'injecte parfois dans la chambre magmatique, maintenant un certain niveau de fusion et pouvant déclencher une éruption, par son mélange avec un magma évolué. © Gareth Fabbro SOURCE : Oui mais ! Le fait que les chambres magmatiques soient en fait des régions qui ressemblent plus à de la neige fondue qu'à des poches d'eau liquide était soupçonné depuis un moment déjà par les sismologues. « On n'arrivait pas vraiment à former d'images nettes de ces chambres par enregistrement sismique », explique Jacques-Marie Bardintzeff. Ce qui rétrospectivement se comprend, si l'on n'a effectivement pas de discontinuité nette entre le « mush » et la roche encaissante la plupart du temps. Si nous devions faire un bilan de ce qu'il faut sans doute penser actuellement des chambres magmatiques sous un volcan, l'on aboutirait en gros à ceci. D'abord, rappelons que la croûte n'est pas une surface refroidie et solidifiée flottant sur un manteau en fusion et liquide, comme on pourrait le penser en regardant un lac de lave tel celui de l'Erta Ale en Éthiopie. On le sait au moins depuis l'essor de la sismologie au tout début du XXe siècle car, contrairement aux ondes sismiques compressives dites P qui arrivent les premières, les ondes transversales secondaires (S) ne se propagent pas dans des liquides. On sait donc depuis plus d'un siècle que le manteau, qui transmet les ondes S, est solide même si à l'échelle des temps géologiques - dont l'unité est le million d'années -, il se comporte bel et bien comme un « fluide » visqueux chaud en convection. Des masses de matières chaudes, remontant vers la surface de la Terre, se décompriment de sorte qu'elles se mettent à fondre partiellement au niveau des cristaux d'olivines qui composent les péridotites du manteau supérieur. Le liquide basaltique produit est moins dense que les roches encaissantes si bien qu'il a tendance à remonter lui aussi vers la surface sous l'effet de la pression d'Archimède. Un processus de percolation du magma, analogue à celui de l'eau dans des milieux poreux, se met alors en place. Le magma va se concentrer dans des zones de fracture qui vont s'agrandir par fracturation hydraulique. Ce mécanisme n'a commencé à être bien compris qu'avec les travaux d'un des pères de la théorie de la tectonique des plaques, Dan McKenzie, qui a publié un article retentissant sur le sujet en 1984. Du magma qui percole Nous en avons donc déduit que le magma finissait par se concentrer entre quelques dizaines et une centaine de kilomètres de profondeur dans des grandes cavités : les fameuses chambres magmatiques. L'analyse des laves en surface montrait que celles-ci évoluaient chimiquement au cours de milliers et de dizaines de milliers d'années d'éruptions successives. On trouvait même des cristaux se condensant à hautes températures, comme les zircons, âgés d'environ 100.000 ans en arrivant en surface. Il fallait en conclure que les chambres magmatiques existaient pendant une longue période géologique durant laquelle des processus de différentiation et ségrégation opéraient, perturbés par des remontées de liquide basaltique frais. Ces processus pouvaient d'ailleurs se voir dans les rares chambres magmatiques figées connues et accessibles en surface du fait de l'érosion, comme la fameuse intrusion de Skaergaard dont nous avons parlé précédemment. Chambres magmatiques Oui mais! GAZ VOLCANIQUES Les gaz volcaniques sont des composés volatils dissous dans le magma. Le dégazage du magma s’opère en partie dans la chambre magmatique il est alors à l’origine des éruptions. C’est le dégazage qui fait remonter le magma à la surface à travers les cheminées. Le type de lave influe sur la quantité de gaz qui seront émis. Les magmas fluides auront un dégazage plus important que les magmas visqueux. Il faut, ici, rappeler que les magmas visqueux sont à l’origine des éruptions explosives le dégazage étant brutal quand la pression du magma se détend à l’arrivée en surface. Le dégazage en profondeur peut aussi donner naissance à des évents au pourtour des volcans qui libèrent des fumerolles, mofettes et solfatares à l’origine de la cristallisation de minéraux tels que soufre (voir dans la section formation des minéraux au chapitre des évaporites et dans le glossaire volcans ). Évent de gaz à haute teneur en soufre.. Si la plus grande partie est libérée lors de l’éruption, une partie des gaz est parfois libérés lors de l’écoulement de la lave à la surface. Les gaz lourds comme le dioxyde de carbone peuvent former des mazukus, des poches de gaz toxique sur la surface dans des creux. Ces phénomènes sont extrêmement dangereux. Lorsque les gaz sont libérés sous l’eau au fond de lacs ou d’océans ils peuvent remonter sous formes de bulles mais si la profondeur est trop importante et que la pression le permet ils se dissoudront dans l’eau. L’eau est acidifiée et ils se forme ainsi des lacs acides. Les gaz libérés en surface lors de l’éruption peuvent avoir deux causes liées à la météorologie : Formation d’un brouillard volcanique acide le vog. S’ils se mêlent aux nuages ils vont se condenser et retomber en pluie acide. Les gaz volcaniques sont composés de différents gaz dissous dans le magma : 50 à 90% de vapeur d’eau 5 à 25% de dioxyde de carbone 3 à 25% de dioxyde de soufre D’autres éléments s’y ajoutent en quantité moindres mais non négligeables : Monoxyde de carbone Chlorure d’hydrogène Dihydrogène Sulfure d’hydrogène Etc... LAVES Les laves sont de la roche effusive, fluide ou visqueuse, issues d’une chambre magmatique, émises en fusion par les volcans. Leur température est fonction de leur composition chimique, elle se situe généralement entre 700 et 1200°C. Leur refroidissement, lui aussi fonction de la composition, est aussi fonction de l’environnement atmosphérique et du sol ou de l’eau. Elles solidifient entre 600 et 900°C en roche magmatique extrusives tels les basaltes ou les rhyolithes. Toujours selon leur composition et leur teneur en gaz, elles sont de fluides à visqueuses et cet état conditionne leur écoulement plus ou moins rapide et par là les caractéristiques du cône volcanique qui se formera par leur accumulation. DEUX TYPES DE LAVES La viscosité est fonction de la teneur en silice (SiO2 ) : Une lave riche en silice sera visqueuse et donnera naissance à un volcan de type explosif ; Une lave pauvre en silice donnera une lave fluide de volcan effusif. Laves riches en SiO2 Laves refroidissant en dômes ou en aiguilles Bombes volcaniques (voir bombes volcaniques ) Coulés pyroclastiques de cendres et lapillis et nuées ardentes «voir cendres , lapillis , nuée ardente ) Laves pauvres en SiO2 Laves lisses (voir pahoehoe ) Laves chaotiques (voir Aa ou Cheire ) Laves cordées ou drapées (voir coulées de lave ) Laves prismées (voir prisme ou orgues basaltiques ) Laves en coussins, d’effusion sous-marine (voir coussins de lave ) TEPHRAS et PYROCLASTES Les téphras (du grec τέφρα — « cendres » ) ou pyroclastes (du grec πυρóκλαστος, formé de pyro — « feu » et klastos — « fragment » ), éjectas volcaniques, sont les fragments de roche solide expulsés dans l’air ou dans l'eau pendant l’éruption d’un volcan. Les téphras sont les particules fines : le tuf volcanique : structure plus fine que les cendres il peut provenir du magma, on le dit autogène ou des structures préexistantes du volcan, on le dit allogène. la cendre volcanique : structure granulique comme le sable, elle estconstitué par des grains de moins de 2 mm issus de la pulvérisation du magma ou de roches préexistantes. Téphra est généralement utilisé seulement pour les cendres volcaniques. Les pyroclastes sont les particules volcanoclastiques les plus communes. Ce sont des fragments de lave solidifiés à un moment de l’éruption le plus fréquemment pendant le parcours aérien : Les lapilli : (du pluriel italien de lapillo, gravier ), fragments dont la dimension maximale est comprise entre 2 et 64 mm le plus souvent éjectés solides avant la surface, les sont fragments anguleux comme du gravier ; si la solidification se fait dans l'atmosphère, les fragments sont alors arrondis, c'es les cas des pierres ponces et des matières de faible densité ; les bombes volcaniques : ce sont de fragments de lave de dimension supérieure à 64 mm allant jusqu’à 1 m de dimension maximale. Ils se sont solidifiés durant leur parcours aérien, dont résulte leur forme caractéristique et leur consistance vitreuse ; les clastes sont des gros blocs déjà solides avant leur parcours aérien, de dimension supérieure à 64 mm, ils peuvent dépasser le mètre cube. Ils peuvent se fragmenter par collision durant leur trajectoire dans l'atmosphère ou lors de leur chute sur le sol. Les fragments de roche arrachés à l’état solide par érosion des structures géologiques tout au long de la cheminée ou provenant des couches profondes de la croûte et même du manteau, lors d'une éruption sont des xénolithes. VOLCANOLOGIE 6 ÈME ÉDITION ! Un grand plaisir d’apprendre la parution de la 6ème édition du livre “Volcanologie” aux Éditions Dunod, le 6 janvier 2021. Qu’elle semble loin la première édition, il y a trente ans… en 1991 ! Ce livre a été réédité en 1998, 2006, 2011, 2016. Il a été traduit en allemand, et adapté en anglais / américain avec la collaboration du Professeur Alexander R. McBirney. Bardintzeff J.M. (2021) – Volcanologie. 6e édition, Dunod, Paris, 352 p. + 16 p. couleur hors texte. Cette nouvelle version est augmentée et complétée : 352 pages, 160 photos, schémas et tableaux, 16 pages couleur hors texte. 650 références bibliographiques (nombreuses récentes), un glossaire ainsi que des adresses de sites web sont annexés. Je me suis davantage attardé sur les super-éruptions, le volcanisme planétaire, les risques et leurs prévisions, les relations entre volcans et climats à l’échelle de la planète. Le prix de l’ouvrage reste à 36 euros. Il s’adresse aux étudiants de Licence, de Master, des « prépas » Capes et Agrégation et à tous les passionnés et curieux de volcans. https://www.dunod.com/livres-jacques-marie-bardintzeff https://www.dunod.com/sciences-techniques/volcanologie-2 SOURCES de la page. Archives de Jean-Jacques Chevallier Jacques-Marie Bardintzeff Wikipédia Futura Science Planète N’oubliez pas de consulter la page Glossaire des volcans...!
- Cristallographie|mineralogie.fr|JJ-Chevallier|France
Partager CRISTALLOGRAPHIE Page I Généralités "La cristallographie démontre les propriétés générales de l'état cristallin." L'abbé René Just Haüy, né le 28 février 1743 à Saint-Just-en-Chaussée dans l'Oise et mort le 3 juin 1822 à Paris, est un minéralogiste français, fondateur, avec Jean-Baptiste Romé de L'Isle, de la cristallographie géométrique. Jean-Baptiste Louis Romé de L'Isle est un physicien et minéralogiste français considéré comme l'un des créateurs de la cristallographie moderne. Il naît à Gray en Franche-Comté, le 26 août 1736 et meurt à Paris le 7 mars 1790. SOMMAIRE DE LA PAGE DÉFINITIONS PRINCIPES NOTATION DE MILLER ÉLÉMENTS DE SYMÉTRIE RÉSEAUX DE BRAVAIS APPROFONDIR, RÉSUMER, CONCLURE GLOSSAIRE DE LA PAGE BIBLIOGRAPH IE VIDEO Cliquez ORIGINE DE LA CRISTALLOGRAPHIE A l’origine la cristallographie était une branche de la minéralogie purement descriptive car on ignorait qu’elle pouvait avoir d’autres domaines d’applications. La cristallographie est la science de l’étude, à l’échelle atomique, des matières cristallines dont les caractères et propriétés physico-chimiques sont liés à la disposition spatiale des atomes, qui les composent. L’unité de base du cristal est la « maille élémentaire » qui est transposées dans les trois dimensions. Cristal est un mot d’origine grecque, « Krustallas », qui signifiait « solidifié par le froid ». A cette époque antique on imaginait que le cristal de roche, le quartz, était la transformation de la glace par le froid. Clin d'œil sur l'évolution des moyens . . . DEFINITIONS On peut considérer deux définition l'une basique de physique classique et une autre adaptée au condition de formation des cristaux dans la nature. Un cristal est un solide formé par la répétition périodique d'un motif. Ce motif peut être constitué d'une ou de plusieurs molécules ou ions et il est organisé à l'intérieur d’une unité de base appelée maille élémentaire. Cette maille est reproduite par translation dans toutes les directions, selon les paramètres du réseau cristallin (aussi appelés paramètres de maille) : 3 paramètres de dimensions (les distances a, b et c) et de 3 paramètres d'angles (α, β, γ). Une matière cristalline est un matériau à l'état solide dont les composants chimiques, atomes et molécules sont disposés selon un schéma ordonné tridimensionnel. En théorie les faces d'un cristal sont des surfaces planes. Dans la nature les minéraux se forment dans des conditions qui ne permettent pas toujours un développement parfait, ils sont souvent gênés dans leur croissance, ils sont xénomorphes. Lorsqu'un solide n'est pas cristallin on dit qu'il est amorphe (sans forme). Dans un matériau amorphe les caractéristiques physiques et chimiques sont identiques dans toutes les directions. Dans un cristal elles varient selon les directions. " Le cristal c'est la nature ordonnée. " Quelques exemple de cristaux découlant du cube. Cube Octaèdre Tétraèdre Dodécaèdre Dodécaèdre rhombique PRINCIPES Principe N°1 Dans une espèce minérale la valeur des angles dièdres est constante même si la forme varie. Le goniomètre est utilisé pour mesurer les angles des cristaux. Troncature Principe N°2 Les cristaux ont une structure "périodique" en réseau. Un rhomboèdre de 5 centimètres est formé de milliers de rhomboèdres identiques. Le plus petit volume formant un cristal est appelé maille élémentaire que l'on peut assimiler à un parallélépipède quelconque que l'on défini par la longueur de trois arêtes adjacentes ou axes cristallographiques. Principe N°3 Les diverses formes cristallines que peut prendre une espèce minérale découlent toutes du parallélépipède homothétique de la maille élémentaire par un phénomène de troncature où une surface va remplacer soit un sommet, soit une arête. Principe NOTATION DE MILLER La notation de Miller permet de nommer les faces d'un cristal, dans un système à trois dimensions. Il y a différentes possibilités pour qu’un plan (qui représente une face d’un cristal) coupe les axes tridimensionnels. Ce plan peut couper 1, 2 ou 3 axes, a, b et c, on note 1 quand l'axe est coupé, on note 0 quand le plan est parallèle a un axe exemple : Sur le schéma 1 il coupe l’axe B tout en étant parallèle aux axes A et C, on le note 010. Sur le schéma 2 il coupe les axes B et C tout en étant parallèle à l’axe A on le note 011. Sur le schéma 3 il coupe les trois axes A, B et C formant un angle équilatéral on le note 111. On peut ainsi voir toutes les combinaisons : Le plan coupe A seul en étant parallèle à B et C on note 100. Le plan coupe B seul en étant parallèle à A et C on note 010. Le plan coupe C seul en étant parallèle à A et B on note 001. Le plan coupe A et B en étant parallèle à C on note 110. Le Plan coupe A et C en étant parallèle à B on note 101. Le plan coupe C et B en étant parallèle à A on note 011. Comme on la vu sur le troisième dessin si le plan coupe les trois axes A, B et C en formant un triangle on note 111. Lorsque les plans sont coupés dans la partie négative d’un axe on note ī (lire moins un) Miller LES ÉLÉMENTS DE SYMÉTRIE Les principaux éléments de symétrie sont : Le centre de symétrie Les plans de symétrie Les axes de symétrie Centre de symétrie : Point imaginaire où se croisent des lignes imaginaires joignant les sommets deux à deux. Ce centre est toujours noté C. Plan de symétrie : un plan de symétrie divise le cristal en deux moitiés qui sont le miroir l'une de l'autre. Axe de symétrie : Un axe de symétrie est un axe autour duquel on fait pivoter un cristal . Lors d'un rotation de 360°, si ce cristal se trouve dans une position qui semble identique à quatre reprise (à chaque quart de tour) l'axe de symétrie est dit d'ordre 4, s'il se retrouve dans une position identique 6 fois (rotations de 60°) on dira qu'il est d'ordre 6 : ordre 2 rotations de 180° ordre 3 rotations de 120° ordre 4 rotations de 90° ordre 6 rotations de 60° Dans le cube sur la figure du haut nous avons représenté 3 axes de symétrie d'ordre 4. Il manque les 6 axes d'ordre 2 et les 4 axes d'ordre 3. Dans le cristal hexagonal, figure du bas, nous avons représenté tous les axes de symétrie, 1 d'ordre 6 et 3 d'ordre 2. Axe inverse : Un axe inverse est un axe autour du quel, lors de la rotation, le cristal se trouve dans une position identique inversée. Symetrie LES 14 RÉSEAUX DE BRAVAIS Un cristal est caractérisé par son groupe d'espace désignant l'ensemble des opérations de symétrie rendue invariante sa structure périodique. L'ensemble des combinaisons de tous les opérateurs de symétrie permet ainsi d'obtenir 230 groupes d'espace, compilés dans les tables internationales de cristallographie. Ces groupes décrits de façon purement mathématique, représentent les 230 façons de distribuer périodiquement des objets dans un espace triplement euclidien. En cristallographie , un réseau de Bravais est une distribution régulière de points – appelés nœuds – dans l’espace qui représente la périodicité de la distribution atomique d’un cristal . Les nœuds peuvent être imaginés comme les sommets des mailles , c'est-à-dire des portions de l'espace dans lesquelles la structure cristalline peut être divisée. La structure est alors reconstruite par simple translation de la maille. La donnée d'un réseau de Bravais n'est pas suffisante pour caractériser un cristal : d'une part le cristal est constitué d'atomes et non de nœuds, et d'autre part la maille peut contenir plusieurs atomes, ce qui fait que certaines symétries du réseau ne sont pas forcément des symétries de la structure cristalline : c'est le cas des cristaux mérièdres. Lorsque la symétrie complète du réseau de Bravais est réalisée aussi dans la structure cristalline on parle de cristaux holoèdres. Formellement, un réseau de Bravais en dimension n est défini comme l'ensemble des vecteurs {m1a1 + m2a2 + ... + mnan}, où m1, ..., mn appartiennent à Z et où les vecteurs de base du réseau a1, ..., an sont n vecteurs linéairement indépendants. Les paramètres du réseau sont constitués des longueurs a1, ..., an et des angles entre les vecteurs de base du réseau. La périodicité engendre un groupe de symétrie constitué des opérations de translation et de rotation laissant le réseau de Bravais invariant. Si le nombre de réseaux est infini, puisqu'à chaque valeur des paramètres il correspond un réseau différent, le nombre de « types » de réseaux (appelés des « modes » de réseau) est fini, le type d'un réseau étant défini par son groupe de symétrie. On dénombre ainsi 5 types de réseau de Bravais dans l'espace bidimensionnel et 14 types dans l'espace tridimensionnel. Lorsqu'il existe dans un cristal une invariance par rotation, on dit qu'il existe un axe de symétrie d'ordre 2, 3, 4 ou 6, selon que la rotation en question correspond respectivement à un angle de ± 180°, ± 120°, ± 90° ou ± 60°. L'étude des réseaux de Bravais à l'aide de la théorie des groupes a montré que dans les espaces bidimensionnel et tridimensionnel il n'existe pas de cristal ayant un axe de symétrie d'ordre 5. Ceci n'est plus vrai si la distribution atomique n'est pas périodique, comme c'est le cas dans un quasi-cristal : la distribution atomique observée peut alors être interprétée mathématiquement comme la projection sur l'espace tridimensionnel d'une coupe irrationnelle d'une structure périodique de dimension supérieure (4, 5 ou 6). Un réseau étant infini, il est décrit par une maille , qui représente l’unité par répétition infinie de laquelle le réseau est obtenu. Le choix de la maille n’est pas unique, chaque réseau pouvant en principe être décrit par une infinité de mailles différentes ; ainsi, l'expression paramètres du réseau indique en réalité les paramètres de maille. Deux types de mailles sont utilisés le plus souvent : la maille primitive (ou élémentaire) et la maille conventionnelle : dans chaque famille cristalline il existe un réseau dont la maille conventionnelle est primitive. Les cristaux dont les mailles conventionnelles sont transformées l'une en l'autre en ajoutant ou supprimant des nœuds soit au centre des faces, soit à l'intérieur du volume de la maille, appartiennent à la même famille cristalline . Les six composants, en bleu et rouge, des paramètres de maille. Valeurs des atomes selon leur place : Au centre 1 Sur une face 1/2 Sur une arête 1/4 Dans un coin 1/8 Les 14 réseaux sont de 4 types P « Primitif » sphères dans les coins I « Centré » une sphère est au centre C « Faces centrées » les sphères sont centrées sur 2 faces opposées F « Bases centrées » les sphères sont centrées sur toutes les faces BRAVAIS Glossaire Glossaire de la page : Homothétique 1 adjectif qualifiant un format proportionnel à un autre, en réduction ou agrandissement. 2 Se dit de formats dont les rapports latéraux sont égaux. Xénomorphe adj. du grec xenos : étranger et morphê : forme (anglais : xénomorphic), s'applique à un minéral qui, bien que cristallisé, présente une forme quelconque, les faces caractéristiques du système cristallin n'ayant pu se développer. Cela est dû généralement au fait que les les cristaux voisins, ou les éléments figurés voisins, déjà formés ont empêché ce développement. Antonyme : automorphe Synonyme allomorphe Bibliographie Bibliographie : La gemmologie, notions, principes, concepts, F. Fayette Encyclopédie des minéraux, O. Johnsen Les minéraux, E. Asselborn, H. Chaumeton, PJ. Chiappero, J. Galvier Dictionnaire de géologie, A. Foucault, J.F. Raoult Vidéo POUR APPROFONDIR, RÉSUMER ET CONCLURE... VOICI UNE EXCELLENTE VIDÉO DE L’UNIVERSITÉ PARIS DIDEROT PARIS 7
- Rechercher l'Or | mineralogie.club | Lulzac | JJ Chevallier| L. Jezequel
Contact @ Consulter ce que dit la législation française... Une une interview de Monsieur Yves Lulzac, février 2020 par Laurence Jezequel, journaliste indépendante Yves Lulzac est un ancien géologue minier qui a fait toute sa carrière au BRGM, à travers le monde. Il est à l'origine de la découverte de la Lulzacite, un phosphate de strontium, qu'il a découvert à St Aubin des Châteaux, Loire-Atlantique, en 1997. Gemmologue de laboratoire à ses heures, il a rédigé un manuel de gemmologie qui fait autorité dans le monde entier. Breton, il est aussi l'auteur de cinq ouvrages sur les manoirs Bretons. Un orpailleur de la ruée vers l'Or aux État Unis à la fin du XIXème siècle. Laurence Jezequel Ayant appris que la recherche de l’or dans les rivières de France était le passe temps favori d’un nombre de plus en plus important de mes concitoyens, j’ai voulu en savoir un peu plus sur cette activité qui ne m’est guère familière bien que j’en ai déjà entendu parler, ne serait-ce qu’à la suite de mes lectures de jeunesse concernant les anciennes « ruées » sur l’or de Californie ou du Klondike sur le continent nord américain. Pour mener à bien mon enquête, je me suis donc tournée, une fois de plus, vers Jean-Jacques Chevallier pour obtenir de la documentation. Comme il se trouvait aux Etats-Unis il m’a orienté vers Monsieur Lulzac, que j’avais déjà rencontré à propos de l’Arsenic et qui a passé le plus clair de sa vie professionnelle sur le terrain dans le cadre de la division minière du B.R.G.M. (Division Massif Armoricain). Sachant que cet organisme a pratiqué de très nombreuses prospections alluvionnaires orientées sur la recherche de l’or et beaucoup d’autres métaux utiles à nos industries. C’est donc à son domicile nantais qu’il m’a reçu afin qu’il éclaire ma lanterne sur ce point précis de la prospection minière. Pépites d'or; Source : https://pngimage.net ) YL. Je vois que la prospection des minerais vous tient toujours à cœur malgré vos affinités écolos qui devraient plutôt vous inciter à ignorer ce genre d’activité diabolique. Et si j’ai bien compris, vous voudriez savoir comment on peut récupérer des pépites d’or dans les rivières bretonnes ? LJ. Non, je n’ai jamais dit que votre ancien métier avait une connotation diabolique car c’est un point de vue que je ne partage pas obligatoirement avec certains de mes amis écologistes. En fait, j’aimerais savoir si cet orpaillage que l’on pratique en France à l’heure actuelle, est une activité sérieuse ou un simple passe temps à la mode. Et dans ce domaine, je pense que les anciens agents du BRGM sont très qualifiés pour me renseigner car ils auraient pratiqué ce genre d’activité pendant un certain temps. YL. En effet, les prospections de base pratiquées au BRGM dans les années 50 et 60, consistaient à explorer les alluvions du réseau hydrographique armoricain. A cette époque, tous mes collègues, et moi-même, savaient manier la batée (en réalité le pan américain), ainsi que la pelle bêche pour prélever les alluvions au fond des ruisseaux. Mais ce n’était pas pour chercher principalement de l’or, ce métal qui ne nous faisait pas particulièrement rêver. C’était pour faire l’inventaire de tous les minéraux utiles pouvant être valorisés, par exemple la cassitérite, la wolframite, le rutile, le zircon, etc. Quant à l’orpaillage, je dois tout de suite mettre les choses au point : Si l’on peut effectivement récupérer de l’or dans les cours d’eau bretons, ce ne sera jamais en quantité suffisante pour assurer vos fins de mois. Ceci dit, vous aurez quand même la satisfaction de découvrir un peu de ce métal magique, ce qui vous dédommagera de vos courbatures consécutives au maniement de votre batée ! LJ. Mais, sans entrer dans les détails, comment se pratiquait cette prospection alluvionnaire au BRGM ? YL. Avec en main la carte IGN au 1/50.000, nous devions effectuer un prélèvement d’alluvions dans tous les cours d’eau du Massif Armoricain, ces prélèvements étant équidistants d’un kilomètre, ou de 500 mètres dans certains cas. Ils se faisaient toujours dans le lit du ruisseau, ce que l’on nomme le lit vif, et leur volume était de deux fois 5 litres de sable « débourbé » et tamisé à la maille de 5 millimètres. Il s’agissait donc d’une alluvion débarrassée de son argile et de ses gros éléments qui auraient été gênants pour la bonne exécution du bateyage. Bien entendu, seuls les cours d’eau facilement accessibles étaient concernés, ce qui excluait les rivières telles que le Blavet et l’Oust, par exemple. Mais c’était bien suffisant pour avoir une bonne idée des possibilités minéralogiques des bassins versants. LJ. Mais que faisiez-vous de ce sable et de ces gros éléments qui ne passaient pas dans les mailles de vos tamis ? YL. Bien sûr, avant d’être rejetés, les gros éléments étaient rapidement examinés au cas où il y aurait eu un quartz minéralisé ou un gros cristal de cassitérite, ou encore une grosse pépite d’or !... Mais, malheureusement, cela ne s’est jamais produit !... Quant au sable, il était traité sur place au pan américain. Le concentré lourd ainsi obtenu, concentré généralement de couleur noire, était mis en tube plastique, pour être ensuite expédié au laboratoire de traitement des minéraux alluvionnaires. LJ. Votre principal outil de prospection était donc le pan américain et non pas la batée ? YL. Oui, dès le début de nos recherches, nous avions adopté le pan américain plutôt que la batée classique, aussi appelée « chapeau chinois ». En effet, le pan, de par sa forme, permettait d’y faire le débourbage et le tamisage sans l’aide d’un quelconque récipient intermédiaire. De plus, son maniement est simple et peut s’effectuer avec un minimum d’eau. A l’extrême, il nous arrivait même parfois d’effectuer le finissage dans un autre pan. LJ. Mais qui vous avait enseigné l’art du bateyage ? Le Pan américai ou batée plus pratique que le "chapeau chinois." (Photo : Atelier La Trouvaille) YL. Tout simplement mon patron qui l’avait pratiqué à Madagascar. D’autres collègues l’avaient appris à l’occasion de leurs prospections en Afrique ou en Guyane. Ceux ayant travaillé en Guyane pratiquaient le « chapeau chinois », mais une fois intégrés aux équipes armoricaines, ils se sont vite adaptés au pan qu’ils jugeaient plus fiables au moment de la finition. Mais il faut dire que notre bateyage consistait à récupérer l’intégralité des minéraux « lourds » contenus dans les alluvions. Ce qui nous obligeait à être très vigilent pour ne pas perdre les minéraux de densité moyenne, comme les tourmalines par exemple. Donc, rien à voir avec le bateyage rapide des chercheurs d’or dont le seul but est de récupérer ce minéral de très forte densité et qu’on a peu de chance de perdre. Sauf parfois au moment de la finition car l’or peut avoir tendance à « flotter » en fonction de la forme des grains, surtout quand ils sont aplatis (les fameuses « paillettes » d’or ! ...). LJ. Mais si je voulais orpailler, comment ferais-je pour apprendre à me servir d’un pan ? YL. Dans tous les cas, il vaut mieux se faire montrer le mode d’emploi, sur le terrain de préférence, et non pas se fier aux explications livresques plus ou moins compréhensibles malgré la bonne volonté des « spécialistes » en la matière. Il faudrait donc vous mettre en relation avec une personne possédant une bonne expérience dans ce domaine. A l’occasion je pourrais vous montrer les principes de base sans que nous soyons obligés d’aller sur le terrain. Autrement, je connais, non loin de Lorient, un ancien chercheur d’or, compétent et sérieux, ayant prospecté à Madagascar et qui, depuis, accompagne volontiers sur le terrain des personnes désireuses d’apprendre cet art, comme vous dites. Si vous le désirez, je pourrais lui en parler. LJ. Oui, pourquoi pas. Mais si je voulais moi-même tenter l’aventure de l’orpaillage, comment devrais-je m’y prendre, et où aller pour avoir le plus de chances possible de tomber sur le bon coin ? Jacques Le Quéré est chercheur d’or professionnel en Bretagne. (Photo : Thomas Bregardis/Ouest-France) YL. En Bretagne, ou sur l’étendue du Massif Armoricain, rares sont les régions dans lesquelles on ne puisse trouver une petite parcelle d’or. Mais pour savoir dans quelle région se rendre pour avoir des chances de récolter quelques « paillettes », comme l’on dit, le mieux que vous ayez à faire est de consulter l’ouvrage paru aux éditions BRGM en 1969 intitulé « La prospection minière à la batée dans le Massif Armoricain » sous la plume de Jean Guigues et de Pierre Devismes. Y figure une carte où l’on voit les principales zones aurifères susceptibles d’être intéressantes, comme celles de Pontivy ou de Loudéac, par exemple. Ou encore l’atlas photographique des minéraux d’alluvions élaboré par Pierre Devismes en 1978 et paru dans les mêmes éditions BRGM. Vous y verrez de belles photos !... Si toutefois vous arrivez à vous procurer ces ouvrages car, de nos jours, ils sont malheureusement devenus très rares. Je pense également à un ouvrage intitulé « A la recherche de l’or en Bretagne », rédigé en 1978 par deux orpailleurs morbihannais, Gilles Trébern et François Marie Baudic. On peut y trouver quelques informations utiles. En réalité, ce que ne disent pas ces deux orpailleurs (qui, en réalité comptaient un troisième larron du nom d’Alain Segond), c’est qu’ils ne pratiquaient pas vraiment l’orpaillage à la batée, mais plutôt la récupération de l’or dans les quelques sablières en exploitation dans les alluvions du Blavet. Le gros volume de sédiments ainsi traités leur avait permis de récolter annuellement quelques kilogrammes d’or sans trop se fatiguer... LJ. Tout cela est bien beau, mais si je vais, par exemple, dans la région de Pontivy qui est aurifère et où il y a beaucoup de ruisseaux plus ou moins important, à quel endroit dois-je creuser exactement ? YL. Je ne vais pas vous faire ici un cours de géomorphologie. Mais sachez quand même qu’en Bretagne, et sur l’ensemble du Massif Armoricain, le fond des vallées et vallons, est occupé par des dépôts alluvionnaires disposés, schématiquement, en couches horizontales comprenant de bas en haut : - Des éléments plus ou moins grossiers formés de blocs, de gravier plus ou moins hétérogène ou de gravillon, avec une certaine proportion de sable, le tout pouvant être lavé et bien propre ou, le plus souvent, mélangé avec une certaine quantité d’argile. C’est dans ce niveau plus ou moins grossier que l’on a le plus de chances de trouver des concentrations de minéraux lourds, dont l’or. A préciser quand même, que ce niveau repose sur de la roche en place qui peut être dure et saine ou bien plus ou moins décomposée et altérée. C’est au contact de cette roche, que l’on appelle « bed rock » que l’or a tendance à se concentrer. - Une couche plus ou moins épaisse de sable généralement bien lavé ou très peu argileux. Ce sable, qui peut paraître sympathique à première vue, est à éviter car ne contenant que très peu de minéraux lourds. - Une couche d’argile, généralement très peu sableuse, également à éviter. - Et enfin, une couche d’humus, ou de terre végétale, qui n’est pas une alluvion à proprement parlé. Bien sûr, si le fond du vallon est occupé par un cours d’eau, ou ce que l’on appelle aussi un lit vif, celui-ci va entailler la couche d’humus et la couche d’argile, laissant à découvert une partie de la couche de sable et, parfois la couche de graviers sousjacente qui peut également être plus ou moins érodée par le cours d’eau. Ce qui peut signifier que la nature a commencé le travail de bateyage en éliminant l’argile et en amorçant la concentration des minéraux lourds. En fonction des possibilités d’accès, et munie de l’autorisation du ou des propriétaires des parcelles concernées, vous allez donc vous positionner sur le ruisseau à condition que le fond soit accessible avec une paire de bottes ordinaires. Sinon, vous serez bonne pour le bain de pied !... Et, bien sûr, il faudra vous munir d’une pelle, genre pelle bêche, pour pouvoir prélever un peu de ce gravier supposé aurifère et, si possible, au plus près du bed rock comme je vous ai expliqué précédemment. Quant à ce bed rock, il vous faudra apprendre à le reconnaître en fonction de la nature géologique du sous sol. Éventuellement, vous pouvez vous aider d’une carte géologique pour avoir une idée plus précise sur sa nature. LJ. Mais si je ne remarque que ce beau sable bien lavé, cela veut-il dire que ce ruisseau n’est pas intéressant ? YL. Normalement non, car si vous creusez sous ce sable fin, vous finirez par trouver ce niveau de gravillons argileux ainsi que la roche sur laquelle ils reposent. Et c’est là que vous devrez faire votre prélèvement. Rares sont les petits cours d’eau dans notre région, qui ne présentent pas ce même dispositif alluvial. À signaler quand même, qu’au cours des siècles, voire des millénaires, le parcours d’un cours d’eau, grand ou petit, a pu varier sur l’étendue de la plaine alluviale (aussi appelée « flat »). Ce qui veut dire qu’il peut y avoir d’anciens lits vifs (aussi appelés « run ») quelque part sous cette plaine alluviale. Mais, ce que vous devez surtout retenir, c’est que, seule la pratique et l’expérience, vous permettront de bien reconnaître cette stratigraphie alluvionnaire qui, au premier abord, n’est pas toujours facile à interpréter. LJ. D’accord, mais si je comprends bien, je dois m’intéresser aux seuls petits « lits vifs » d’une région, et laisser tomber les dépôts alluvionnaires plus importants ? YL. C’est à vous de juger, mais si vous vous sentez capable, avec un outillage adéquat, de faire des trous de 2 ou 3 mètres de profondeur au minimum, soit dans un lit vif, soit au milieu d’une plaine alluviale en dehors du lit vif, je vous souhaite bon courage. Mais il ne faut pas croire que plus le dépôt alluvial est important et épais, plus la proportion (ou la teneur) d’or récupérable sera obligatoirement plus importante. Elle ne sera peut-être pas identique partout, mais pour le savoir, il vous faudra creuser un grand nombre de petits puits au travers de cette plaine alluviale pour découvrir un éventuel lit vif enrichi mais caché sous les classiques niveaux de sable et d’argile, sans oublier la terre végétale superficielle.... LJ. Mais j’ai lu, dans certaines publications, que l’on pouvait récupérer de l’or dans des failles et des marmites que l’on peut trouver dans la plupart des rivières. YL. En effet, dans le lit de certains ruisseaux ou rivières, il peut exister des pièges dans lesquels les minéraux lourds peuvent se concentrer. Il peut s’agir de fissures (et non pas de failles) ou de cavités plus ou moins circulaires (les « marmites ») que l’on peut découvrir au bed rock des cours d’eau dont le régime est plus ou moins torrentiel. On les rencontre généralement dans les régions à fort relief où ils sont visibles sans être obligé de procéder au décapage du bed rock. Mais, malheureusement, vous n’avez que très peu de chances de découvrir ce genre de pièges dans les cours d’eau bretons... Et ne vous fiez pas trop à tout ce que l’on peut raconter ou lire à ce sujet. La plupart du temps, il s’agit de considérations théoriques, sans doute applicables à certains types de terrains, mais qu’il serait hasardeux d’appliquer à l’ensemble des régions françaises. De même, certains théoriciens de l’orpaillage vous affirmeront qu’il suffit de trouver certains minéraux accompagnateurs (ilménite, certains grenats, zircon, hématite, et j’en passe) dans les alluvions pour être assuré de tomber sur des zones aurifères. Ce qui est inexact car ces minéraux là se rencontrent très fréquemment et ne sont pas génétiquement liés à l’or. LJ. Et qu’en est-il des plages en bordure de mer. Je pense en particulier à la plage de la mine d’or qui se trouve sur la commune de Penestin, pas très loin de chez moi ? YL. La plage de la mine d’or en Penestin, entre nous c’est une belle blague ! S’il y a eu autrefois quelques timides exploitation de cassitérite (le principal minerai d’étain) ou bien de sables abrasifs, il n’y a jamais eu d’exploitation d’or. Seulement quelques dizaines de grammes qui ont été récupérées en sous produits lors de ces essais d’exploitations pour l’étain. Normalement, cette plage aurait dû s’appeler « plage de la mine d’étain » plutôt que plage de « la mine d’or ». Mais, évidemment, cette dernière dénomination est beaucoup plus attrayante... L’or fait toujours rêver ! Maintenant, rien ne vous empêche de traiter au pan le niveau de sable noir qui, parfois, est bien visible sur le cordon sableux de la plage mais qui, le plus souvent, est enfoui à faible profondeur dans le sable. Vous pourrez ainsi, et avec un minimum de bateyage, récolter une grande variété de minéraux, dont des grenats, des saphirs, des zircons, des tourmalines etc., avec en prime quelques grains de cassitérite, mais le tout de taille millimétrique. Et, avec beaucoup de chance, une ou deux « paillettes » d’or. Mais, un bon conseil, faites ces recherches lorsque la plage est déserte, car si vous tombez sur vos amis écolos, vous serez vite accusée de tous les maux possibles et imaginables ! De toutes façons, le mieux à faire est de récolter quelques litres de ce sable noir et de le traiter chez vous avec de l’eau non salée. LJ. En effet, ce doit être intéressant de faire ce que vous me dites. Mais dommage que ces minéraux soient aussi petits !... Paillette d'Or. (Photo : AFP) YL. Bien sûr, mais si vous traitez convenablement votre concentré et si vous vous procurez une bonne loupe binoculaire avec un bon éclairage, vous serez émerveillée de voir tous ces beaux minéraux. D’ailleurs, beaucoup d’amateurs minéralogistes, finalement pas trop intéressés par l’or, se sont reconvertis avec bonheur dans la collection de ces micro minéraux. Et, finalement, tout cela à peu de frais. LJ. Tout à l’heure, vous me disiez que pour repérer d’anciens lits vifs dans les plaines alluviales, il me faudrait creuser des trous en travers de cette plaine. Moi, si je voulais les faire, il me faudrait jouer de la pelle ou de la pioche. N’y a-t-il pas d’autres moyens pour arriver au même résultat sans trop se fatiguer ? YL. Bien sûr qu’il y a d’autres moyens. Mais là, vous entrer dans le domaine de la recherche minière faisant appel à des moyens techniques qui ne sont plus du domaine de l’orpaillage. Aussi, je vous déconseillerais de vous lancer dans une telle entreprise qui, d’autre part, serait lourde financièrement. Et, de plus, vous seriez obligée d’obtenir une autorisation administrative particulière qui, d’ailleurs, vous serait systématiquement refusée. LJ. Mais si je trouve de l’or dans les alluvions d’un petit ruisseau breton, je suppose que cet or vient d’une source ou d’un filon quelconque dans lequel je pense qu’il serait possible de trouver de l’or en plus grandes quantités et peut-être même de grosses pépites. YL. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. En effet, l’or que l’on trouve dans une alluvion peut très bien provenir d’un gîte aurifère situé en amont et enfoui dans les roches de la région. Mais pour le découvrir il vous faudra mettre en œuvre des méthodes de recherche particulières car dans nos régions les gîtes minéralisés, que ce soit en or ou en tout autre métal, n’affleurent pas d’une manière naturelle. Il faudra franchir des terrains étrangers et stériles pour localiser l’endroit exact où se trouve votre filon aurifère. Il vous faudra échantillonner ces terrains, soit par des prospections minéralogiques, de proche en proche, soit par des analyses chimiques systématiques basées sur la recherche directe de l’or ou, beaucoup mieux, sur la recherche de teneurs anormales en arsenic, cet élément qui est très souvent associé à l’or dans ses gîtes primaires. Vous voyez, ce n’est pas une entreprise simple. De plus, elle ne se soldera pas obligatoirement par un résultat positif’ car l’or a un comportement souvent complexe dans les milieux superficiels. Et, croyez-moi, on en sait quelque chose quand on considère les nombreux échecs enregistrés au cours de nos recherches passées dans le Massif Armoricain ! Donc, encore une fois, et quitte à vous décevoir, je ne vous conseille pas de vous lancer dans une telle entreprise qui réclamerait, en plus d’une certaine compétence, de gros moyens techniques et financiers. LJ. Bon, n’insistez pas, j’ai compris. Il me faudra donc me contenter de ramasser des paillettes dans les ruisseaux du coin et qui sait, si la chance me sourit, une petite pépite. D’ailleurs, pour ce qui est des pépites, j’ai entendu dire que certaines personnes parviennent à en découvrir un peu partout dans la nature à l’aide d’un détecteur de métaux. Qu’en pensez-vous ? YL. Oui, je sais que des échantillons d’or plus ou moins pépitique ont été découverts au moyen de cet instrument. Mais je dois tout de suite vous mettre en garde car, s’il n’est pas interdit de se promener dans la nature avec un détecteur à la main, il n’en est pas de même si vous voulez effectuer une fouille pour récupérer ce que vous avez détecté. Et, bien sûr, sans savoir à l’avance de quoi il s’agit. Vous risquez de vous mettre en infraction pour fouille illégale, que vous soyez sur un terrain privé ou public, avec ou sans l’accord du propriétaire du terrain. Et j’en connais certains qui ont eu droit à de très sérieuses amendes à la suite de telles prospections. Dons, un bon conseil, abstenez-vous, de telle recherches, sauf si vous voulez tenter le diable, comme l’on dit ! Recherche de l'or au détecteur. (Photo : findinnold.org) LJ. D’accord et enregistré. Mais, finalement, je ne me sens pas l’âme d’une chercheuse d’or. Et merci encore pour toutes ces précisions qui vont contribuer à me faire une opinion sur ce sujet particulier. YL. Ce sont plutôt vos amis écolos qui vont vous remercier d’avoir renoncé à martyriser dame nature en essayant de lui voler le peu de métal qu’elle vous offre pourtant d’une manière si généreuse.... La loi La DREAL est l’organisme chargé de contrôler les activités minières en France. La recherche d'or n'existe pas comme un loisir dans la législation Française. Seul le code minier reconnait l'activité de l'orpaillage mais comme un métier à part entière. C'est pourquoi on dit que le code minier ne s'applique qu'aux professionnels. Aucune législation en France ne reconnait l'orpaillage de loisir. L’orpaillage de loisir pratiqué par des non professionnels n’est pas reconnu par la législation française. C’est le code minier qui légifère la profession de chercheur d’or. Un particulier qui désire faire de l’orpaillage doit en faire demande à la préfecture de son département sous forme de courrier. Il devra préciser : avoir pris connaissance des articles ci-dessous et s’engager à respecter : Article L-214-1 du code de l’environnement et ce qui en découle (https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000033932869&cidTexte=LEGITEXT000006074220&dateTexte=20170301 ) Article L-121-1 du code minier (https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000023504075&cidTexte=LEGITEXT000023501962&dateTexte=20110301 ) le lieu de la recherche, limites amont et aval du cours d’eau ; la période, date de début et de fin de la recherche ; le matériel utilisé, pelle bèche, pan, batée, rampe de lavage (1 mètre maximum), seau, tapis, pompe à main, tamis, en s’engageant à n’utiliser aucun appareillage mécanique. Il s’engage sur l’honneur à respecter l’écosystème, faune et flore et à remettre le cours d’eau en l'état initial. Si la recherche s’effectue sur un lieu privé, il faudra y joindre l’original de l’autorisation écrite du ou des propriétaires. IMPORTANT...! L’orpaillage est interdit toute l’année : - dans le Finistère depuis janvier 2019 ; - dans la Haute-Garonne depuis 2016.
- Mineralogie.club|Formation des évaporites|JJ Chevallier
Partager FORMATION DES MINÉRAUX Page 5 évaporites SOMMAIRE Page 1 : Généralités Page 2 : Origines magmatiques Page 3 : Origines métamorphiques Page 4 : Origines sédimentaires Page 5 : Évaporites Halite bleue et sylvite , mine Kerr McGee, Carlsbad, Nouveau Mexique, Etat-Unis. Le bleu est le résultat de dizaines de millions d'années d'exposition au potassium (40K) dans la sylvite (chlorure de potassium). MODE DE FORMATION . . . Les évaporites ou roches évaporitiques, sont des roches sédimentaires primaires ou secondaires composées de sels minéraux dissouts dans un sous-sol aqueux. Leur précipitation des ions (atomes ayant une charge électrique) est due à une sursaturation de la solution saline par : évaporation lente en surface tel la halite, récoltée dans les marais salants, milieu aride mais pas forcément très chaud, ventilé, avec un apport d’eau inférieur à l’évaporation ; asséchement lors de la diagenèse pour les solutions en profondeur (compassion, compaction), là aussi il ne doit pas y avoir d’apport d’eau important et supérieur à l’assèchement, mais suffisant pour réguler l’apport d’ions. La dissipation de l'eau n'est pas seulement provoquée par une évaporation en phase aérienne, mais aussi par l'épanchement de l'eau dans le milieu rocheux environnemental. Il peut y avoir filtration ou aspiration par pression. LES MINERAUX DE FORMATION EVAPORITIQUE . . . Source Wikipédia Minéraux primaires On entend par minéraux évaporitiques primaires les minéraux formés directement par précipitation d'ions de la saumure après évaporation, non remaniés. Ils se forment en milieu marin ou continental, et précipitent directement à partir d'eaux libres ou par hydrothermalisme. Les minéraux formés par ordre de fréquence sont : Le sulfate de calcium : gypse (sulfate de calcium dihydraté)7 Les chlorures : halite NaCl, puis sylvinite une solution solide de NaCl et KCl, puis sylvine KCl et carnallite KCl.MgCl2.6H2O, les trois derniers composants qualifiés de potasse. Les chromates Les vanadates Lors de l'évaporation, les matériaux formés se déposent selon l'ordre de précipitation des sels constituant une séquence évaporitique. Les travaux d'Usiglio et van 't Hoff ont permis de corréler la formation primitive d'évaporites marines par précipitations des sels dissous et la densité des saumures. il s'agit d'une modélisation simpliste, mais utile aux sauniers qui la maîtrisaient déjà dans ses conséquences pratiques. L'eau de mer de densité moyenne 1,03 est stable malgré sa salinité. À partir d'une densité supérieure à 1,5, la précipitation de carbonates de calcium se produit. De même, la précipitation de divers oxydes commence. Une saumure de densité 1,13 relargue le sulfate de calcium hydraté ou gypse, et ce n'est seulement qu'à partir de la densité 1,22, que le chlorure de sodium ou sel marin précipite naturellement. Les saumures tendent ensuite à abandonner des sels déliquescents, à base de chlorure de magnésium et de potassium, et de sulfate de magnésium, qu'à partir de la valeur 1,25. Minéraux secondaires On entend par minéraux évaporitiques secondaires les évaporites remaniées par diagenèse, précoce ou tardive. Les transformations diagénétiques les plus courantes sont : Transformation du gypse en anhydrite : par apport de chaleur, et perte de l'eau dans le gypse. On observe une déshydratation totale à 90 °C. Transformation de l'anhydrite en gypse : réaction inverse de la précédente, par hydratation Transformation des carbonates en sulfates Transformation des sulfates en carbonates Transformation des sulfates en silice On observe aussi des transformations métamorphiques. UN EXEMPLE . . . Dans les régions arides, dans certaines conditions, la concentration saline des lagunes, mers fermées, lacs salés, augmente par apport de sels lessivés par les eaux pluviales sur les reliefs tout autour de ces bassins et par la forte évaporation provoquée par la chaleur. Lorsque la saturation est atteinte, les sels cristallisent et se déposent au fond du bassin, parfois jusqu’à évaporation totale de l’eau. Ces minéraux sont des évaporites, halite, gypse, sylvine, borates (plus rares). Pour y mettre fin voilà l'antimythe ! Pour en finir avec le mythe de la rose des sables issue de l’urine de chameaux, dromadaires et autres quadrupèdes ou bipèdes… Une splendide rose de gypse du désert tunisien. Les roses des sables, sont du gypse, CaSO4·2H2O, un sulfate de calcium hydraté qui appartient aux quelques minéraux évaporitiques dont le plus célèbre est la halite, NaCl (la page halite ici ). Les roses des sables sont des minéraux qui se forment par sursaturation, dans des roches tendres, argiles et déformables, sables. Dans les régions désertique et chaudes si l’on a une nappe phréatique riches en sulfates et en calcium, l’eau sous l’effet de la chaleur percole à travers le sable par capillarité, arrivée en subsurface, quelques mètres, l’eau commence à s’évaporer, la concentration ionique de l’eau augmente et très vite elle est sursaturée en sulfate de calcium qui commence à se cristalliser sous cette forme de roses tout en emprisonnant des grains de sable plus ou moins fins. Sources. Planète Terre, Pierre André Bourque : http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/intro.pt/planete_terre.html Cours de géologie : http://coursgeologie.com/18-la-differenciation-magmatique.html Géowiki : http://www.geowiki.fr/index.php?title=Formation_et_gisement_des_min%C3%A9raux Navigation formation des minéraux Généralités Origine magmatique Origine métamorphique Origine sédimentaire Since 01-06-2021
- géologie|glossaire-volcans|barrencos|JJ Chevallier
Partager RETOUR SOMMAIRE GLOSSAIRE Barrencos : [de l'espagnol "barranca" ravin à parois raides] Ravins aigus minant les pentes non boisés d'un cône volcanique. Dans la caldeira du Tengger, le volcan Batok, observé depuis le bord du cratère du Bromo, montre ses Barrencos créés par l'érosion. Indonésie - Août 1985 Jacques Janin. Barrencos sur les pentes du Pollara, Salinas, Iles Eoloiennes, Italie. Source : Banque nationale de photos en SVT : http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/biologie/photossql/photos.php Centre de Documentation et de Diffusion sur le Volcanisme CDDV : http://www.cddv.net/
- mineralogie.fr|un diamant messager| JJ Chevallier
UN DIAMANT MESSAGER LE DIAMANT MESSAGER 2014 Un diamant rare, piège des indices énigmatiques des profondeurs et les rapporte à la surface. Un diamant brésilien, pesant moins d'un dixième de gramme, formé à des centaines de kilomètres sous la surface de la Terre, agit comme un émissaire des profondeurs de notre planète. Il nous informe qu'il pourrait y avoir d’énormes quantités d'eau cachées profondément, loin sous nos pieds. Ce diamant contient un message des profondeurs de la Terre. (Région de Juína au Brésil. Note du traducteur) Crédit photo: Richard Siemens, Université de l'Alberta Graham Pearson, un géochimiste spécialiste du manteau terrestre à l'Université d’Alberta, a dirigé une équipe de chercheurs qui ont analysé les impuretés piégées dans ce diamant "ultra-profond". Ils voulaient voir quels sont les minéraux qui remplissent la zone de transition entre les couches supérieures et inférieures du manteau terrestre, à quelques 400 à 650 km de profondeur. Typiquement, quand les minéraux remontent vers la surface de la terre, alors que la pression sur le minéral diminue, ils perdent leur structure cristalline d'origine, ils commencent à se réorganiser. Ainsi la « mémoire » de leur milieu de vie est perdue. Mais quand ce diamant a refroidi, il a « verrouillé » la structure des minéraux à l'intérieur. Les diamants sont si forts qu'ils peuvent garder l'impureté sous une pression énorme. Le diamant a ensuite fait son chemin vers surface, emportant sa cargaison avec lui. Ce diamant est un message d'informations encapsulées dans la pierre précieuse. Et il avait beaucoup à dire. A l'intérieur, Pearson et ses collègues ont découvert de la ringwoodite, une forme de haute pression de l'olivine. La ringwoodite avait déjà été trouvée dans des météorites ou créée artificiellement en laboratoire. Contrairement aux formes les mieux étudiées de l'olivine, la ringwoodite peut contenir une quantité importante d'eau. L'échantillon a donc du potentiel pour aider à résoudre une controverse de longue date quant à la quantité d'eau contenue dans la zone de transition. En utilisant la spectroscopie infrarouge, l'équipe de Pearson a constaté que la petite tache de ringwoodite contenait environ 1%, en poids, d'eau. Pearson dit, « cela peut ne pas sembler beaucoup, mais quand vous vous rendez compte de la quantité de ringwoodite, la zone de transition pourrait contenir autant d'eau que tous les océans de la Terre réunis." D'autres scientifiques ont des conclusions plus modérées. Ils disent qu'un seul échantillon de ringwoodite ne peut pas parler pour l'ensemble de l'intérieur de la Terre, et que l'eau serait sous une forme moléculaire différente de celle de l'eau liquide. Néanmoins, la conclusion pose également des questions sur l'origine de cette eau : Si l'eau est là depuis que la Terre s'est formée, son rapport deutérium à l'hydrogène normal pourrait être différent de celui trouvé dans l'eau de mer aujourd'hui, et serait proche de la composition de l'eau primordiale. Si c'est le cas, ce rapport pourrait fournir des indices quant à savoir si l'eau venait des astéroïdes ou des comètes, dit Humberto Campins, un chercheur spécialiste des astéroïdes à l'Université de Floride centrale à Orlando. En d'autres termes, non seulement il pourrait y avoir la valeur d’un océan d'eau là-bas, mais il pourrait y avoir des milliards de litres d’eau qui étaient là quand la Terre était une sphère aqueuse. Pearson hésite à casser le minéral pour en savoir plus, il fait seulement 40 micromètres de diamètre, mais les géologues peuvent tomber sur un autre « courrier » des profondeurs qui contiendrait des indices sur les premiers jours aqueux de notre planète. D’après un article de Richard A. Lovett paru sur le site : http://www.pbs.org/wgbh/nova/next/earth/a-diamonds-journey-from-the-center-of-the-earth-brings-news-of-a-secret-water-reserve/ Traduction JJ Chevallier NOUVELLES DÉCOUVERTES 2019 NOUVELLES DÉCOUVERTES 2019 Nouvelles découvertes 2019 Il existerait, dans les profondeurs de la Terre, un réservoir de roches gardées intactes quasiment depuis la formation de notre planète. Les analyses menées sur des diamants super profonds en apportent aujourd’hui la preuve. La découverte pourrait éclairer l’histoire de la formation de notre planète. Un article de Nathalie Mayer journaliste à Futura Planète Classé sous :géologie , formation de la Terre , manteau terrestre Un vaste réservoir datant de la Terre primitive existe encore sous nos pieds Il existerait, quelque part dans le manteau de la Terre, un réservoir de roches primordiales qui pourrait renseigner les chercheurs sur l'histoire de la formation de notre Planète. Et les analyses de diamants super profonds en apportent aujourd'hui la preuve. Quelque part entre la croûte et le noyau de notre Planète se cache un vaste réservoir de roches datant de la Terre primitive. Les géologues le soupçonnaient depuis longtemps sans avoir pu en trouver de preuve formelle. Mais des analyses menées sur des diamants viennent aujourd'hui enfin confirmer l'existence de ce réservoir, au moins aussi vieux que la Lune et caché à plus de 410 kilomètres sous le niveau de la mer. Rappelons que peu après sa formation, notre Planète a connu une activité géologique violente et un nombre incalculable d'impacts de météorites. De quoi a priori brasser les matériaux en profondeur. Et de la structure originale de notre Terre, il ne devrait donc plus rien rester. Cependant, dans les années 1980, des géochimistes ont mesuré, dans certaines laves basaltiques, des rapports hélium 3 sur hélium 4 (3He/4He) étonnamment élevés. Ce qui les a menés à penser qu'un réservoir de roches, dont la composition n'aurait pas changé au cours de ces 4 derniers milliards d'années, se cachait encore au fond de notre planète. Contrairement à l’hélium 4 (4He), la Terre n’a pas généré d’hélium 3 (3He) depuis sa formation. Ainsi un rapport 3He/4He élevé trahit un matériau extrêmement ancien dans l’histoire de notre planète. Ancien et isolé de la surface notamment, sans quoi, son 3He se serait échappé vers l’espace. Ces rapports 3He/4He si particuliers se retrouvent notamment dans les laves formant des îles telles que les îles d’Hawaï ou l'Islande. « Là, la lave remonte à la surface depuis les profondeurs de la Terre, mais ces basaltes tout de même contaminés ne nous offrent qu'un petit aperçu de l'histoire », explique Suzette Timmerman, chercheure à l'Université nationale australienne. Et c'est pour remédier à ce problème que son équipe a travaillé sur des diamants dits super profonds. Les diamants super profonds étudiés par l’équipe de Suzette Timmerman (Université nationale australienne) proviennent du Brésil, comme ceux que l’on découvre sur cette photo. Leur structure cristalline robuste a permis de protéger les fluides contenus dans quelques inclusions microscopiques. © Graham Pearson, Université d’Alberta Encore beaucoup de points d’interrogation Car il arrive occasionnellement que des diamants créés à plus de 250 kilomètres de profondeur soient ramenés à la surface de la Terre par de violentes explosions volcaniques. Ces diamants-là - dont la géochimie montre qu'ils ont été formés entre 410 et 660 kilomètres sous terre - viennent de révéler une composition isotopique en hélium caractéristique de celle qui est attendue pour le fameux réservoir ancien caché sous terre. Un rapport 3He/4He d'environ 1/14.300, soit quelque 50 fois celui observé dans l'air. Le résultat obtenu est qualifié d'intéressant par d'autres chercheurs qui y voient beaucoup de potentiel pour cartographier les domaines de rapport 3He/4He élevés à l'intérieur de notre Planète. Une étape importante dans la compréhension de ce fameux réservoir. Et si des questions subsistent quant à la forme de ce réservoir ou même quant à savoir s'il s'agit d'un vaste réservoir unique ou de plusieurs plus petits, et concernant la composition chimique complète de ce réservoir - qui est tout de même supposée assez dense -, une chose semble acquise : les chercheurs sont aujourd'hui plus proches que jamais du plus vieux matériau « non perturbé » existant sur Terre... ou dans les profondeurs de la Terre. Bibliographie Graham Pearson, Université d'Alberta Richard A. Lovett Nathalie Meyer Suzette Timermman Université Nationale Australienne Since 01-06-2021
- Lithium | mineralogie.club|JJ Chevallier
Depuis quelques mois, je reçois des messages me demandant de faire un dossier sur... LE LITHIUM " Le lithium est le métal ayant la plus faible masse molaire et la plus faible densité, avec une masse volumique inférieure de moitié à celle de l'eau. " Comme je deviens un peu plus flemmard chaque jour, j'ai fait des recherches et j'ai trouvé que le premier paragraphe de Wikipédia présente bien ce métal qui est un élément que l'on ne trouve pas à l'état natif dans la nature, ce n'est donc pas un minéral. Je vous livre donc un copier/coller de Wikipédia et en prime un condensé d'articles très intéressant trouvé dans la presse scientifique que j'ai scanné et monté en PDF, téléchargeable et imprimable. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lithium Document PDF de 53 pages (2Mo) d'articles tirés de la revue Géochroniques n°156 de décembre 2020. Lithium..pdf Since 01-06-2021
- minéralogie|classe halogénures|JJ Chevallier
Partager HALOGÉNURES RETOUR SOMMAIRE CLASSEMENT Cette classe comprend environ 140 minéraux, les fluorures sont les plus nombreuses alors que les chlorures le sont moins, toutes fois certaines sont abondantes et fortement utiles comme la halite ou "sel gemme", les bromures et iodures beaucoup plus rares. Ces minéraux se caractérisent par une faible dureté, un éclat très souvent vitreux, et sont assez souvent solubles dans l'eau. Autres minéraux : Boléite Carnallite Cérargyrite Cryolite Sylvite Villiaumite Note à propos des photographies ci-dessous : Tous les minéraux ne sont pas représentés, certains existent dans d'autres couleurs et/ou formes. Les minéraux éventuellement associés ne sont pas nommés. Crédit photos : Mindat, Wikipédia et Pinterest... Since 01-06-2021 RETOUR SOMMAIRE CLASSEMENT
- géologie|glossaire-volcans|fumeurs
Partager RETOUR SOMMAIRE GLOSSAIRE Fumeurs : Ce sont des évents hydrothermaux situés à proximité des dorsales océaniques. Un fumeur noir émet de l'eau sulfureuse (sulfure métallique) à très haute température (350 °C). Un fumeur blanc émet de l'eau contenant du baryum et du sulfate de calcium à des températures de 150 à 270 °C. Un fumeur transparent présente 20 % de salinité mais ne contient pas de particules. Les fumeurs, et en particulier les fumeurs noirs, représentent de véritables oasis de vies au fond des océans. Des organismes se sont adaptés pour exploiter la chaleur et le soufre émis par ces sources hydrothermales. Fumeur noir Fumeur blanc RETOUR SOMMAIRE GLOSSAIRE
- mineralogie.club|glossaire météorites|Jean Jacques Chevallier|géologie
GLOSSAIRE MÉTÉORITES Partager AVERTISSEMENT Cette page est une copie de la page Glossaire météorite de Wikipédia L'Encyclopédie Libre https://fr.wikipedia.org/wiki/Glossaire_des_m%C3%A9t%C3%A9orites A • Ablation : processus par lequel une météorite perd une partie de sa masse par fusion puis vaporisation, en raison du frottement atmosphérique, pendant sa chute sur Terre. • Acapulcoïte (en) : achondrite primitive de composition intermédiaire entre les chondrites de types E et H. Les acapulcoïtes gardent des traces de textures chondritiques, notamment des fantômes de chondres. • Accrétion : processus par lequel la matière du disque protoplanétaire se rassemble pour former des planétésimaux, puis ceux-ci pour former des planètes. • Achondrite : météorite différenciée, principalement formée de silicates et dépourvue de chondres. Les achondrites représentent 8,8 % de toutes les chutes. Attention ! cette définition est la plus commune, mais il faut noter que la classification de Weisberg et coll.1 exclut les achondrites primitives des achondrites et range au contraire parmi elles une partie des météorites de fer et des météorites mixtes. En fonction de leur texture et de leur composition minéralogique et chimique (teneur en Ca, notamment) on distingue les achondrites primitives (acapulcoïtes, lodranites et winonaïtes) et l’on classe les autres en angrites, aubrites, chassignites, diogénites, eucrites, howardites, nakhlites, shergottites et uréïlites. Certains critères (dont les isotopes de l'oxygène) permettent de rassembler les achondrites provenant d’un même corps parent : SNC (shergottites, nakhlites et chassignites) de Mars et HED (howardites, eucrites et diogénites) de Vesta ; on fait aussi une place à part aux météorites lunaires. o Achondrite à enstatite : voir ‘Aubrite’. o Achondrite basaltique (en) : achondrite composée des mêmes minéraux que les basaltes terrestres, et de composition voisine. Le groupe des achondrites basaltiques rassemble essentiellement les achondrites HED, mais on leur adjoint parfois les angrites. o Achondrite HED : howardite, eucrite ou diogénite (le sigle HED rassemble les initiales de ces trois sous-groupes). On pense que les achondrites HED proviennent de l’astéroïde Vesta. o Achondrite primitive (en) : achondrite n'ayant subi qu'une fusion partielle, et donc incomplètement différenciée. Les achondrites primitives ont des textures d'achondrites mais gardent des vestiges de la composition et des textures des chondrites. On les subdivise en acapulcoïtes, lodranites et winonaïtes. Attention ! cette définition est la plus commune, mais il faut noter que la classification de Weisberg et coll.1 met les achondrites primitives dans une classe séparée des ‘achondrites’, et y range aussi une partie des météorites de fer et des météorites mixtes. o Achondrite SNC : shergottite, nakhlite ou chassignite (le sigle SNC rassemble les initiales de ces trois sous-groupes). On pense que les achondrites SNC proviennent de la planète Mars. • Aérolithe (ou aérolite) : synonyme désuet de ‘Météorite’, voire plus précisément de ‘Météorite pierreuse’. • Âge : durée écoulée depuis un certain événement (qu’il est conseillé de préciser). o Âge d’exposition (d’une météorite) : durée de son séjour dans l’espace. Entre le choc qui l’extrait d’un corps parent et sa chute sur Terre un météoroïde est exposé aux rayons cosmiques, qui interagissent avec ses matériaux en produisant toute une série de nucléides. L’analyse de certains de ces nucléides permet de calculer la durée de l’exposition. o Âge de formation (d’une météorite, d’une inclusion, voire d’un minéral) : durée écoulée depuis la formation (agrégation de constituants, cristallisation, etc.) de l’objet considéré. On obtient cet âge par diverses méthodes de datation radiométrique. o Âge terrestre (d’une météorite) : durée écoulée depuis sa chute sur Terre. S’il n’est pas trop petit cet âge peut être mesuré par des méthodes isotopiques (temps écoulé depuis la cessation de l’exposition au rayonnement cosmique). • ALH : sigle servant à dénommer les météorites collectées dans les Allan Hills. Exemple : ALH 84001, une météorite martienne. • Allan Hills (en) : groupe de collines antarctiques où de nombreuses météorites se sont trouvées rassemblées par les écoulements de glace. • Altération : ensemble des transformations minéralogiques d'une roche lorsqu'elle est exposée aux effets de l'eau. On sait en général distinguer l’altération terrestre d’une météorite (subie après sa chute sur Terre), acquise à basse température en milieu oxydant, de l’altération subie dans le corps parent, acquise en milieu réducteur à température basse ou modérée. • Amphotérite : synonyme désuet de ‘Chondrite de type LL’. • Angrite : achondrite composée principalement de fassaïte, un pyroxène calcique. • Anormale : se dit d’une météorite dont certaines caractéristiques diffèrent sensiblement de celles des autres météorites de son groupe. • ANSMET : ANtarctic Search for METeorites (« Recherche de météorites dans l’Antarctique »), un programme de collecte de météorites à proximité immédiate des monts Transantarctiques. • Astéroïde : objet céleste circulant autour du soleil mais de taille inférieure à celle d’une planète, et qui n’est pas une comète ni un objet de Kuiper ; si la taille de l’objet est inférieure à 1−10 m on le qualifie plutôt de météoroïde. La majeure partie des météorites ont pour corps parent un astéroïde. o Astéroïde différencié : voir ‘Différenciation’. • Ataxite : météorite de fer caractérisée par l’absence de structures visibles après traitement à l’acide. Les ataxites sont principalement composées de taénite et leur teneur en Ni dépasse 16 % pds. • Aubrite (ou achondrite à enstatite) : achondrite constituée principalement d’enstatite (un orthopyroxène magnésien). Fortement réduites comme les chondrites à enstatite, les aubrites comportent en revanche très peu de fer métallique. B • Bandes de Neumann : voir ‘Lignes de Neumann’. • Brachinite : achondrite primitive composée presque entièrement d'olivine équigranulaire. • Brèche : roche constituée en majeure partie de l’agglomération de fragments anguleux. o Brèche d'impact : roche composée de fragments d’origine terrestre, extraterrestre ou mixte agglomérés à la suite de l’impact d’une météorite. o Brèche météoritique (ou météorite bréchifiée) : météorite qui est aussi une brèche. C • CAI : abréviation de calcium-aluminium-rich inclusion (« inclusion riche en calcium et aluminium »). Les CAI sont des inclusions réfractaires composées de petits cristaux riches en Ca, Al et Ti, que l’on trouve surtout dans les chondrites carbonées (notamment les CV3 et les CM2). On pense que les CAI sont les premiers solides à s’être condensés dans la nébuleuse solaire. • Cérès : le plus gros objet de la ceinture d'astéroïdes, peut-être le (ou l’un des) corps parent(s) des chondrites de type CM. • Champ de dispersion (ou ellipse de chute) : zone dans laquelle se sont trouvés dispersés les différents fragments d’une même météorite. • Chasseur de météorites : toute personne, amateurou professionnel, qui recherche activement des météorites. • Chassignite : achondrite constituée principalement d’olivine, et semblable aux dunites terrestres. On pense que les chassignites proviennent de la planète Mars. • Chondre : grain arrondi, d’origine ignée et de taille millimétrique, que l’on trouve dans la plupart des chondrites (à l’exception notable des chondrites carbonées de type CI). • Chondrite : météorite pierreuse n’ayant pas subi de fusion. Mis à part les éléments H et He les chondrites ont une composition voisine de celle du soleil (plus ou moins proche selon le type de chondrite). Ce sont les météorites les plus fréquentes (86,2 % des chutes). En fonction de leur composition minéralogique, chimique et isotopique on divise les chondrites en chondrites ordinaires , chondrites carbonées, chondrites à enstatite, kakangarites et rumurutites. o Chondrite à enstatite 2 (ou chondrite de type E) : chondrite dont la partie silicatée est très pauvre en fer. Fortement réduites, les chondrites à enstatite sont essentiellement composées d’enstatite (un orthopyroxène magnésien) et de métal Fe-Ni. Elles représentent 1,6 % de toutes les chutes (1,9 % des chondrites). o Chondrite carbonée (ou chondrite de type C, ou simplement chondrite C) : chondrite de composition très proche de celle du soleil (sauf pour H et He). Les chondrites carbonées sont les météorites les plus primitives. Riches en eau et fortement oxydées, elles comprennent plusieurs % pds de carbone (y compris sous forme de molécules organiques). Elles représentent 4,4 % de toutes les chutes (5,1 % des chondrites). On les subdivises en chondrites CH, CI, CK, CM, CO, CR et CV (sous-types High iron, Ivuna, Karoonda (en), Mighei, Ornans, Renazzo et Vigarano). o Chondrite de type H (ou simplement chondrite H) : chondrite ordinaire riche en fer total : 25−31 % pds (la lettre H est le mnémonique de high iron content (« forte teneur en fer »)). Les chondrites H sont presque aussi nombreuses que les chondrites L : 33,8 % de toutes les chutes (39,2 % des chondrites, 42,3 % des chondrites ordinaires). o Chondrite de type K (ou simplement chondrite K) : voir ‘Kakangarite’. o Chondrite de type L (ou simplement chondrite L) : chondrite ordinaire pauvre en fer total : 20−23 % pds (la lettre L est le mnémonique de low iron content (« faible teneur en fer »)). Les chondrites de type L sont aussi modérément pauvres en fer réduit : 4−10 % pds (contre 17-23 pour les chondrites de type H). Elles constituent le groupe de météorites le plus fourni : 37,5 % de toutes les chutes (43,4 % des chondrites, 46,8 % des chondrites ordinaires). o Chondrite de type LL (ou simplement chondrite LL) : chondrite ordinaire pauvre en fer total et en fer réduit : 19-22 et 0,3−3 % pds (le sigle LL est le mnémonique de low total iron and low metal contents (« faibles teneurs en fer total et en métal »)). Les chondrites LL constituent 8,6 % de toutes les chutes (10 % des chondrites, 11 % des chondrites ordinaires). o Chondrite de type R (ou simplement chondrite R) : voir ‘Rumurutite’. o Chondrite ordinaire (on dit parfois chondrite O) : chondrite dans laquelle les grains de fer-nickel et les chondres sont répartis uniformément dans la matrice, et ont en moyenne une composition voisine de celle de la matrice. Comme leur nom l’indique les chondrites ordinaires sont les chondrites les plus fréquentes (93 %), elles représentent 80 % de toutes les chutes de météorites. On les divise en chondrites de type H, chondrites de type L et chondrites de type LL selon leur teneur en fer total et en fer réduit. On pense que les chondrites H, L et LL proviennent de trois corps parents distincts. • Chute : météorite que l’on a vu tomber et que l’on a retrouvée peu après. Les autres météorites sont des trouvailles. • Classe : subdivision d’une classification. Les météorites d’une même classe partagent un certain nombre de caractéristiques jugées importantes pour comprendre leur origine. Une classe est souvent subdivisée elle-même en groupes. o Classe structurale : regroupement de météorites de fer ayant la même structure, en termes de nature, forme et taille des cristaux de Fe-Ni. On divise ainsi les météorites de fer en hexaédrites, octaédrites et ataxites, et l’on subdivise aussi les octaédrites en sous-classes structurales selon la largeur des lamelles de kamacite. • Classification des astéroïdes : les astéroïdes sont classés selon leur type spectral. Il règne malheureusement une certaine confusion dans la définition précise de ces types, et les lettres utilisées pour les dénommer ne se correspondent pas exactement d’une classification à l’autre. o Classification de Chapman (en), Morrison (en) et Zellner (1975)3 : astéroïdes de types C (sombres et montrant souvent les raies de minéraux hydratés, 75 % des astéroïdes étudiés), S (montrant les raies d’un mélange de silicates, 17 %) et U (les autres, 8 %). o Classification de Tholen (1984) 4 : 14 types, dont 7 réunis en 2 groupes. Ce sont le groupe C (types B, F, G et C), le type S, le groupe X (types M, E et P) et les types de moindre importance numérique (A, D, T, Q, R et V). Les astéroïdes de types C, S et M pourraient être des corps parents des chondrites carbonées, chondrites ordinaires et météorites de fer (avec quelques associations plus précises entre certains sous-groupes d’astéroïdes et de météorites). o Classification SMASS (Bus et Binzel, 20025) : 26 types, dont 21 réunis en 3 groupes. Ce sont le groupe C (types B, Cb, C, Cg, Cgh et Ch), le groupe S (types S, A, Q, R, K, L, Sa, Sq, Sr, Sk et Sl), le groupe X (types X, Xe , Xc et Xk) et les types non regroupés (T, D, Ld, O (en) et V). • Classification des météorites : plusieurs schémas de classification sont utilisés concurremment, mais qui diffèrent surtout par leur organisation générale (les grandes classes). Quand on rentre dans le détail on retrouve essentiellement les mêmes subdivisions (celles des chondrites ou des météorites de fer, p. ex.). o Classification de Rose-Tschermak-Brezina : météorites pierreuses, météorites de fer et météorites mixtes. Énoncée par Gustav Rose en 18626 puis détaillée par Gustav Tschermak (de) en 18727 et Aristides Brezina (en) en 19048, cette classification traditionnelle est encore employée. Bâtie d’un point de vue naturaliste, elle n’est pas très pertinente au plan génétique parce qu’elle rassemble comme météorites pierreuses les chondrites et les achondrites qui ont subi des processus très différents, ni même très cohérente car elle exclut des météorites mixtes des chondrites comportant près de 50% de fer et des météorites de fer très riches en inclusions silicatées. o Classification usuelle : météorites non différenciées d’un côté (les chondrites), et météorites différenciées de l’autre (les non-chondrites : achondrites, météorites de fer et météorites mixtes). o Classification de Rubin (en) (1997)9 : chondrites, achondrites primitives et météorites différenciées (autres achondrites, météorites de fer et météorites mixtes). o Classification de Krot et coll. (2003) 10 : chondrites et non-chondrites (primitives ou différenciées). Sous le vocable de ‘non-chondrites différenciées’ Krot et coll. rangent les achondrites (non primitives), les météorites mixtes et les météorites de fer. o Classification de Weisberg et coll. (2006)1 : chondrites , ‘achondrites primitives’ et ‘achondrites’. Dans ce schéma les météorites de fer et les météorites mixtes sont rangées parmi les achondrites primitives ou les achondrites selon leur degré de différenciation. • Cohénite : carbure (Fe,Ni,Co)3C. Ce minéral est communément trouvé, comme la schreibersite, en bordure du fer-nickel des météorites. • Condensation : processus par lequel des constituants de la nébuleuse solaire ont formé des composés solides au fur et à mesure de son refroidissement. On appelle ‘séquence de condensation’ la liste de ces composés (par ordre de température décroissante). • Corps parent (d’une météorite) : astéroïde, planète ou satellite dont provient la météorite. • Croûte de fusion : couche vitreuse, généralement noire ou brune, à la surface d’une météorite. Cette croûte a pour origine la fusion subie en surface par la météorite du fait du frottement de l’air pendant sa traversée de l’atmosphère terrestre. D • DAG (ou DaG) : sigle servant à dénommer les météorites collectées sur le plateau libyen Dar al Gani. Exemple : DaG 400, une météorite lunaire. • Dar al Gani (en) : plateau calcaire du désert libyen, où l’on a collecté près d’un millier de météorites de toutes sortes. • Degré de choc (en) : caractérisation de l’intensité des chocs subis par une météorite. Les degrés de chocs sont notés de S1 (aucune trace de choc) à S6 (recristallisation des olivines, formation de ringwoodite, vitrification des plagioclases). • Différenciation : processus par lequel la matière d’un corps céleste (notamment du corps parent d’un groupe de météorites) s’est séparée en domaines contrastés (minéralogiquement et chimiquement), à la suite d’une fusion partielle ou totale. Un astéroïde (ou un satellite) différencié est ainsi constitué, comme une planète, d’un noyau, d’un manteau et d’une croûte. Une météorite différenciée est représentative de l’un des domaines d’un astéroïde (ou satellite) différencié ou d’une planète. • Diogénite : achondrite constituée essentiellement d’un cumulat de cristaux d’orthopyroxène magnésien. Apparentées aux howardites et aux eucrites, les diogénites proviennent sans doute de l’astéroïde Vesta. E • Ellipse de chute : voir ‘Champ de dispersion’. • Éros : l’un des objets de la ceinture d'astéroïdes, peut-être le (ou l’un des) corps parent(s) des chondrites de type L. • Eucrite : achondrite de composition et de texture très semblables à celles des basaltes terrestres. Achondrites les plus courantes, les eucrites proviennent sans doute de coulées de lave à la surface de l’astéroïde Vesta. F • Fer, fer IAB, etc. : raccourcis pour ‘météorite de fer’, ‘météorite de fer de type IAB’, etc. • Fer oxydé, fer réduit, fer total : le fer oxydé est le fer présent dans les silicates d’une météorite, le fer réduit est le fer du métal plus le fer des sulfures. Le fer total est la somme du fer oxydé et du fer réduit. Ces notions sont surtout pertinentes pour les chondrites. • Fer-nickel (ou Fe-Ni) : alliage métallique principalement constitué de fer et de nickel. Le fer-nickel des météorites comporte de 4.5 à 20 % pds de Ni, et parfois du soufre (S) sous forme de sulfures de Fe, Ni, Pb etc. • Figures (ou structure) de Widmanstätten : bandes entrecroisées de kamacite and de taénite, qui apparaissent par traitement à l’acide d’une section de fer-nickel. Les figures de Widmanstätten sont particulièrement fréquentes dans les octaédrites et les pallasites. • Fragmentation o Pour un astéroïde : séparation en plusieurs morceaux à la suite d’un choc (p. ex. avec un autre astéroïde) ; les fragments peuvent être de nouveaux astéroïdes plus petits et/ou des morceaux de taille bien inférieure (qui rencontreront éventuellement la Terre et y constitueront des météorites). o Pour une météorite : séparation en morceaux distincts sous l’effet du frottement de l’air, pendant la traversée de l’atmosphère terrestre. Il arrive assez souvent que des météorites trouvées indépendamment se révèlent à l’analyse être des fragments d’une même météorite initiale (ou plutôt, d’un même météoroïde). G • Grain présolaire (en) : grain solide de taille nanométrique à micrométrique, dont l’analyse isotopique montre qu’il s’est formé avant même le soleil. Présents dans le milieu interstellaire, ces grains qu’on retrouve dans certaines chondrites se sont formés dans le sillage de la fin des étoiles géantes et supergéantes. Ils sont constitués de carbone (diamant ou graphite), carbures (moissanite SiC, haxonite (en) NiC), nitrures (nierite (en) Si3N4), oxydes (corindon Al2O3, rutile TiO2), aluminates (spinelle MgAl2O4, hibonite (en) Ca2Al12O19) et/ou silicates (olivine, pyroxènes). • Groupe (de météorites) : les météorites d’un même groupe possèdent des caractéristiques minéralogiques, chimiques et isotopiques similaires, ce qui implique des conditions de formation voisines (voire la provenance d’un même corps parent). o Groupe principal (des pallasites) : la grande majorité des pallasites ont en commun une olivine très magnésienne (11−19 % mol), une corrélation entre les teneurs en Ni et en éléments-trace analogue à celle des fers IIIAB, et des compositions isotopiques de l’oxygène cohérentes entre elles. H • HED : voir ‘Achondrite HED’. • Hexaédrite : météorite de fer pauvre en Ni (4,5−6,5 % pds, le plus souvent 5,3−5,8 % pds), et donc essentiellement constituée de kamacite. Les hexaédrites ne présentent pas de figures de Widmanstätten, mais par contre souvent des lignes de Neumann. • Hibonite (en) : aluminate de calcium Ca2Al12O19. Ce minéral réfractaire est l’un des principaux constituants des CAI ainsi que des grains présolaires. • Howardite : brèche formée de fragments de diogénites et d’eucrites. Comme ces deux autres types d’achondrites les howardites proviennent sans doute de l’astéroïde Vesta. I • Impactite : roche formée ou transformée par l’impact d’une météorite. • Inclusion : petite quantité d’une phase (verre, minéral) ou d’un assemblage de phases (minéraux) entourée de toutes parts par une phase continue (minéral, Fe-Ni) ou un assemblage d’apparence continue (matrice). o Inclusion réfractaire (ou inclusion blanche) : voir ‘CAI’. o Inclusion silicatée : cristal ou assemblage de cristaux de silicate(s) inclus dans le métal d’une météorite de fer. J K • Kakangarite (ou chondrite de type K) : chondrite caractérisée par une matrice abondante et des compositions isotopiques d’oxygène semblables à celles des chondrites carbonées, des minéraux fortement réduits et un métal abondant (6−10 % vol) comme ceux des chondrites à enstatite, et des teneurs en éléments lithophiles réfractaires proches de celles des chondrites ordinaires. Les Kakangarites sont rares : environ 0,01 % de toutes les chutes (0,1 % des chondrites). • Kamacite : alliage Fe-Ni pauvre en Ni (5−10 % pds), présent dans le métal de la plupart des météorites de fer, météorites mixtes et chondrites. Cristallisant dans le système cubique centré, la kamacite est la même espèce cristalline que la ferrite (ou fer α) de la sidérurgie. L • Lignes (ou bandes) de Neumann : réseau de lignes parallèles visibles, après traitement à l'acide, sur la phase kamacite du fer-nickel de nombreuses météorites de fer (surtout les hexaédrites). Ces lignes sont le signe d'une déformation des cristaux de kamacite induite par un choc, et sont probablement dues à des impacts sur le corps parent de la météorite. • Lithosidérite : synonyme désuet de ‘Météorite mixte’. • Lodranite (en) : achondrite primitive proche des acapulcoïtes mais un peu plus différenciée (début de fusion partielle des silicates). On pense que les lodranites proviennent du même corps parent que les acapulcoïtes, mais d’une zone plus profonde. • Lunaïte : synonyme peu usité de ‘Météorite lunaire’. M • Maskelynite (en) : phase vitreuse présente dans certaines météorites et impactites. De composition généralement proche d’un plagioclase, la maskelynite pourrait résulter de la fusion totale de cristaux lors du passage d’une onde de choc, suivie par un refroidissement rapide. • Masse principale : le plus gros bloc d’une météorite fragmentée. • Matrice (d’une chondrite) : matériau à grain fin, et partiellement amorphe, qui occupe l’espace entre les objets plus gros comme les chondres et les CAI. On appelle aussi matrice le matériau à grain fin qui enrobe les cristaux majeurs de certaines achondrites. • Mésosidérite : météorite mixte dont la partie silicatée est constituée de fragments anguleux d’olivine, de pyroxène et de plagioclase. La composition chimique de cette partie silicatée est proche de celle des eucrites et des diogénites. Les mésosidérites représentent 0,7 % de toutes les chutes. • Métamorphisme : transformation minéralogique, texturale et parfois chimique d’une roche par suite de variations de la température, de la pression et/ou du fluide éventuellement présent. Les météorites peuvent subir un métamorphisme thermique par élévation de la température au sein du corps parent, mais aussi un métamorphisme de choc à la suite d’un impact. Quand les transformations sont dues à l’action chimique de fluides à température basse ou modérée on parle d’altération plutôt que de métamorphisme. o Métamorphisme de choc (en) : métamorphisme induit par une onde de choc. Ce métamorphisme se caractérise par différentes figures de déformation au sein des minéraux, et parfois par l’apparition inattendue de phases de très haute pression comme la ringwoodite. o Métamorphisme thermique : métamorphisme dû à une élévation de la température. En général le retour à des températures basses n’induit pas les transformations inverses, soit parce qu’il est trop rapide, soit parce que l’état de départ était hors équilibre (et que l’élévation de température a justement permis de tendre vers un équilibre). • Météore : phénomène lumineux dans le ciel, et notamment la traînée lumineuse produite par le frottement de l’air sur un météoroïde en train de tomber sur Terre. Par extension métonymique on dit souvent ‘météore’ au lieu de ‘météoroïde’, mais cet usage est considéré comme incorrect. • Météorite : objet trouvé sur Terre mais d’origine extraterrestre. o Météorite bréchifiée : voir ‘Brèche météoritique’. o Météorite de fer (ou météorite métallique, ou simplement fer ; aussi mais de façon maintenant déconseillée11 « météorite ferreuse », ou « sidérite ») : météorite composée principalement de fer-nickel. Les météorites de fer sont bien représentées parmi les trouvailles mais ne constituent que 4,1 % des chutes. On les a d’abord classées en fonction de leur structure (présence des figures de Widmanstätten et largeur de leurs lamelles : hexaédrites, octaédrites (elles-mêmes subdivisées) et ataxites. Cette structure est en lien direct avec la teneur en Ni mais on préfère aujourd’hui une classification purement chimique fondée sur les teneurs en Ni, Ga et Ge. On définit ainsi une douzaine de groupes correspondant presque certainement à des corps parents distincts : IAB (en), IC, IIAB (en), IIC, IID, IIE (en), IIIAB, IIICD (en), IIIE, IIIF, IVA et IVB (en), plus environ 15 % de météorites non regroupées. o Météorite différenciée (voir ‘Différenciation’) : achondrite, météorite de fer ou météorite mixte. Selon les schémas de classification les achondrites primitives (partiellement différenciées) sont ou non incluses dans cette classe. o Météorite lunaire : météorite dont on a pu montrer qu’elle provenait presque certainement de la Lune. Les météorites lunaires sont rares, tant parmi les trouvailles que parmi les chutes : moins de 0,1 %. o Météorite martienne : météorite dont on a pu montrer qu’elle provenait presque certainement de la planète Mars. Les météorites martiennes sont rares parmi les trouvailles (0,14 %) mais un peu moins parmi les chutes (0,5 %). o Météorite mixte (ou météorite ferro-pierreuse, ou sidérolite, ou sidérolithe) : météorite constituée de fer-nickel et de silicates en parts presque égales. Les météorites mixtes sont assez bien représentées parmi les trouvailles mais sont rares parmi les chutes : 1,1 % seulement. On divise les météorites mixtes en mésosidérites et pallasites. o Météorite non différenciée (voir ‘Différenciation’) : chondrite. o Météorite pierreuse (ou météorite rocheuse, ou simplement pierre) : météorite composée principalement de silicates. Les météorites pierreuses rassemblent donc les chondrites et les achondrites (mais ce regroupement n’est plus considéré comme très pertinent). • Météoroïde : objet spatial de taille inférieure à 1−10 m. S’il tombe sur Terre un météoroïde devient une météorite. • Micrométéorite : météorite de taille inférieure à 2 mm. Certaines micrométéorites ne dépassent pas 50 µm. N • Nakhlite (en) : achondrite composée principalement d’augite (un clinopyroxène magnésien et calcique), et d’olivine. Les nakhlites sont très rares (on n’en connaît qu’une dizaine). Comme les shergottites et les chassignites ce sont des météorites martiennes. • Nébuleuse solaire : nuage de gaz ou disque d'accrétion à partir duquel le système solaire s'est formé. • Nenetta : l’un des objets de la ceinture d'astéroïdes, peut-être le (ou l’un des) corps parent(s) des angrites. • Neumann : voir ‘Lignes de Neumann’. • Non-chondrite : météorite non différenciée (=chondrite). • NWA : abréviation de Northwest Africa (« Afrique de l'Ouest »). Ce sigle sert à dénommer les météorites collectées en Afrique de l’Ouest. Exemple : NWA 7034, une météorite martienne. • Nysa : l’un des objets de la ceinture d'astéroïdes, peut-être le (ou l’un des) corps parent(s) des aubrites. O • Octaédrite : météorite de fer modérément riche en Ni (6−18 % pds), et donc constituée surtout de kamacite et de taénite. Ces deux minéraux forment des lamelles entrecroisées en figures de Widmanstätten, mais se présentent aussi sous la forme d’une juxtaposition de grains appelée plessite. Le terme ‘octaédrite’ fait référence à la forme des cristaux de taénite, cette forme étant révélée par l’orientation des lamelles des figures de Widmanstätten (parallèles aux 8 faces de la famille de plans réticulaires {111} du système cubique). P • Pallas : troisième plus gros objet de la ceinture d'astéroïdes, peut-être le (ou l’un des) corps parent(s) des chondrites de type CR. • Pallasite : météorite mixte constituée essentiellement d’olivine et de fer-nickel. Le métal forme une phase continue entre les cristaux d’olivine mais ceux-ci se touchent et forment aussi un ensemble continu. On a d’abord pensé que les pallasites provenaient de la limite manteau-noyau d’un astéroïde différencié, mais cette hypothèse est aujourd’hui considérée comme irréaliste. Les modèles actuels font appel à des événements violents (tels que des collisions d’astéroïdes) pour mélanger le métal et les silicates (provenant des deux astéroïdes différents ou bien de couches différentes d’un même astéroïde). Les pallasites représentent 0,4 % de toutes les chutes. La plupart font partie du groupe principal (et proviennent peut-être d’un même corps parent) mais quelques autres s’en distinguent par leur minéralogie (pallasites à pyroxène) ou la composition isotopique de leur oxygène (groupe d'Eagle Station (en)). • Panspermie : hypothèse selon laquelle la vie sur Terre serait due à l’ensemencement d’êtres vivants (des bactéries, par exemple) par les météorites et/ou les comètes. Naturellement cette hypothèse, dont il est actuellement difficile d’évaluer la pertinence, ne fait que repousser le problème de l’origine ultime de la vie. • Piézoglypte : synonyme désuet de ‘Regmaglypte’. • Pierre : voir ‘Météorite pierreuse’. • Plessite : assemblage de petits grains de kamacite et de taénite, voire de tétrataénite, que l’on trouve dans les météorites de fer (surtout les octaédrites) et dans le métal des autres météorites (pallasites, mésosidérites, diverses chondrites et certaines achondrites). On la trouve notamment entre les larges bandes de kamacite et de taénite qui forment les figures de Widmanstätten. • Psyché : treizième plus gros objet de la ceinture d'astéroïdes, peut-être le (ou l’un des) corps parent(s) des chondrites à enstatite. Q • QUE : abréviation servant à dénommer les météorites collectées au pied de la Queen Alexandra Range (« Chaîne de la Reine-Alexandra »), en Antarctique. Exemple : QUE 94281, une météorite lunaire. R • Regmaglypte : cavité arrondie, creusée dans la surface d’une météorite par l’érosion atmosphérique pendant sa chute sur Terre. • Régolite (ou régolithe) : sol fragmenté, présent à la surface de nombreux objets du système solaire (Lune, Mars, astéroïdes, comètes). • Robinson : l’un des objets de la ceinture d'astéroïdes, peut-être le (ou l’un des) corps parent(s) des angrites. • Rumurutite (ou chondrite de type R) : chondrite partageant plusieurs caractéristiques avec les chondrites ordinaires (mêmes types de chondres, peu d’inclusions réfractaires, composition semblable pour la plupart des éléments chimiques, valeurs élevées du rapport 17O/16O), mais qui s’en distingue par une matrice abondante (environ 50 % vol, un plus grand degré d’oxydation (peu de métal, Fe et Ni étant essentiellement présents sous forme de silicates et de sulfures) et un plus fort enrichissement en 17O. Les rumurutites sont rares : environ 0,01 % de toutes les chutes (0,1 % des chondrites). On pense qu’elles proviennent du régolite d’un astéroïde. S • Schreibersite : phosphure (Fe,Ni)3P. Ce minéral est communément trouvé, comme la cohénite, en bordure du fer-nickel des météorites. • Séquence de condensation : voir ‘Condensation’. • Shergottite : achondrite de composition basaltique, et dont on a pu prouver qu’elle provenait de Mars ; les shergottites sont d’ailleurs les moins rares parmi les météorites martiennes. Les principaux minéraux sont la pigeonite (un clinopyroxène), l’augite (un clinopyroxène magnésien et calcique) et la maskelynite. La plupart des shergottites sont des cumulats mais certaines d’entre elles sont des laves. • Sidérite : voir ‘Météorite de fer’. • Sidérolite (ou Sidérolithe) : voir ‘Météorite mixte’. • SNC : voir ‘Achondrite SNC’. • Structure de Widmanstätten : voir ‘Figures de Widmanstätten’. • Suévite : brèche d’impact dont les fragments ont subi divers degrés de métamorphisme de choc (jusqu’à contenir du verre). T • Taénite : alliage Fe-Ni riche en Ni (20−65 % pds), présent dans le métal de la plupart des météorites de fer, météorites mixtes et chondrites. Cristallisant dans le système cubique à faces centrées, la taénite est la même espèce cristalline que l’austénite (ou fer γ) de la sidérurgie. • Tectite : matériau vitreux d’origine terrestre mais résultant de l’impact d’une météorite. • Tétrataénite (en) : minéral de composition FeNi. Cristallisant dans le système tétragonal (d’où son nom), la tétrataénite se forme aux dépens de la taénite par mise en ordre des atomes Fe et Ni. • Toro : l’un des objets de la ceinture d'astéroïdes, peut-être le (ou l’un des) corps parent(s) des chondrites de type L. • Trouvaille : météorite qu’on a trouvée (par hasard ou au cours d’une campagne de recherche systématique) mais que personne n’a vu tomber (contrairement aux chutes). • Type : ensemble de propriétés caractérisant un groupe ou sous-groupe (de météorites ou d’astéroïdes, notamment). o Type pétrologique (en) (d’une chondrite) : le type pétrologique caractérise l’intensité des transformations minéralogiques subies par une chondrite au sein de son corps parent. Les chondrites de type 3 sont les moins transformées. Les types 4 à 6 (voire 7) dénotent un métamorphisme thermique croissant, et les types 2 à 1 une altération croissante. o Type spectral (d’un astéroïde) : caractérisation du spectre de réflexion infrarouge de l’astéroïde, c.-à-d. du spectre électromagnétique de la lumière solaire réfléchie par sa surface. Ce spectre dépend principalement de la composition chimique et minéralogique des couches superficielles de l’astéroïde. La grande ressemblance entre le spectre de réflexion de certains astéroïdes et celui de certains groupes de météorites accrédite l’hypothèse que ceux-là soient les corps parents de celles-ci. U • Uréilite : achondrite constituée de cristaux de pigeonite (un clinopyroxène) et d’olivine enrobés dans une matrice de métal Fe-Ni, troïlite (un sulfure), cohénite (un carbure) et graphite (jusqu’à 2 % pds C). Les uréilites sont rares : 0,6 % de toutes les chutes. V • Veine de choc : matière ignée (anciennement fondue) remplissant une fracture d’une météorite. Les fractures des météorites sont toujours dues à des chocs, et c’est aussi l’énergie libérée par le choc qui est à l’origine de la fusion. • Vesta : deuxième plus gros objet de la ceinture d'astéroïdes, sans doute le corps parent des achondrites HED. • Vestoïde : astéroïde de même type spectral que Vesta. Les vestoïdes sont probablement des fragments de Vesta, et la source directe des achondrites HED. W • Widmanstätten : voir ‘Figures de Widmanstätten’. • Winonaïte : achondrite primitive de composition chondritique. Les minéraux (olivine, pyroxène et plagioclase, notamment) des winonaïtes ont des compositions chimiques, des textures et des compositions isotopiques de l’oxygène très semblables à celles des inclusions silicatées des météorites de fer de type IAB. Il est ainsi plausible que les winonaïtes et les météorites de fer de types IAB et IIICD (qui sont apparentées aux IAB) proviennent du même corps parent, un astéroïde partiellement différencié. X Y • Yamato (ou YA, ou Y) : nom ou abréviation servant à dénommer les météorites collectées au pied des monts Yamato, en Antarctique. Exemple : Yamato 000593 , une météorite martienne. Z Références : 1. a , b et c ( en ) Michael K. Weisberg, Timothy J. McCoy et Alexander N. Krot, «Systématique et évaluation de la classification de météorite» , DS Dans Lauretta et HY McSween, Météorites et le système solaire précoce II , Tucson, University of Arizona Press,2006, p. 19-52. 2. Article en anglais, plus détaillé : Enstatite chondrite. 3. ( en ) CR Chapman, D. Morrison et B. Zellner, « propriétés de surface des astéroïdes: une synthèse de la polarimétrie, radiométrie et spectrophotométrie » , Icare , vol. 25, n o 1,1975, p. 104-130 (DOI 10.1016/0019-1035(75)90191-8). 4. ( fr ) DJ Tholen, «classifications taxonomiques Asteroid» , Dans Asteroids II , Tucson, University of Arizona Press,1989 (ISBN 0-8165-1123-3), p. 1139-1150. 5. ( fr ) SJ Bus et RP Binzel, « la phase II du petit astéroïde enquête de la spectroscopie principale de la ceinture: une taxonomie basée sur les caractéristiques » , Icare , vol. 158, n o 1,2002, P. 146-177 ( DOI 10.1006 / icar.2002.6856 ). 6. ( de ) Gustav Rose, « catalogue systématique des météorites dans le Musée minéralogique de l'Université de Berlin » , Académie des Sciences de Berlin, rapports de réunion ,1862, p. 551-558 ;( De ) Gustav Rose, " Index systématique des météorites dans le Musée minéralogique de l'Université de Berlin " , Annals of Physics , vol. 1181863, p. 173-192. 7. ( de ) Gustav Tschermak, « La météorite du Musée impérial royal minéralogie le 1er Octobre, 1872 » , minéralogie libère ,1872, p. 165-172. 8. ( en ) Aristides Brezina, « La disposition des collections de météorites » , Actes de la Société philosophique américaine , vol. 43, n o 176,avril 1904, p. 211-247. 9. ( en ) Alan E. Rubin, « Minéralogie des groupes de météorites » , Meteoritics & Planetary Science , vol. 32,mars 1997, p. 231-247 (DOI 10.1111/j.1945-5100.1997.tb01262.x, lire en ligne [archive]). 10. ( en ) AN Krot, K. Keil, ERD Scott, CA Goodrich et MK Weisberg, «Classification des météorites» , Heinrich D. Dans Holland et Karl K. Turekian, Traité sur la Géochimie , vol. 1, Elsevier,2003, 83-128 p. (ISBN 978-0-08-043751-4, DOI 10.1016/B0-08-043751-6/01062-8). 11. « Ferreux » signifie conventionnellement en chimie fer à l'état rédox +2. Sidérite est le nom d'un minéral, d'où risque de confusion. Référence : les Cahiers du Règne Minéral, numéro spécial n°1 sur les météorites différenciées (juillet 2012). Bibliographie : • Brigitte Zanda et Monica Rotaru, Les météorites, Paris, Bordas, coll. « Carnets d’histoire naturelle », 1996, 128 p. (ISBN 2-04-027195-3) • ( En ) O. Richard Norton, L'encyclopédie de Cambridge de météorites , Cambridge University Press,2002, 354 p. (ISBN 0-521-62143-7) Since 01-06-2021
- Minéralogie passion | Calcite | mineralogie.club
MUSÉE "Minéralogie Passion" "Minéralogie Passion" est une page Facebook rejoignez l a! La Calcite est le polymorphe le plus fréquent des carbonates de calcium CaCO3. Son nom vient du latin. calx. chaux. Elle est l'un des minéraux les plus fréquents et plus importants sur la terre. Elle est à l'origine des calcaires et des marbres, etc. Elle est fréquente dans les gisements métallifères. Dans les skarns, en remplissage tardif. Beaucoup plus rare dans les pegmatites. C'est le constituant principal des concrétions des grottes. La forme de base de la calcite est le rhomboèdre aigu ou obtus. Cependant, on la trouve sous de très nombreuses formes. Elle est à l'origine d’une grande découverte de la cristallographie par l’abbé René Just Haüy à la fin du XVIIIe siècle, lorsqu’il a observé son clivage rhomboédrique parfait. Alors il a pu développer la théorie de molécules intégrantes et ainsi établir les fondements de la cristallographie moderne. Son caractère tardif fait que la calcite forme très couramment des pseudomorphes ou des périmorphes. Deux variétés sont particulièrement remarquables : le spath d'Islande, une variété biréfringente, au clivage transparent parfait. le papier spath ou spath de montagne que l'on trouve dans le contexte des fentes alpines, ainsi que dans certains gisements métallifère d'habitus tabulaire à lamellaire. Les macles de la Calcite sont très nombreuses et souvent très différentes les unes des autres. À travers le monde il y a une grande quantité de localités qui présentent des spécimens parfaits. Elles sont trop nombreuses pour les citer toutes. Parmi les plus spectaculaires. Aux États-Unis, la mine d’Elmwood dans le Tennessee où l’on trouve de magnifiques scalénoèdres transparents, oranges, pluri-décimétriques souvent maclés . Au Mexique dans la région de Durango, des cristaux maclés en papillon, fluorescents sous UV courts. Au Brésil dans les trapps basaltiques de l'état du Rio Grande do Sul on trouve de nombreux gisements de géodes d’améthystes qui recèlent de magnifiques cristallisations de calcites avec des habitus très divers et spectaculaires tels des périmorphose des pseudomorphoses de quartz. L'un des meilleurs gisements au monde, se trouve en Russie Orientale, dans les skarns de Dal’negorsk, dans la mine Vercheny, on y trouve des cristaux complexes d'une qualité exceptionnelle qui peuvent atteindre 20 centimètres. La Chine est un pays producteur fantastique de spécimens de calcite, parfois dans des dimensions métriques et plurimétriques. Dans les trapps du Deccan, en Inde de gros rhomboèdres de bonne qualité associés aux zéolithes. Au Maroc, dans le district de Bou Azer on trouve des calcites cobaltifères, cobaltocalcite, d'une belle couleur rose. Ces mêmes cobaltocalcites sont présentes dans la mine Mashamba West à Kolwezi, dans la province du Shaba, en république démocratique du Congo, qui offre elle aussi de magnifiques scalénoèdres roses associés à la malachite. En Europe, en Belgique. le gisement de Mont sur Marchienne offre de très beaux cristaux de couleur miel. Citons aussi, les éclatants cristaux pluri-centimétriques incolores de la mine de fer d’Egremont en Angleterre ? En Laponie suédoise. Citons Les scalénoèdres oranges gemmes maclés en aile de papillon de la mine de fer dans les skarns de Malberger en Laponie suédoise. Les gisements français sont plus timides. Notons que même. Les magnifiques calcites dîtes « diamant », que l'on trouve dans la région du gave de Pau. Les sites de Liré et Châteaupanne, dans le Maine-et-Loire. Les calcites miel d'Anduze sur dolomite rose. Pour plus d'informations, je vous invite à lire. Le guide des passionnés Minéraux par Julien Lebocey de la page 212. À la page 218. CALCITE Minéralogie Passion Scannez-moi ! Calcite sur Fluorite, mine d'Elmwood, Carthage, comté de Tennessee, Tennessee, Etats-Unis. Calcite miel sous UV long, 365 nm , Carrière de la Sambre, Landelies, Montigny-le-Tilleul, Hainaut, Wallonie, Belgique. Calcite, Daye Co., préfecture de Huangshi, province de Hubei, Chine. Périmorphose de malachite sur calcite,Mine de Mutoshi (Ruwé), district de Kolwezi, Lualaba, RD Congo. Calcite multicolore, carrière de Cabeça da Chã, Alcobertas, Rio Maior, Santarém, Portugal. Mangano calcite scalénoédrique sur schiste vert, région de Zacatecas probable, Mexique. Calcite, mine San Giovanni, Punta della Torre, Iglesias, Sud Sardaigne, Italie. Calcite, mine San Giovanni, Iglesias, Sud Sardaigne, Italie. Macle de calcite claire, mine Verchniy, Dal'negorsk, kraï du Primorié, Russie. Calcite, Dompierre sur Helpes, Nord, France. Macle de calcite orange, Elmwood Mine, Carthage, Central Tennessee, Smith Co., Tennessee, USA. Calcite sur chlorite et quartz, Irai, Rio Grande do Sul, Brésil. Calcite verte, Compté de Gabriel, Utah - États Unis. Cobaltocalcite, Mine d’Aghbar, Aghbar, district minier de Bou Azzer, région de Drâa-Tafila, Maroc. Calcite verte sur Réalgar, mine Jiepaiyu, Shimen Huangchang, Shimen Co., Changde, Hunan, Chine. Calcite Var. Spath d'Islande, Beams Quarry, Flowery Gully, district de Beaconsfield, municipalité de West Tamar, Tasmanie, Australie. Calcite sur Malachite fibreuse, Tsumeb, Namibie. Calcite sur fleurs de quartz améthysé plus hématoïde et chlorite, Iraí, Rio Grande do Sul, Brésil. Deux générations de calcites maclées parfaitement axées, District minier de Santa Eulalia, municipalité d’Aquiles Serdán, Chihuahua, Mexique. Calcite sur chlorite, Irai, Rio Grande do Sul, Brésil. Calcite miel dans coquille fossile, Rucks pit, Fort Drum, USA. Calcite recouverte partiellement de chrysocolle bleu ciel, avec malachite sur goethite, mine Mashamba West, district minier de Kolwezi, Lualaba, R.D.Congo. Calcite dite Diamant, Gave de Pau, Pyrénées - Atlantiques, France. Calcite Papier Spath, Combe de la Selle, Saint-Christophe-en-Oisans, Oisans, Isère, France. Calcite jaune, mine de Xia Yang, Yongchun Co., Quanzhou, Fujian, Chine. Clic pour agrandir... Since 24-02-2022
- Mineralogie.club|Formation des minéraux sédilentaires|JJ Chevallier
Partager FORMATION DES MINÉRAUX Page 3 origines sédimentaires Minéraux des zones d'oxydation karstiques Notons au passage qu'un minéral peut être primaire ou secondaire selon sont mode de formation. " Les prospecteurs préfèrent généralement exploiter les milieux magmatiques ou métamorphiques que les roches sédimentaires. Mais parfois aussi, on fait des découvertes dans les sédiments..." Yves Lulzac, sur le site de la découverte, de la Lulzacite, dans des sédiments. 1997 - St Aubin des Château, Loire-Atlantique, France. SOMMAIRE Page 1 : Généralités Page 2 : Origines magmatiques Page 3 : Origines métamorphiques Page 4 : Origines sédimentaires Page 5 : Évaporites Marcassite On voit sur la page « sédimentaire » que toutes les roches et par là les minéraux de la surface subissent l’influence des phénomènes météorologiques et des organismes biologiques qui les décomposent et les transforment en de nouveaux minéraux. Ce processus est très lent mais constant on l’appelle l’altération, les accumulations de ces sédiments c’est la sédimentation. Certains minéraux insolubles souvent métalliques qui s’oxydent difficilement son entrainé dans les alluvions, parfois très loin de leur lieu de formation, ils vont se concentrer, s’accumuler, dans ce que l’on appelle des gisements. Bien que situés dans les sédiments leur origine n’est pas sédimentaire, ils se sont formés avant l’érosion, l’altération et la sédimentation. Si les minéraux n’ont pas été entrainés par un phénomène de transport et qu’ils sont restés dans les couches sédimentaires sur place on parle alors de gisements résiduels. Quand ces minéraux ont été entrainés par l’eau et se sont déposés en milieu humide on parle de gisements alluvionnaires, lacustres ou marins selon l’origine du lieu de formation des sédiments. Si les minéraux se sont décomposés et qu’ils ont formé d’autre minéraux ceux-ci sont appelés minéraux secondaires, par opposition aux minéraux primaires ce que l’on peut résumer ainsi : Un minéral primaire est un minéral qui n’a pas subi d’altération postérieure à sa formation, particulièrement en surface, au-dessus de la nappe phréatique. Les phénomènes d'oxydation et de réduction des minéraux primaires donnent naissance à des minéraux secondaires. MINÉRAUX DES ZONES D'OXYDATION Dans les zones d’oxydation les minéraux primaires subissent une forte altération de l’eau météoritique (pluie, neige, grêle) chargé en détritus organiques. Les produits de l’altération sont charriés sous forme de sels. Ce processus crée des zones d’enrichissement secondaires chargées en oxydes, hydroxydes, carbonates, sulfates, arséniates, métaux natifs. Par exemple l’élément métallique cuivre va cristalliser en minéraux primaires, parfois même en cuivre natif primaire, mais surtout associé au soufre en sulfures tel la covellite ou chalcocite , etc. très souvent accompagné de fer surtout en chalcopyrite (CuFeS2 ) qui est d’ailleurs le principal minerai de cuivre. Après oxydation il donnera des minéraux secondaires tels que cuivre natif secondaire, azurite, malachite, chrysocole, cuprite, dioptase, brochantite, chalcantite… Autre exemple la décomposition de minéraux ferrugineux et de sulfates en sels minéraux pourra donner naissance à des pyrites ou marcassites dans le fond des océans peu oxygénés par réduction du Fe 3+ en Fe2+ et du SO2- en S2- MINÉRAUX DES ZONES D'OXYDATION KARSTIQUES Le "karst" est un mot d'origine allemande, qui vient des Carpates de Slovénie, c'est dans cette régions l'hydrologie souterraine a été décrite pour la première fois. (A. Martaud, 1997) A quelques dizaines de mètres sous la surface des massifs calcaires, c’est l’eau météoritique (pluviale) qui, en s’infiltrant dans les roches superficielles, va avoir une action de dissolvant. Cette eau chargée en en acide carbonique et autres éléments chimiques a un fort pouvoir oxydant et solvant. Elle va dissoudre les minéraux les plus solubles. Des réactions chimiques vont alors créer de nouveaux minéraux riches en oxygène que l’on nomme les minéraux des zones d’oxydation karstiques. En région calcaire (karstique) l’eau météoritique s’infiltre et crée un réseau sous-terrain de fissures, de rivières, de grottes, en y déposant des concrétions stalactites, stalagmites, draperies etc… L’eau, H2 O, se charge en dioxyde de carbone CO2 dans le sol, formant ainsi de l'acide carbonique H2 CO3 , qui dissout les carbonates CaCO3 . Au contact de l’atmosphère chaude et pauvre en CO2 d’une cavité elle se détend et dégaze le CO2 . Le carbonate CaCO3 en solution, précipite et cristallise en stalactites, stalagmites ou draperies. Carlsbad cavern, Nouveau Mexique, USA. Aragonite, Lechuguilla Cave, Carlsbad Caverns, Nouveau Mexique, USA. Perles de caverne, Lechuguilla Cave, Carlsbad Caverns, Nouveau Mexique, USA. Plus d'informations sur les environnements "karstiques" en France et dans le monde. PDF téléchargeable. Cliquez l'image pour télécharger le PDF. Sources. Planète Terre, Pierre André Bourque : http://www2.ggl.ulaval.ca/personnel/bourque/intro.pt/planete_terre.html Cours de géologie : http://coursgeologie.com/18-la-differenciation-magmatique.html Géowiki : http://www.geowiki.fr/index.php?title=Formation_et_gisement_des_min%C3%A9raux Navigation formation des minéraux Généralités Origine magmatique Origine métamorphique Évaporites Since 01-06-2021
- Beryl violet type Maxixe | mineralogie.club | JJ Chevallier
BERYL VIOLET TYPE "MAXIXE" D'un article de "LAB INFORMATION CIRCULAR" Traduction JJ Chevallier Ce béryl de 149,23 ct est inhabituel par sa couleur violette. Le GJEPC-GTL a récemment examiné une pierre taille coussin en différents styles mélangés, violette, pesant 149,23 ct, reçue pour identification. L’indice de réfraction standard a été mesuré à 1.570-1.580 et la densité à 2.77 ; ces valeurs sont compatibles avec le béryl. Un dichroisme distinct avec des composants violet-rose et bleu était facilement visible à la rotation de la pierre sous filtres polarisants ainsi qu’au dichroscope. Sous UV courts, une faible fluorescence verdâtre était visible, tandis qu’un spectroscope, modèle de bureau, a révélé une série de traits dans la zone rouge. Ces caractéristiques spectroscopiques sont associées au béryl bleu de type maxixe. Le spécimen était pratiquement sans inclusion et ne présentait que peu de cristaux transparents épars lors d’un examen microscopique. Les spectres UV-Vis-NIR du béryl violet présentaient un motif typique associé au béryl de type maxixe avec une série de bandes dans la région de 500 à 700 nm (trace bleue – rayon o). Les spectres UV-Vis-NIR ont montré une série de bandes d’absorption dans la région de 500 à 700 nm le long de la direction bleue (0-ray) ; un tel modèle d’absorption est généralement associé au béryl de type « maxixe » et au bleu coloré par irradiation naturelle ou artificielle. Cependant, il n’y a pas de test concluant pour déterminer si la couleur bleue est causée par l’irradiation naturelle ou artificielle ; il en va de même pour ce spécimen de béryl violet. Ce béryl violet inhabituel de type maxixe (d’une taille exceptionnelle) se distingue par sa couleur unique rencontrée pour la première fois au laboratoire – sûrement, un ajout intéressant aux couleurs du béryl. Voir l'original en anglais... http://gtljaipur.info/ProjectUpload/labDownLoad/LabInformationCircular_Vol.77_Sept2020.pdf?fbclid=IwAR2YgSCE5uSgD-qHya0GQdPuq4K5K0OyNoVXXVc6PZEOVs9HkX2NFOxzM94 Since 01-06-2021
- géologie|glossaire-volcans|lappili-pouzzolane|JJ Chevallier
Partager RETOUR SOMMAIRE GLOSSAIRE Lappili : [du latin "lapillus" diminutif de "lapis" pierre] Solide volcanique projeté (pyroclastite), de petite taille (2 à 30 mm ou 2 à 64 mm selon la classe granulométrique retenue) vacuolaire ou non. Leur accumulation en couche meubles est appelée lapilli ou pouzzolane. Lappili, Etna, Italie.
- La revue en ligne Gemmes | mineralogie.club | JJ Chevalliere
C'est avec une certaine fierté et aussi pas mal d'excitation aussi que nous vous annonçons la naissance de la revue Gemmes, un magazine biannuel et digital. Ce projet, nous le portons depuis un long moment avec l'envie de créer un support francophone ouvert à l'international. Dotée d'une solide équipe de rédaction et d'un comité de lecture, la revue Gemmes est la vôtre et nous avons déjà hâte d’accueillir vos propositions et, pourquoi pas, vos futurs articles ! Tout ce qui concerne la gemmologie, allant d'articles scientifiques poussés concernant les propriétés d'une gemme ou son intérêt historique, jusqu'à la découverte d'une curiosité y a sa place. Nous espérons que cette nouvelle proposition vous séduira et que vous aurez autant de plaisir à la lire et à la découvrir que nous en avons eu à la réaliser. Pour le moment digitale, elle est téléchargeable et consultable gratuitement sur notre site internet dans la rubrique "Revue". Lisez-la, partagez-la, faites-nous vos retours et surtout contribuez ! La rédaction En-tête 1 Téléchargez ici
- Spinelle du Tajikistan | mineralogie.club | JJ Chevallier
SPINELLE DU TAJIKISTAN SPINELLE DU TAJIKISTAN SPINELLE DU TAJIKISTAN Dossier inspiré d’un article d’Hubert Givenchy publié sur Facebook par T. Pradat. Traduction et compléments par JJ Chevallier Spinel rose orange vif 2,31ct Kukh i la, Tajikistan La géologie du Tadjikistan est particulière - elle appartient se situe dans une géographie au relief montagneux à près de 90 %. Dans les terres reculées des montagnes du Pamir se trouvent des zones riches en minéraux qui ont produit certaines des pierres gemmes les plus remarquables de l'histoire. Kukh-i-lal dans la vallée de la rivière Pyianj, dans la région du Haut-Badakhchan est l'une des mines les plus historiques du Tadjikistan. Proche de l'Afghanistan, c'est de là que proviennent le légendaire rubis du Prince noir et les pierres du collier de rubis de Timur. En raison de leur ressemblance avec le rubis, ces gemmes ont été confondues avec des rubis lors de leur découverte, plus tard on les a identifiées comme spinelles. Les mines de spinelles se trouvent sur un versant dominant le village de Kukh-i-lal. Elles surplombent la rivière Pyanj, qui constitue la frontière naturelle entre le Tadjikistan et l'Afghanistan. Les spinelles produites à Kukh-i-lal sont généralement roses ou rose violacé lorsqu'elles sont petites. Ce qui est très intéressant et unique à propos de ces spinelles, c'est qu'au fur et à mesure que les pierres grossissent, leur couleur devient plus intense et plus profonde - les pierres les plus grosses ont généralement un ton cerise. Cela est dû à la teneur plus élevée en fer des spinelles du Tadjikistan par rapport au chrome, qui est le chromophore dominant dans d'autres spinelles plus rouges Commentaire sur Mindat https://www.mindat.org/min-3729.html Le spinelle naturel contient généralement des éléments mineurs et des traces (par exemple, Cr, Co, Fe, V) qui peuvent provoquer diverses teintes. Les rapports de ces chromophores affectent directement la composition des couleurs. La couleur rouge du spinelle est attribuée à la combinaison de Cr et de V significatifs. Les couleurs magenta et violettes à bleues et vertes des spinelles sont affectées par la concentration significative de Fe, tandis que la couleur orange du spinelle montre la contribution d'une teneur significative en V par rapport au Cr et Fe. Après une expérience de chauffage, une étude gemmologique avancée révèle quelques caractéristiques remarquables. La spectroscopie d'absorption des rayons X (XAS) indique un changement plus important dans l'état d'oxydation, ainsi qu'un désordre du Fe et du V. Élargissement du pic dominant vers 406 cm −1 avec apparition de petits pics supplémentaires vers 715–719 cm −1 dans les spectres Raman, ainsi que l'élargissement de la longueur de 685 nm (ligne R) et la structure mal définie de pics supplémentaires (lignes N) dans les spectres de photoluminescence devraient être des indicateurs significatifs du traitement thermique du spinelle. Pluthametwisute et. Al. (2022). Ce commentaire est l'abstract d'un PDF en anglais que vous pouvez voir en français à cette adresse : https://www-mdpi-com.translate.goog/2075-163X/12/8/928?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc , sans avoir accès à certains tableau que vous trouverez dans le PDF complet en anglais ici : Minor Elements and Color Causing Role in Spinel: Multi-Analytical Approaches SPINELLE SPINELLE SPINELLE Réalisé avec Mindat, Gemdat et Wikipédia https://www.mindat.org/min-3729.html https://www.gemdat.org/gem-3729.html https://fr.wikipedia.org/wiki/Spinelle Le spinelle classe tout un groupe de minéraux apparentés ; seuls quelques-uns sont de qualité gemmes. L’espèce que les gemmologues désignent sous le nom de spinelle se présente dans toutes les couleurs, la préférée étant un rouge rubis. Sous-groupe spinelle > Groupe oxyspinelle > Supergroupe spinelle. Nommée en 1779 par Jean Demeste du latin « spinella », petite épine, en référence à ses cristaux octaédriques acérés. Confondu avec anthrax = rubis autrefois. Variétés minérale intensément colorées en raison de l'incorporation de divers éléments d'impuretés. Quelques spinelles du Sri Lanka peuvent présenter un effet de changement de couleur alexandrite. Il se présente généralement sous forme d’octaèdres bien que certains spécimens puissent présenter des faces de dodécaèdre ou de cube. Michael O'Donoghue , Gems, sixième édition (2006) Les grosses pierres sont rares. Le spinelle se forme à haute température comme accessoire dans les roches ignées (principalement les basaltes, les péridotites, les pegmatites et les kimberlites), dans les calcaires métamorphisés (marbres) au niveau régional et par contact et dans d'autres contextes. Michael O'Donoghue , Gems, sixième édition (2006) Inclusions dans le spinelle Rangées parallèles de minuscules octaèdres - Blue Chart Gem Identification, Hervé Nicolas Lazzarelli, 2010, p 3., - Octaèdres spinelles, tubes de boehmite, apatite, cristaux octaédriques négatifs, fissures cicatrisantes. - Tables gemmologiques, Ulrich Henn et Claudio C. Milisenda, 2004, p 21 Pseudomorphose : Les pseudomorphoses et périmorphoses sont assez rares. Variétés : Ceylonite - Un spinelle contenantFe2+ Gahnospinel - Un spinelle riche en zinc Pléonaste – Spinelle riche en fer. Fluorescence et autres émissions lumineuses Fluorescence en général : Spinelle rouge : fort - rouge ; spinelle bleu : faible - rougeâtre, vert. - Walter Schumann , Pierres précieuses du monde (2001) Fluorescence UV à ondes courtes : Rose à rouge : inerte à rougeâtre. Bleu : inerte. Bleu cobalt rare : normalement inerte. Hervé Nicolas Lazzarelli , Identification des gemmes de la carte bleue (2010) Fluorescence UV à ondes longues : Rose à rouge ; inerte à rouge-(orangé). Bleu ; verdâtre. Bleu cobalt rare ; rouge faible à modéré. Incolore et vert clair ; inerte à rouge orangé modéré. Hervé Nicolas Lazzarelli , Identification des gemmes de la carte bleue (2010) Fluorescence RAYONS X : Il y a une lueur modérée de couleur pourpre pour les spinelles rouges et roses. Certains spécimens violets à mauves brillent de couleur prune à lilas. D'autres spécimens répondent en vert. Michael O'Donoghue , Gems, sixième édition (2006) Couleur filtre Chelsea Rose à rouge : inerte à rouge fluorescent ; Bleu cobalt rare : rougeâtre. Hervé Nicolas Lazzarelli , Identification des gemmes de la carte bleue (2010) C auses de la couleur Violet à violet, Cr3+ en coordination octaédrique et Fe2+ en coordination tétraédrique. Bleu cobalt, Co2+ et Fe2+ en coordination tétraédrique. Fe3+ et Fe2+ vert bleuâtre en coordination tétraédrique. Vert (spinelle synthétique), Cr3+ en coordination octaédrique. Rose à rouge, Cr3+ en coordination octaédrique. W. William Hanneman , Spectroscopie pragmatique pour les gemmologues (2011) Traitements du spinelle Weigel (1923) donne des références anciennes sur le traitement thermique des spinelles et rapporte que les spinelles violettes et roses virent au jaune au-dessus de 1 000 °C, mais peuvent revenir au refroidissement ; le spinelle bleu passe au vert à 900°C et au jaune au-dessus de 1200°C et ce changement de couleur ne s'inverse pas. Il a été rapporté que la couleur des spinelles rouges s'est améliorée grâce à un traitement thermique qui élimine les composants brunâtres et laisse un rouge pur (R. Crowningshield, informations non publiées). Le spinelle synthétique (Nassau, 1980) est généralement cultivé selon la technique Verneuil avec un excès d' Al 2 O 3 pour faciliter sa croissance. Avec un excès important de composition, MgO · 5Al 2 O 3 , le produit clair résultant est instable et de fines cristallites d'alumine précipitent lors du recuit. Cela forme un fort schiller, donnant une fine imitation de pierre de lune (Nassau, 1980 ; Breebart, 1958) . L'indice de réfraction de 1,73 est assez différent de celui de 1,53 de la pierre de lune, tout comme la densité de 3,64 à 3,66 contre 2,57. Des triplets de spinelle ont été utilisés pour imiter l'émeraude , le rubis et même la Tanzanite ; une décoloration peut se produire si les colorants utilisés ne sont pas stables – Nassau (1984) Spinelle synthétique Spinelle synthétique (cultivée en flux) : couleur – rouge, bleu ; Transparent; Dureté 8 ; RI 1,716 -1,719 ; Isotrope ; SG 3,58 - 3,62 ; Inclusions : résidus de flux; Fluorescence pour spinelle synthétique rouge : SW et LW - rouge. Spinelle synthétique (cultivée par fusion à la flamme) : Toutes les couleurs ; Transparent, (opaque : semblable au lapis-lazuli) ; Dureté 8 ; RI 1,720 - 1,740 ; Isotrope ; SG 3,58 - 3,80 ; Inclusions : bulles de gaz, lignes de croissance rarement courbes, biréfringence anormale distincte (extinction ondulatoire) ; Fluorescence : Incolore : LW généralement vert, SW généralement blanc à bleuâtre ; Bleu : LW parfois rouge, SW parfois bleu ; Vert : SW généralement vert ; Jaune : LW et SW généralement verts ; Jaune-vert : LW généralement vert ; Rouge : LW et SW communément rouges - Tables gemmologiques, Ulrich Henn et Claudio C. Milisenda, 2004, p 22, 23 Gemmes célèbres Le rubis de la Grande Catherine ; 414,30 cts ; Afghanistan ; il appartient à la Russie Rubis Timur ; 361,00cts ; il appartient à la couronne britannique. Rubis du Prince Noir ; Afghanistan ; Joyaux de la couronne du Royaume-Uni GALERIE DE PHOTOS
- mineralogie club|geologie|Carlsbad caverns - New Mexico|JJ Chevallier
CARLSBAD CAVERNS Photos JJ Chevallier 2001 https://www.nps.gov/whsa/index.htm Ce Parc Naturel est géré et protégé par le Ministère de l'Intérieur des États Unis d'Amérique, Service des Parcs Nationaux, il est impératif de suivre la réglementation des Parcs Nationaux, entre autre il est interdit d'effectuer des prélèvements quels qu'ils soient, végétaux, animaux et minéraux. Tout contrevenant tombant sous le coup des lois fédérales des États Unis d'Amérique. La beauté est partout aux Carlsbad Caverns. Prenez le temps de parcourir les photographies de différents sentiers de la grotte, les visites guidées par des rangers et les magnifiques photos du désert de Chihuahuan. Que vous soyez en surface ou en sous-sol, la majesté de la nature se retrouve tout autour de vous. Les ressources culturelles du parc représentent un continuum long et varié d'utilisation humaine commençant à l'époque préhistorique, illustrant de nombreuses adaptations à l'environnement du désert de Chihuahuan. Les activités humaines, y compris les occupations préhistoriques et historiques des Amérindiens, l'exploration et la colonisation européennes, l'exploitation industrielle, le développement de l'accessibilité des grottes et le tourisme, ont laissé des traces de leur présence et ont contribué à l'histoire riche et diversifiée de la région. Le parc compte deux quartiers historiques inscrits au registre national des lieux historiques : le quartier historique des Caverns et le quartier historique de Rattlesnake Springs. Le musée du parc, y compris les archives du parc, contient environ un million d'objets culturels qui sont préservés et protégés. Carlsbad Cavern est l'une de plus de 300 grottes calcaires d'un récif sédimentaire fossile, formé par une mer intérieure il y a environ 265 millions d'années. Il y a douze à quatorze mille ans, les Amérindiens vivaient déjà dans les montagnes de Guadalupe. Certains de leurs fourneaux de cuisson et des pictogrammes ont été découverts dans les limites actuelles du parc. Dans les années 1500, les explorateurs espagnols traversaient l’ouest du Texas, et le sud-est du Nouveau-Mexique actuel et découvraient la région. Les quelque 120 grottes de calcaire que recèle le Parc national des grottes de Carlsbad sont exceptionnelles et connues dans le monde entier pour leur taille, leur mode de formation, et l’abondance, la diversité et la beauté des spéléothèmes (formations rocheuses décoratives) qu’elles contiennent. Des processus géologiques en cours continuent à former de rares et uniques spéléothèmes, en particulier dans la grotte de Lechuguilla. Les grottes de Carlsbad et la grotte de Lechuguilla se distinguent surtout par leur grande beauté naturelle, leurs caractéristiques géologiques exceptionnelles et leurs formations rocheuses et récifales inédites. Le complexe récifal du Capitan qui date du Permien (où se sont formées les cavernes de Carlsbad, Lechuguilla et autres) est l’un des ensembles les mieux préservés et les plus accessibles au monde pour l’étude scientifique. Les grottes primaires du parc, Carlsbad et Lechuguilla, sont bien connues pour l’abondance, la diversité et la beauté de leurs formations rocheuses décoratives. La grotte de Lechuguilla présente des spéléothèmes rares et uniques parmi lesquels figure la plus grande accumulation de « chandeliers » de gypse dont certains mesurent plus de six mètres de long. Le Parc national des grottes de Carlsbad est l’un des seuls endroits au monde où des processus géologiques en cours sont très apparents et où des spéléothèmes d’une grande rareté continuent à se former, ce qui permet aux scientifiques d’étudier ces processus géologiques dans un milieu quasiment intact. Parmi ces spéléothèmes se trouvent des hélictites qui se forment sous l’eau, des spéléothèmes de calcite et de gypse, ainsi qu’une étonnante collection de « biothèmes », concrétions formées dans les cavernes avec l’assistance de bactéries. Les chercheurs peuvent à la fois étudier l’intérieur du récif du Capitan aux points de passage des cavités qui le pénètrent et le traversent, ainsi que les sections transversales érodées sur les parois extérieures du canyon. Mis à part une proportion relativement faible du parc qui voit passer de nombreux visiteurs, l’accès aux grottes d’arrière-pays est strictement contrôlé et limité. Carlsbad cavern, entrée pédestre. Photo JJ Chevallier Mes Conseils pour une visite réussie... Réservez votre visite en ligne ; Equipez-vous d'un pied photo, le flash est interdit, une torche électrique puissante vous permettra de voir certains détails ; Emportez de l'eau ; Utilisez de bonnes chaussures de marche ; Faites la descente à pied, ne prenez pas l'ascenseur ; Le soir assistez à l'envol des chauves-souris. PHOTOS INOUBLIABLES... Visité il y a de nombreuses années j'avais commis la grave erreur de ne pas emporter mon pied photo, sur la centaine prise seulement 2 ou 3 étaient exploitables, car sans moyens d'éclairage il faut des temps de pose très longs. J'ai donc fait appel aux photographes du National Park Service pour illustrer cette page. Stalactites sulfureuses. Elles sont colorées en jaune par le soufre. Etoile d'Aragonite De nombreuses hélicites d'aragonite sont visibles dans le Lechuguilla cave. Le Géant blanc. Dominant tout le reste, le Géant Blanc est le point inoubliable de la visite du Hall of the White Giant. Le sapin de Noël L'arbre de Noël est l'une des formations les plus célèbres et les plus photographiées du parc national des Carlsbad Caverns. Trouvée dans la grotte de Slaughter Canyon, cette stalagmite scintille à la lumière des lampes frontales lorsqu'elle est sèche. Stalagmites et colonnes. Des grandes piscines souterraines aux stalagmites et colonnes de toutes formes et tailles, font la beauté de la grotte de Lechuguilla à Carlsbad. Fleur d'Aragonite. L'aragonite est une formation très délicate de CaCO3 très pur. Perles de cavernes. Les perles des cavernes peuvent être trouvées en abondance dans certaines zones de la grotte de Lechuguilla. Un lustre d'aragonite géante. Les formations d'aragonite peuvent atteindre des tailles pluri décamétriques. La salle des géants. Le Hall des Géants avec le Dôme Géant mesurant plus de 20 mètres de haut, cette zone abrite certaines des plus grandes formations de la grotte. Nénuphars. Les niveaux d'eau variables des piscines troglodites contribuent à la formation de ces spéléothèmes que l'on peut trouver debout au sommet de stalagmites ou suspendus à des stalactites. Ici ils sont coincés entre les deux, formant une colonne. Les fines aiguilles dans le Théâtre des poupées. Des stalactites et colonnes très fines. L'Homme des cavernes Le processus de croissance des stalagmites leur donne parfois leur nom. Pouvez-vous voir d'où l'Homme des Cavernes tire son nom ? Le Totem Le mât totémique est un élément important lorsque vous entrez dans la moitié arrière de la grande salle. il a été formé par la chute d'une goutte d'eau durant des millions d'années. Théâtre des poupées Le Théâtre des poupées abrite une grande collection de stalactites et de colonnes en paille de soude. Ces formations sont extrêmement petites et extraordinairement fragiles. Théâtre Chinois. Le Théâtre chinois est composé de stalactites suspendues au plafond et de stalagmites dépassant du sol. Lorsque les stalactites et les stalagmites se rencontrent, elles forment une colonne. Fleur de Gypse. La grotte de Lechuguilla abrite de nombreuses formations de fleurs de gypse uniques de toutes formes et tailles. Le Monarque. Le monarque de Slaughter Canyon Cave est l'une des plus grandes formations de grottes connues au monde. La source du diable. La Source du Diable est le premier élément important que les visiteurs voient lors de leur randonnée à travers l'entrée naturelle. Le dôme géant et les jumeaux. Le Dôme Géant est en fait considéré comme une colonne car il rejoint le plafond. Les Dômes jumeaux presque identiques sont des stalagmites. Hélictite translucide sulfureuse. Ces formes torturées de calcite ou aragonite, sont dues à de nombreux facteurs : - impuretés dans la calcite déposée - cristaux en forme de coin provoquant un dépôt inégal -le colmatage du canal central peut se produire pendant les périodes sèches, et lorsque le débit reprend, la pression peut forcer un nouveau canal à sortir du côté de celui d'origine. -les courants d'air peuvent favoriser la croissance dans une direction particulière. Parfois, des hélictites se trouvent dans la même direction dans un passage de courant d'air. La baguette magique du sorcier. Une très fine colonne. Draperies. Les draperies sont souvent vues de côté. Profiter de l’occasion pour regarder directement ces formations grottes met en valeur leur beauté délicate. Le gardien des grottes. Slaughter Canyon Cave abrite de grandes formations, notamment des stalagmites à l'aspect menaçant.
- Ambre | gemmologie|mineralogie.club|J. Santiago-Blay-J.B. Lambe|JJ Chevallier
AMBRE Page réalisée d’après plusieurs articles de Jorge Santiago-Blay et Joseph Lambert. Traduction et rédaction JJ Chevallier "Plant Exudates and Amber: Their Origin and Uses " Jorge SANTIAGO-BLAY, professeur de biologie à Gallaudet University, USA, collaborateur du National Museum of Natural History, Smithsonian Institution, Washington DC. (Muséum national d’histoire naturelle américain). Joseph B. LAMBERT , professeur de chimie à Northwestern University, Evanston, Illinois, USA. L’ambre n’est pas un minéral, c’est un matériau gemme organique. L’ambre est une résine fossile sécrétée par des conifères ou des plantes à fleurs il y a des millions d'années. Il est utilisé depuis la préhistoire dans la bijouterie et pour ses vertus médicinales supposées. L'ambre contient dans certains cas des inclusions d'organismes (animaux ou végétaux piégés dans la résine puis fossilisés) ; les gisements d'ambre fossilifère constituent une source d'information précieuse en paléontologie sur les espèces, le climat et les paléoenvironnements qui existaient au moment de la formation de cet ambre. Comme toujours, quand une matière a un prix élevé, le faussaire entre en jeu. Il en est ainsi pour l'ambre, la littérature du 18e siècle nous renvoie à sir Arthur Conan Doyle, dont le héros Sherlock Holmes, enquêtait sur les faux ambres en Angleterre. Au V -ème siècle avant notre ère des écrits chinois mettaient déjà en garde contre des contrefaçons à base d’œuf et d'huile de poisson. Quelle est donc cette matière suffisamment précieuse que l’on cherche à imiter depuis des millénaires ? Il est crucial pour le paléontologue comme pour le joaillier d'être capable de reconnaître la véritable matière de l'imitation. Les imitations actuelles sont à base de résines synthétiques ou de plastique, elles sont trompeuses car leur indice de réfraction, leur densité et leur capacité à se charger en électricité statique sont assez proches de l'ambre véritable. Fort heureusement à l'heure actuelle aucune matière n’imite parfaitement l'ambre. Il existe des polymères qui ont la capacité de flotter dans l'eau salée mais lorsque l'on applique une aiguille chauffée sur ce polymère il ne dégage pas l'odeur typique et agréable du pin. Malgré tout chaque jour sur internet des ambres factices sont mis en vente et trompent de nombreux acheteurs peu avertis. Recherchons donc sa nature botanique et chimique et surtout comment la reconnaître. Gros plan sur une coulée de résine de Pin (Pinus). Photo Chip Clark National Museum of Natutal History Smitsonian Institution L'unique solution pour distinguer l'ambre du faux est de connaître la composition chimique des ambres existants en rassemblant des signatures chimiques non équivoques et en reliant ces signatures à des types de plantes. Ce qui implique de recenser les exsudats végétaux actuelles, que les plantes sécrètent à leur surface, dans une base de données qui permettra d’aider la recherche. On recense 5 types d’exsudats : les résines, les latex, les gommes, les gommes résines, les kinos. L'ambre et toujours issu de résine. Les résines sont issues des canaux résinogènes dérivés des vaisseaux à sève de la plante. La chimie des résines est un arrangement complexe de molécules à 5 atomes de carbone, l’isoprène. À l'état solide les résines sont amorphes, elles ne cristallisent pas, elles se brise de manière conchoïdale car elles sont formées par des couches successives qui se sont déposées durant l'écoulement. Des résines plus récentes que l'ambre sont appelées copal, leur âge varie de quelques centaines à quelques milliers d'années, généralement le copal est solide dès l'origine, il est soluble dans l'éthanol, une goutte d'alcool suffit à le rendre collant. Le copal résiste moins bien à l'usure que l'ambre il a tendance à se craqueler en surface. Les principaux sites où l'on trouve du copal sont Madagascar, La Colombie, La République Dominicaine, et quelques autres pays. Malheureusement le copal est souvent proposé à la vente sous le nom d’ambre quelquefois sous le nom de semi-ambre ou encore d’ambre jeunes. Copal de Sava, Madagascar. Crédit Photo Mindat. Est-ce de l'ambre ou du copal? L'ambre est une résine fortement fossilisée. Ce matériau fossilisé résineux a été trouvé dans de nombreuses localités du monde entier. L'ambre le plus ancien a été daté dès le Carbonifère, il y a plus de 300 millions d'années. Souvent, les forêts dont les arbres produisaient des résines qui finissaient par devenir ambrées étaient généralement situées près du niveau de la mer au moment de la production. La résine partiellement polymérisée est connue sous le nom de copal, un mot nahuatl ou aztèque qui signifie encens. Parfois, nous avons vu le terme «semi-ambre» utilisé à la place de copal. Nous vous recommandons d'éviter le terme «semi-ambre» car cela suggère que le matériau est plus ancien qu'il ne l'est réellement. Bien qu'il puisse être difficile de distinguer le copal de la résine, un simple test permet de faire la distinction entre les deux. Il consiste à utiliser une goutte de produit chimique organique tel que l'éthanol à 95% ou l'acétone (le solvant utilisé dans la plupart des dissolvants pour vernis à ongles). Prenez une goutte de produit chimique et placez-le dans une partie de l'échantillon de test qui a peu ou pas de valeur pour le propriétaire, ensuite touchez la partie mouillée avec le doigt. S'il semble collant, l'échantillon de test est probablement du copal ; s'il ne semble pas collant, il est probablement en ambre. L'examen d'un certain nombre d'échantillons présumés ambre se sont avérés être copal, certains faisaient partie des collections de respectables musées. Lors de la recherche de spécimens «ambrés» ayant une valeur scientifique potentielle, il est recommandé les tester par des moyens physico-chimiques, tels que la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN) ou autres, pour avoir plus de confiance sur la vraie nature du spécimen. " L'ambre est une résine fortement fossilisée. Ce matériau fossilisé résineux a été trouvé dans de nombreuses localités du monde entier. L'ambre le plus ancien a été daté dès la période carbonifère, il y a plus de 300 millions d'années. Souvent, les forêts dont les arbres produisaient des résines qui finissaient par devenir ambrées étaient généralement situées près du niveau de la mer au moment de la production." Comment une résine végétale se transforme-t-elle en ambre ? Fossilisation de la résine Lorsque des blocs de résine durcie se retrouvent ensevelis dans les sédiments, sous l'influence de températures et de pressions élevées débute une lente polymérisation et la formation du liaisons croisées entre isoprène. Les propriétés chimiques du milieu, par exemple l'acidité, favorisent le processus qui s’étend sur des millions. La perméabilité de la résine laisse les éléments volatils, les gaz, s'échapper. Lorsque des éléments minéraux sont piégés dans la résine, ils peuvent avoir une influence sur la couleur et y provoquer des nuances. Dans l'état actuel de nos connaissances scientifique, on estime qu’il faut au moins un million d'années pour que la résine atteigne un niveau de polymérisation et de résistance chimique, pour que l'on puisse la considérer comme ambre. Nota : malgré la fossilisation, certains ambres sont sensibles au solvant fort. Ce qui est très utile car cela permet de préparer les inclusions biologiques pour les observer au microscope et les analyser. L'étude de l'ambre a permis de constater que les forêts dont il est issu sont le plus souvent à basse altitude en bordure de l'eau. Il y a 30 millions d'années, des forêts, dans la région scandinave, ont été englouties par l’eau et les sédiments ce qui a donné naissance aux célèbres ambres de la Baltique. Au Mexique, à Chiapas, une région situées à 1000 mètres d'altitude, on a trouvé de l'ambre, Les études géologiques ont prouvé qu'il y a 15 millions d'années cette région était en bord de mer, on a d'ailleurs trouvé, dans l'ambre, un ver tubicole, un petit bivalve, du sable de quartz et d’autres éléments qui ne viennent pas de montagnes mais d’un milieu aquatique. Comment distinguer le vrai de l'imitation ? Les méthodes simples : Le ponçage et l'examen de la poudre produite, elle doit être blanche comme du talc. L'odeur en plongeant l'ambre dans une eau très chaude il doit y avoir dégagement d’une odeur agréable de résine. La combustion, la flamme reste immobile et dégagement d'une odeur agréable. La résistance au solvant de l’ambre alors que le copal s’amollit. Test de flottabilité l'ambre flotte dans une eau saturée en sel. Test de résistance à une aiguille, l'ambre s'écaille le plastique fait un trou rond. Ces méthodes sont des méthodes d'amateur qui apportent des indices mais n'apportent pas une certitude absolue sur l'authenticité de l'ambre. Pour le scientifique ces méthodes ne sont pas suffisantes pour valider l'authenticité, il devra se tourner vers une technique infaillible. La spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (NMR Nuclear Magnetic Resonance) en est une. La NMR : Inventée pour caractériser sans équivoque les substances chimiques, la RMN exploite les interactions entre les spins (moments magnétiques intrinsèques) de certains noyaux atomiques et un fort champ magnétique, En présence de champ magnétique les noyaux absorbent ou émettent des ondes électromagnétiques de fréquences bien déterminées en fonction de la nature des atomes considérés, l’hydrogène et le carbone 13, dans le cadre des ambres. L’environnement chimique des noyaux influence leurs interactions avec le champ magnétique de l’appareil, ce qui produit un « décalage chimique » dans le spectre RMN d’une substance. Ce spectre, celui des fréquences absorbées ou émises par l’échantillon, caractérise la substance analysée au point d’en constituer une véritable carte d’identité chimique. Les différents ambres existants n’ont toutefois pas d’empreinte RMN commune et unique. Plusieurs régions du monde recèlent des gisements d’ambres, qui résultent probablement de davantage de familles de plantes que celles connues par les fossiles. C’est pourquoi il est nécessaire de créer le catalogue RMN du plus grand nombre possible d’ambres différents. Outre son utilité pour distinguer les vrais ambres des faux, ce catalogue fournirait aussi aux paléontologues des informations sur le genre d’arbres à l’origine de l’ambre considéré. Pour préciser l’arbre qui a produit un ambre, il faut cependant un point de référence pour les comparaisons. L'un des articles en version intégrale de Jorge Santiago-Blay et Joseph Lambert. Traduction JJ Chevallier Plant Exudates and Amber: Their Origin and Uses Identité chimique des pics sur un spectre ssNMR C-13. Le panneau (A) est une résine, le panneau (B) est une gomme et le panneau (C) est un kino (un type de phénolique, souvent trouvé dans l'eucalyptus). Dans tous les panneaux, le résultat supérieur utilise le découplage interrompu, ce qui élimine les pics représentant les liaisons simples C-H. Le résultat le plus bas utilise un découplage normal dans lequel toutes les liaisons carbone-atome sont représentées. Parfois, nous observons des plantes qui ont manifestement produit des exsudats mais les quantités sont insuffisantes pour nos analyses. Les exsudats solides sont pulvérisés manuellement et subissent deux séries d'analyses ssNMR au carbone 13 : le découplage normal, qui regroupe les signaux pour tous les atomes de carbone, et le découplage interrompu, qui, entre autres, obtient des signaux de carbones dépourvus des hydrogènes attachés. Tout comme dans les spectres utilisés dans les sciences liées à la santé, différentes régions des spectres fournissent des informations précieuses (voir la figure). Dans le cas de la NMR, les pics représentent différents atomes et reflètent leur environnement moléculaire. La hauteur des pics représente en grande partie, la relative abondance de ces atomes. La position du pic le long de l'axe horizontal (parties par million [ppm]) est la fréquence de résonance caractéristique de l'atome et de son voisinage moléculaire. Cette position est une indication de l'identité chimique du pic par rapport à une référence moléculaire externe. Dans le carbone-13 ssNMR, les pics dans la région de 0 à 80 ppm sont des atomes de carbone liés par des liaisons simples (-C-C-) ou des alcanes ; les signaux dans la région de 80 à 100 ppm sont des atomes de carbone à liaison simple avec des voisins attracteurs d'électrons, en particulier l'oxygène (C-O), tel que trouvé dans les glucides, comme les sucres. Actuellement, nous avons analysé plus de 1 800 exsudats de tous types, y compris l'ambre, représentant la plupart des principaux groupes végétaux du monde. Cependant, beaucoup plus d'échantillons doivent encore être acquis et analysés. Types d'exsudats végétaux En utilisant la NMR, nous avons déterminé qu'il existe trois principaux types d'exsudats végétaux: les résines, les gommes et les composés phénoliques. Les résines sont fabriquées à partir de molécules terpéniques. L'unité moléculaire de base des terpènes est une molécule à cinq carbones, appelée isoprène (voir Figure). Lorsqu'elles sont fraîchement produites, de nombreuses résines sont collantes et sentent le sapin de Noël ou l'encens. Les résines sont insolubles dans l'eau et ne se dissolvent donc pas pendant les pluies. Au fur et à mesure que le temps passe et que les résines commencent à «mûrir», bon nombre de leurs constituants chimiques d'origine s'évaporent. Les matériaux qui restent dans la goutte de résine forment des liaisons chimiques, un processus appelé polymérisation, et la goutte commence à durcir. Avec le passage du temps (millénaires), le matériau résineux devient grandement polymérisé et évolue vers la gemme solide appelée ambre, produite uniquement par des espèces végétales spécifiques. Les conifères tels que les pins (Pinus), les sapins (Abies), les épicéas (Picea), les mélèzes (Larix) et certains autres arbres à cônes familiers des latitudes nordiques ont tendance à produire des exsudats résineux. De nombreux angiospermes (plantes à fleurs) produisent également des résines. Le terme «latex» fait référence à des exsudats d'aspect laiteux produits par de nombreuses plantes à fleurs, y compris celles de la famille des euphorbes ou spurges (Euphorbiaceae). Les latex peuvent être dangereux au toucher, provoquant une dermatite ou d'autres dommages, en particulier aux yeux. Fait intéressant, tous les latex que nous avons examinés jusqu'à présent sont des résines en suspension. Un deuxième type d'exsudats est connu sous le nom de gommes. Les gommes sont de gros glucides constitués d'une myriade de molécules de sucre liées entre elles chimiquement (voir la figure). Les gommes n’ont pas tendance à sentir en raison de leur faible volatilité résultant de leur poids moléculaire élevé. Lorsqu'elles sont fraîchement produites, de nombreuses gommes sont spongieuses au toucher en raison de leur forte teneur en eau. Ainsi, les gommes fraîchement produites se dissolvent facilement lors des pluies. Si les gommes parviennent à survivre et à se dessécher, elles peuvent alors être très difficiles à dissoudre. Cependant, à notre connaissance, les gommes ne sont pas connues pour survivre des millions d'années comme le fait l'ambre. Les exsudats de gomme sont généralement produits par les les plantes à fleurs ; les arbres fruitiers du genre Prunus, y compris les cerisiers, les pruniers, les pêchers et les amandiers, produisent généralement des gommes. Le troisième grand type d'exsudats est connu sous le nom de phénoliques. Les phénoliques sont chimiquement liés aux terpènes, mais forment des composés cycliques insaturés connus sous le nom d'aromatiques en raison de leur odeur souvent agréable. Lorsqu'ils sont fraîchement produits, les composés phénoliques ont tendance à être aqueux et brun rougeâtre, et n'ont pas l'odeur forte des résines. S'ils survivent à la dissolution, les composés phénoliques ont tendance à former des solides cassants. Comme pour les gommes, nous ne savons pas si des phénoliques ont survécu à des temps anciens. Les phénoliques ont tendance à être communs dans les eucalyptus et les plantes apparentées. Des combinaisons de ces principaux types d'exsudats, tels que les résines de gomme, ainsi que plusieurs autres types mineurs d'exsudats sont également connues. Utilisations des exsudats végétaux En plus de leurs couleurs généralement belles, de leur arôme agréable et de leur poids léger, les résines sont insolubles dans l'eau. Ces propriétés font des résines, notamment de l'ambre, des produits naturels convoités. Certaines utilisations des résines, y compris l'ambre, comprennent : les rites céréminiels, les matériaux de confection artistique, consommation et, bien sûr, comme objets de recherche scientifique, car ils offrent des ouvertures sur des mondes passés. Usages cérémoniels et artistiques L'ambre, c'est-à-dire une résine fortement polymérisée, a été utilisé à des fins cérémoniales ainsi que pour des objets de commerce, des bijoux, des sculptures et de nombreux autres articles. Bien que très apprécié sur le marché, l'ambre varie considérablement en couleur et en translucidité, du blanc au noir et du translucide à opaque. En raison de cette variabilité, la couleur et la translucidité à elles seules ne sont généralement pas de bons traits de diagnostic pour identifier l'ambre. D'autre part, le copal (résine jeune moins polymérisée) et les résines modernes sont encore utilisés dans certaines régions du Mexique et d'Amérique centrale à des fins artistiques et cérémoniales, appréciées car ils sentent l'encens. La prochaine fois que vous rencontrez un pin, un sapin ou une épicéa, regardez attentivement son écorce et vous pourrez peut-être voir des taches d'exsudat ou des «larmes». Choisissez-en un et sentez-le! La résine de pin a été utilisée dans la préparation de la colophane, qui est appliquée sur les poils des archets utilisés pour les instruments à cordes comme le violon (la colophane rend les poils juste assez collants pour faire vibrer les cordes et créer le son). Matériaux de construction Le câble transatlantique métallique qui reliait télégraphiquement l'Ancien et le Nouveau Monde au cours de la seconde moitié du XIXe siècle était isolé par la gutta percha, l'exsudat résineux du Palaquium gutta, un arbre tropical d'Asie du Sud-Est. L'industrie aérospatiale et aéronautique moderne utilise des résines synthétiques et des composés phénoliques fabriqués par l'homme, légers et solides, dans la construction d'avions. Consommation Une utilisation ancienne et intéressante des résines est la préparation de la retsina, un vin grec aromatisé avec un peu de résine de pin (généralement du pin d'Alep, Pinus halapensis). Les gommes sont également parfois consommées; dans les endroits où les acacias légumineux produisent de grandes quantités de gommes, ces exsudats sont utilisés comme aliments de survie lorsque les autres aliments sont rares. Bien qu'il ait été allégué que l'ambre a des propriétés curatives et d'autres propriétés médicinales, nous ne n’avons pas connaissance d'études scientifiques utilisant un protocole en double aveugle qui démontrent des propriétés médicinales de l'ambre. Science Pour des raisons inconnues, certaines forêts dans le passé semblent avoir produit de grandes quantités de résines. Bien que ces exsudats aient pu attirer certains organismes et en repousser d'autres, une fois que de petits organismes tels que des insectes se posaient sur le matériau collant, il était difficile de s'en détacher. Lorsque des flux de résine ultérieurs ont recouvert l'échantillon, il a été protégé de la décomposition et de l'environnement, ce qui lui a permis d'être conservé plus longtemps. La polymérisation ultérieure de la résine a préservé une fraction des organismes confinés dans la résine, qui, une fois découverts, ont un grand intérêt pour les scientifiques. Les spécimens végétaux et animaux inclus dans de l'ambre ont contribué à la compréhension de plusieurs domaines scientifiques. Les spécimens d'ambre qui contiennent des organismes plus gros et rarement trouvés (par exemple, des scorpions, des amphibiens, des lézards, des oiseaux) sont d'un grand intérêt et peuvent se vendre très cher. Comme souvent, l'acheteur ne se méfie pas assez, il y a des vendeurs sans scrupules qui sont prêts à gagner de l'argent avec des objets qui ne sont pas de l'ambre véritable. Objectifs de recherche en cours Finalement, nous cherchons des réponses aux questions parce que nous sommes curieux de connaître la nature. Parfois, nos résultats peuvent aider à répondre à une question. Par exemple, avec plusieurs autres collègues, dont le Dr Lisa Niziolek du Field Museum of Natural History de Chicago, nous avons répondu à la question : dans quelle famille de plantes était l'arbre qui produisait les blocs de résine trouvés dans une épave du XIIIe siècle extraite la mer de Java ? Nos études sur de nombreux exsudats végétaux ont généré une importante base de données de leurs profils NMR. Lorsque nous étudions un échantillon de provenance botanique inconnue, cette base de données nous permet de comparer les échantillons d'origine botanique inconnue, comme la résine de l'épave de la mer de Java, avec ceux de notre base de données. Avec ces informations, nous avons pu suggérer que la plante dont les résines ont été récoltées au XIIIe siècle appartenait à la famille botanique des Dipterocarpaceae, et peut-être plus précisément au genre Shorea. Avoir une idée de la provenance botanique des artefacts archéologiques enrichit nos connaissances sur la façon dont nos prédécesseurs utilisaient les plantes. Dans ce cas, la recherche nous indique que les résines aromatiques étaient une marchandise importante à l'époque et étaient souvent importées en Chine pour être utilisées dans des rituels bouddhistes ainsi que des médicaments, des laques et des parfums. Nous continuerons de collecter et d'analyser les exsudats végétaux du monde entier, y compris l'ambre et le copal, ainsi que les matériaux associés aux artefacts anthropologiques, en ajoutant des connaissances que les futurs chercheurs pourront utiliser. Références Kosmowska-Ceranowicz, B. 2015 Infrared spectra atlas of fossil resins, subfossil resins and selected imitations of amber. In: ATLAS, Infrared Spectra of the World’s Resins, Holotype Characteristics. pp. 3–213. Warszawa, Polska: Polska Akademia Nauk Muzeum Ziemi w Warszawie. Lambert, J. B., C. E. Shawl, G. O. Poinar, Jr., and J. A. Santiago-Blay. 1999. Classification of modern resins by solid nuclear magnetic resonance spectroscopy. Bioorganic Chemistry 27: 409–433. Lambert, J. B., Y. Wu, and J. A. Santiago-Blay. 2005. Taxonomic and chemical relationships revealed by nuclear magnetic resonance spectra of plant exudates. Journal of Natural Products 68: 635–648. Lambert, J. B., Y. Wu, and J. A. Santiago-Blay. 2002. 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Ces produits chimiques végétaux peuvent être l'expression visible d'attaques du végétal par des bactéries, des champignons, des herbivores ou une autre pathologie végétale. Dans d'autres cas, comme dans les racines souterraines typiques, la production d'exsudat semble faire partie du métabolisme typique des plantes saines qui aide à stabiliser le sol et à favoriser les interactions avec d'autres organismes autour des racines. Différents types de tissus et organes végétaux peuvent produire des exsudats. Nous avons collecté des résines et des gommes à partir des parties aériennes des plantes, ou des pousses, ainsi que de la partie généralement souterraine des plantes, ou des racines. L'exsudation racinaire est connue depuis des décennies et est responsable pour de nombreuses relations fascinantes à l'interface des racines des plantes et des micro-organismes du sol connus sous le nom de rhizosphère. Collecte et analyse des exsudats végétaux Après avoir reçu l'autorisation de collecte (si nécessaire), nous passons des jours à marcher dans les jardins botaniques et arboretums, ou à faire des travaux de terrain ailleurs. Les exsudats sont facilement collectés directement sur les arbres sans nuire à la plante et ne laissant aucun doute sur leur identité botanique. Parfois, nous utilisons des méthodes plus puissantes, comme le micro-ondes sur plaques de bois pour extraire les exsudats, que nous laissons se solidifier. Une fois le matériel collecté, nous le plaçons dans un petit sac en plastique zippé. Un sac externe supplémentaire est utilisé pour contenir une étiquette papier contenant les données de collecte. Si nécessaire, nous laissons l'exsudat sécher lentement dans un four, une fois séchés, les matériaux sont prêts pour des analyses ultérieures. Dans d'autres cas, de généreux collaborateurs nous envoient du matériel pour des analyses chimiques. La spectroscopie par résonance magnétique nucléaire à l'état solide au carbone 13. ssNMR [solid state Nuclear Magnetic Resonance] est un outil de recherche de pointe qui génère des spectres (ou signatures chimiques) de matériaux, y compris les exsudats végétaux, l'ambre ou la résine végétale fortement fossilisée. Les analyses, qui nécessitent une petite quantité d'exsudat (environ 50 à 100 milligrammes, à peu près le volume d'une gomme sur un crayon), elles sont non destructives. Elles sont réalisées à la Northwestern University (Evanston, Illinois), l'un des rares laboratoires de recherche au monde dotés de capacités ssNMR au carbone 13. Since 01-06-2021