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François-Antoine-Alfred LACROIX
Un célèbre inconnu !
On parle souvent de lui, on le cite dans les articles mais j'ai souvent noté que même dans le milieu des minéralogistes on ne connait de lui que les six volumes "Minéralogie de la France et de ses territoires d'outre-mer" plus souvent dénommés par les collectionneurs, "Le Lacroix".
Rares sont ceux qui ont ouvert leur Lacroix, il est notoire, que très souvent, l'ont puisse acheter les six Tomes de la réédition de 1962 encore vierges, les pages des cahiers assemblés non encore découpées. Ce sont des livres détenus comme des "trophées" dans la bibliothèque.
Moins de trois collectionneurs sur dix sont capables de parler du plus éminent minéralogiste français du XXème siècle, "le philosophe des minéraux et des roches" selon Pierre Termier, de citer ses titres, de décrire sa carrière, ses voyages, ses recherches... son œuvre universelle.
Combien d'entre nous vont découvrir qu'il était pharmacien de formation, qu'il a vécu jusqu'en 1948, ce qui, par ailleurs, me rend fier d'avoir été son contemporain durant quelques mois.
Plusieurs fois j'ai entendu dire "Lacroix c'est dépassé", non j'en veux pour preuve les bibliographies d'articles actuels qui font référence à notre Alfred national, et quand, effectivement, il y a une évolution dans la connaissance cela nous permet de mesurer les progrès qui ont été faits.
Pour vous présenter ce grand savant j'ai trouvé une biographie assez courte sur le site "roche.mnhm" par Jean-Pierre Laurand, Directeur de Recherche au CNRS, 2010, et pour celles et ceux qui veulent vraiment tout savoir j'ai ajouté un PDF trouvé sur "percée.fr" Alfred Lacroix 1863-1948 par Jean Orcel suivi années par années de toutes les publication et de la liste des nouveaux minéraux décrits par A. Lacroix.
François-Antoine-Alfred Lacroix (Mâcon, 4 Février 1863 - Paris, 1948) nait dans une famille de médecins et de pharmaciens imprégnée d'Histoire Naturelle. Il se passionne pour les minéraux au contact de son grand-père, Tony Lacroix, préparateur de Nicolas Vauquelin au Muséum vers 1826. Après des études secondaires à Mâcon, et un stage dans une pharmacie de 1881 à 1883, il suit les cours de l'école de Pharmacie à Paris dont il sort avec le diplôme de Pharmacien de 1ère classe le 17 décembre 1887. Durant toutes ces années, tout en poursuivant ses études de pharmacie, il n'a cessé de cultiver sa passion pour la minéralogie. A Paris, il rencontre Alfred Legrand Descloizeaux à qui il apporte des séries de minéraux de sa région natale. Ce dernier lui ouvre les portes de son Laboratoire et l'invite à se perfectionner en suivant les cours des Maîtres : au Muséum pour la cristallographie, au collège de France pour la pétrographie auprès de Ferdinand Fouqué (1828-1904), géologue, vulcanologue, pétrographe, membre de l'Institut, professeur au Collège de France et d'Auguste Michel-Levy (1844-1911), ainsi qu'à la Sorbonne, auprès de Charles Friedel et de Mallard à l'Ecole des Mines. Il est membre de la Société Française de Minéralogie dès 1881, puis de la Société Géologique de France en 1886. Dès son diplôme de pharmacien obtenu, et à la demande de Ferdinand Fouqué, il opte définitivement pour la Minéralogie.
Sa carrière académique débute par un poste de préparateur au Collège de France, obtenu en 1887 grâce à l'appui d'Alfred Descloizeaux. Là, il travaille sous la direction de Ferdinand Fouqué et Auguste Michel Levy à rassembler les données sur les propriétés optiques des minéraux des roches observés au microscope en lumière polarisée, d'où naitra la pétrographie moderne. Il est co-auteur avec ce dernier du livre " Les minéraux des Roches " édité en 1888 et qui contient la célèbre échelle des teintes de polarisation des minéraux que des générations d'étudiants et de pétrographes ont utilisée pour déterminer les minéraux en grain des roches. Il a durant ces années effectué diverses missions scientifiques à l'étranger (Angleterre, Norvège, Suède, Etats-Unis, Canada) qui lui permettront de nouer de nombreuses relations avec les savants des pays visités. Il succède en Janvier 1893, à 30 ans, à Alfred Descloizeaux, devenant ainsi le plus jeune titulaire de la Chaire de Minéralogie qu'il occupera pendant 43 ans. Grand Officier de la Légion d'Honneur, Secrétaire Perpétuel de l'Académie Française pendant 34 ans, sa carrière sera couronnée par de multiples distinctions académiques, en particulier la médaille Penrose de la Société Américaine de Minéralogie.
Alfred Lacroix est à la fois minéralogiste, pétrographe et géologue. Son opinion est que la minéralogie ne s'arrête pas à la simple détermination des propriétés physiques et chimiques des minéraux, mais se doit d'étudier aussi les roches qui les contiennent, sources essentielles d'informations sur la genèse des minéraux. Il publie son premier travail de minéralogie à 17 ans dans une société savante de sa région d'origine, le Mâconnais, dont il explore en détail les trésors minéralogiques tout en continuant ses études. Mais c'est comme chargé de Conférences de Pétrographie à la Faculté des Sciences qu'il donne ses premiers enseignements et ses premiers travaux scientifiques, objet de ses deux thèses sont consacrés à des problèmes de pétrographie touchant notamment le métamorphisme de contact, transformation des roches par l'effet de la chaleur provenant de roches basiques intrusives ou des laves. Il obtient brillamment son Doctorat ès Sciences Naturelles le 31 mai 1889 sur un sujet concernant ces roches métamorphiques. Nommé collaborateur au Service de la Carte Géologique en 1889, il est chargé de recenser toutes les roches magmatiques des Pyrénées et leurs phénomènes de métamorphisme de contact. Il est amené à réétudier la célèbre lherzolite de Lherz (Ariège), dans une série de travaux publiés de 1889 à 1900, couronnés par l'excursion du Congrès Géologique International de 1901 qu'il anime. Il se passionne ensuite pour la question des enclaves des roches magmatiques et en propose une classification génétique. Sa démarche liant étroitement le minéral et son contexte géologique font d'Alfred Lacroix un pétrographe hors pair. Il a, au cours de sa carrière, décrit de nombreux types de roches éruptives rares, dont certaines (exemple ariègite) ont subsisté dans les classifications pétrographiques modernes. Pour la classification des roches magmatiques, il a été un des premiers en Europe à faire appel de façon systématique à l'analyse chimique des éléments majeurs des roches, en lien étroit avec leurs associations minérales. Ses travaux sur les pegmatites, granitiques à Madagascar ou syènitiques dans ll'archipel de Los (Guinée Equatoriale) sont également universellement reconnus.
En France, comme sur les nombreux échantillons qui lui parviennent de ses correspondants et collègues à l'étranger, il mène de très nombreux travaux de minéralogie spécifique. Il continue l'œuvre de ses prédécesseurs dans le domaine de la description des espèces minérales : il en découvre 15 qui ont subsisté dans la classification minéralogique moderne (Bétafite ; Bobierrite ; Furnacite, Georgiadésite ; Gonnardite; Grandidiérite ; Lechatelièrite ; Manandonite Morinite ; Palmiérite ; Planchéite ; Pseudoboléite ; Romanéchite ; Sérandite ; Villiaumite). Ce chiffre est remarquable car les espèces minérales en question ont été décrites avant la popularisation des premiers appareillages de radiocristallographie dans les années 1920-1930. Il publie également sur de nombreux minéraux rares (bertrandite; hydrocérusite; greenockite; gadolinite; lavénite; phénacite; boleite; cummengéite; lawsonite; rhodizite; hambergite; klaprothite; euxénite; fergusonite; blomstrandite; bastnaêsite; thorianite; thortweiitite). Minéraux des scories plombeuses athéniennes du Laurium, minéraux des forts celtes vitrifiés, minéralogie des cipolins et marbres à minéraux, premiers travaux sur les roches diamantifères : il alterne tour à tour jusqu'en 1946, description de minéraux, de roches ou de météorites, monographies régionales, travaux de pétrographie détaillée et anthologies monumentales telles que la Minéralogie de la France et de Ses Anciennes Colonies (10 volumes) publié entre 1893 à 1913. Il ouvre pour la minéralogie, de nouveaux champs d'applications en s'intéressant aux objets extra-terrestres que sont les météorites (il publie une trentaine de description). Et c'est dans les fulgurites du Sahara, sables vitrifiées par la foudre qu'il identifie une nouvelle espèce de silice fondue : la Lechatelierite.
Deux évènements, l'un politique, l'autre géologique vont marquer, voire bouleverser sa carrière scientifique. Le 6 Mai 1902, la Montagne Pelée, à la Martinique entre soudainement en éruption et ravage la ville de Saint-Pierre, tuant 28000 personnes en quelques minutes. Dès que la nouvelle est connue en France, l'Académie des Sciences et le gouvernement français le chargent d'étudier sur place les circonstances de cette éruption volcanique. Le 30 août, une autre éruption meurtrière a lieu et Lacroix à peine rentré, retourne à la demande de Gaston Doumergue, ministre des Colonies, pour y demeurer jusqu'en mars 1903, en compagnie de son épouse. Il rapporte de ces voyages de nombreuses et minutieuses observations qui lui permettent de décrire pour la première fois un type d'éruption volcanique jusqu'alors inconnu, celui des Nuées Ardentes. Il assiste en direct à une réplique qu'il photographie en détail sur plaques et étudie la formation des aiguilles andésitiques si caractéristiques des éruptions peléennes. Il collecte de nombreux objets de la vie quotidienne en métal ou en verre dans les ruines de Saint Pierre. Il peut ainsi déterminer avec précision la température atteinte au cœur de la Nuée Ardente. Cette mission " d'expertise ", pour reprendre le vocabulaire actuel, lui vaut son fauteuil à l'Académie des Sciences - dans la section minéralogie - le 11 janvier 1904. Par la suite, il assiste à d'autres éruptions volcaniques (1906, Vésuve; 1908, Etna). Il visite jusqu'en 1929, date de son dernier voyage, la plupart des grandes régions volcaniques du Monde (Antilles, La Réunion, Somalie, Japon, Chine, Indonésie). N'ayant pas eu les moyens matériels nécessaires pour développer un laboratoire expérimental, il considère les volcans comme autant de laboratoires naturels qui l'aideront à résoudre nombre de problèmes tels que les effets chimiques et minéralogiques des laves sur les roches qu'elles englobent accidentellement (les enclaves) ou l'action des éléments volatils dans la genèse des minéraux des cavités volcaniques, en particulier du quartz.
L'époque d'Alfred Lacroix au Muséum correspond à l'apogée de l'Empire Colonial Français, qui s'étend sur plus de 4 millions de km2 en Afrique occidentale et équatoriale mais aussi à Madagascar, dans la Péninsule Indochinoise et dans Pacifique. Ce sont autant de territoires restant à explorer du point de vue minéralogique, et plus tard à mettre en valeur pour leur richesses minérales. C'est Madagascar, dont la conquête est achevée en 1896-1899 qui retient son attention du fait des légendes circulant sur les fabuleux trésors minéralogiques de cet île qu'à peu près personne n'a pu explorer. Les résultats sont à la hauteur des espoirs. De 1894 à 1942, Lacroix écrit 115 notes originales traitant de Madagascar. Elles ont pour sujet les pierres précieuses ou cristaux gemmes (cristaux de roche, tourmalines, béryls, orthose, corindon, grenat, amazonite, agate, améthyste), les minerais radioactifs (bétafite, monazite, autunite ; thorite) mais aussi les substances utiles (graphite, or, platine, phlogopite) ou les latérites, roches si caractéristiques des sols tropicaux. Ce n'est qu'en 1911 qu'il reçoit de l'argent pour son seul et unique voyage à Madagascar. Mais pour la collecte des échantillons, Alfred Lacroix bénéficie du concours de l'administration militaire coloniale, notamment des officiers envoyés acquérir les rudiments de la minéralogie au Muséum, puis des différents services coloniaux. Il met en place un réseau de prospecteurs recrutés parmi toutes les bonnes volontés, auxquels sont remis des questionnaires types permettant de recueillir les informations essentielles sur les échantillons envoyés. Quand paraît la Minéralogie de Madagascar en trois volumes (1922), la minéralogie et la géologie de Madagascar sont alors bien mieux connues que beaucoup de régions d'Europe. Une de ses élèves pétrographe du Muséum, Yvonne Brière, est attachée au service des Mines de Madagascar (1923-1933) et continue son œuvre, avec les dizaines de prospecteurs qu'il a formés.
Alfred Lacroix imprime profondément sa marque sur le Laboratoire de Minéralogie du Muséum. Du sanctuaire de la cristallographie de Descloizeaux, il fait un centre de recherches en minéralogie, et pétrographie de rayonnement international. Vers 1915, le laboratoire de Minéralogie quitte les locaux exigus de la Galerie de Géologie-Minéralogie (le " sous-marins " encore dit " de minéralogie ") pour s'installer au 61 Rue Buffon, au côté du Laboratoire de Géologie dans les bâtiments " provisoires " (toujours en fonction !) de l'ilot " Buffon Poliveau ", construits vers les années 1895-1900. Jusqu'en 1920, le personnel se compose du Professeur, d'un assistant (Paul Gaubert), et d'un garçon de laboratoire. Un guide des laboratoires parisiens paru au lendemain de la Première Guerre Mondiale décrit le laboratoire comme exclusivement réservé aux recherches et à la préparation des voyages minéralogiques, convenablement équipé en microscopes, goniomètres et appareils photographiques (un banc complet de microphotographie " Montpillard " est acheté en 1923 : il figure maintenant à l'inventaire du CNAM). Le petit nombre de personnes " appointées " est compensé par un afflux de chercheurs bénévoles (" les travailleurs libres "), de visiteurs étrangers et d'étudiants. Ils ont à leur disposition des collections de minéraux, roches et minerais réservées aux études et toujours présentes dans les locaux actuels. Si le laboratoire leur est librement ouvert sur autorisation du Professeur, il est notifié aux travailleurs libres de prendre en charge la fabrication de leurs plaques minces. En effet, (et le Cahier d'Inventaire tenu scrupuleusement à jour le démontre), les moyens financier affectés au laboratoire sont maigres, et absorbés à 90% par la fabrication des plaques minces et la réalisation des analyses chimiques. Faute d'installations appropriées, les analyses chimiques sont faites par un chimiste de l'Hôtel des Monnaies (Raoult) et les plaques minces chez divers fabricants privés, alors nombreux en région parisienne. Le soutien de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes dont dépend le laboratoire de Minéralogie est le bien venu. Alfred Lacroix est aussi un enseignant infatigable. Il dispense un enseignement public dans l'amphithéâtre de la Galerie deux jours par semaine. Il donne un cours magistral hebdomadaire au Laboratoire ainsi que des conférences de recherche sur des sujets choisis, suivies d'exercices pratiques. Il n'oublie pas le Grand Public dans le cadre des Cours du Muséum. Un de ses sujets de prédilection est la minéralogie de Madagascar.
Dès son arrivée, Alfred Lacroix procède à la réorganisation des expositions de la Galerie. Il reclasse la Collection Générale de minéraux suivant les classifications les plus modernes. Il applique aussi ses conceptions de la minéralogie : à côté des cristaux parfaits, si rares, il constitue une exposition dite "gisements de minéraux " où sont montrés les minéraux tels qu'ils se rencontrent habituellement dans la nature, c'est à dire en cristaux moins esthétiques, associés à d'autres dans les roches. Il rédige un guide très complet du visiteur régulièrement remis à jour et réédité quatre fois entre 1896 et 1931. En 1931, les minéraux gemmes de pegmatites de Madagascar, du Brésil et des Etats-Unis sont mis en valeur ainsi que, reflets des recherches du laboratoire, une collection des plus belles roches, de minerais et la collection de météorites dont Alfred Lacroix a obtenu le rattachement à son laboratoire en 1927. Il double aussi le nombre d'échantillon de la Collection Générale de Minéralogie. Le nombre d'échantillons inscrits par année au Catalogue Général passe brutalement de quelques centaines à plusieurs milliers après son arrivée en 1893. Il obtient ce résultat par une politique d'échanges, de prospection, tout particulièrement en direction de l'empire colonial (exemple Madagascar), mais également en favorisant les dons grâce au rayonnement de son laboratoire. C'est ainsi que la collection s'enrichit de séries exceptionnelles de minéraux précieux des Etats Unis (don Pierpont Morgan ,1902-1912), de Madagascar (don Edward Tück, 1923) et du Brésil (don du ministère de l'Agriculture du Brésil).
Sa dernière grande œuvre est la création d'une collection " lithologique ". Durant la Première Guerre Mondiale, il commence à rassembler au laboratoire de Minéralogie tous les types de roches connus, associations de minéraux, phénomènes géologiques remarquables inscrits dans les roches, à partir des échantillons qu'il a pu amasser lors de ses collectes où qu'on lui a envoyés des quatre coins du monde, avec une nette prédominance des colonies françaises (plus de 3000 échantillons de Madagascar). Il constitue d'impressionnantes séries de roches magmatiques et métamorphiques. Il est secondé dans cette tâche par des bénévoles (le colonel Azema, Mr Richard) puis par Elisabeth Jérémine (1879-1964), pétrographe russe (née Elisabeth Tchernayeff) émigrée en France et qui fréquente le laboratoire à partir de 1920. Au total 21500 échantillons, 5000 analyses chimiques globales et près de 40000 plaques minces sont rassemblées dans cet ensemble " lithologique ", actuellement dénommé " Roches Endogènes ".
Jusque dans les derniers mois de sa vie, Alfred Lacroix continue ses recherches et fait confectionner des plaques minces pour compléter sa collection lithologique. Il a pour ambition d'écrire un traité complet de pétrographie. Mais il n'achèvera pas ce dernier. Il est profondément affecté par le décès, en 1944, de sa femme Catherine, fille de Ferdinand Fouqué, qui l'a accompagné dans tous ses voyages géologiques pendant plus d'un demi-siècle et qui l'a secondé dans ses œuvres. Progressivement atteint de surdité, il n'en continue pas moins à fréquenter le 61 Rue Buffon, où il est encore venu trois jours avant sa mort, en 1948. Alfred Lacroix est certainement le plus célèbre des minéralogistes français, tant par son œuvre scientifique, que par les voies nouvelles qu'il a tracé dans les sciences de la Terre. Il laisse une impressionnante liste de travaux publiés (698 au total), sans compter d'innombrables rapports, notes, écrits à l'Académie et pour les diverses sociétés savantes auxquelles il a participé. Un siècle plus tard, il est rare de ne pas voir ses travaux cités dès qu'il s'agit de la Montagne Pelée, de Madagascar, des roches magmatiques ou des lherzolites pyrénéennes. Une rue porte son nom à Mâcon, sa ville natale.
Par Jean-Pierre Lorand Directeur de Recherche au CNRS / 2010
Grand-officier
de la
Légion d'Honneur.
1917
Wollaston Medal
of
The Geological Society of London
1930
Penrose Medal
of
The Geological Society of America
Since 01-06-2021