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LES PERLES I . . .
HISTORIQUE
Depuis le paléolithique l’on trouve des coquillages dans certaines sépultures, sites de La Madeleine en Dordogne, de Grimaldi en Italie et de Sungir en Russie (32 000 ans). C’est plus tard que l’on trouve des perles dans des tombes dans les régions du golfe persique et de l’océan Indien (5 500 ans avant Jésus Christ).
C’est en Chine que l’on a trouvé les premiers documents écrits qui datent de 4 600 ans qui décrivent ces merveilles comme un cadeau de la nature, en Inde et en Égypte les perles étaient considérées comme des objets divins sacrés.
La Grèce antique connaissait les perles sous le nom de « l’Armes d’Aphrodite » l’Europe découvrira les perles en tant que bijou à la suite des conquêtes d’Alexandre le Grand en Orient (-334 à -325).
Chez les Romains elles étaient un signe de richesse et donc de pouvoir qui était réservé aux plus autres autorités et la tradition voulait que les familles richissimes achètent deux perles par années pour leurs filles.
Perses et Assyriens connaissaient les perles très abondantes dans leurs eaux et leur conféraient, eux aussi, des pouvoirs divins. Pour les Arabes dans le Coran la perle est un trésor qui vient d’Allah et du Paradis.
Rare et précieuse la perle traverse les siècles tout en étant réservée à une élite richissime.
Mais au milieu du siècle dernier les Japonais dont le célèbre Kokichi Mikimoto, découvrent comment produire des perles de manière quasi industrielle, la perle de culture. Toute fois il ne faut pas la confondre avec la perle synthétique issue de procédés qui ne sont pas naturels. Depuis l’évolution des techniques a même permis la production des perles d’eau douce.
De nombreux mythes et légendes ont émaillé l’histoire des perles
au cours des siècles.

La plus ancienne perle trouvée dans une tombe du néolithique située sur le territoire de l'émirat Umm al-Qaywayn, aux Émirats arabes unis, 7500 ans.

Kokichi Mikimoto
LES HUITRES PERLIÈRES...

QU'EST CE QU'UNE PERLE ?
C’est tout simplement un composé de carbonate de calcium (Ca CO3), de matière organique et d’eau, en concrétion dans des mollusques généralement bivalves. La théorie voudrait que dans la nature tous les mollusques à coquille soient capable de créer des perles y compris les escargots. On en déduit que ce ne sont pas seulement les huitre qui produisent les perles. Il y a une vingtaine d’année une employée de la faculté des sciences de Nantes avait découvert une très belle perle dans une palourde pêchée à Noirmoutier. Les perles d’eau douce proviennent de moules d’eau douce.
La perle peut se former de deux façons soit dans la chair du mollusque, perle libre, soit dans la surface interne de la coquille, (perle mabe ou ampoule ou blister en anglais).

Perle de palourde
Commençons ce dossier par une étude rapide du mollusque qui fabriquera la perle.
ANATOMIE DES HUITRES

On peut résumer l’anatomie de l’huitre à trois parties principales :
-
La coquille : l’huitre étant un mollusque bivalve, il y a deux coquilles qui s’articulent autour d’une charnière centrale, c’est une matière dure formée par sécrétion d'un organes interne, le manteau. La coquille grandit avec l’âge du mollusque. L'illustration ci-dessous montre la composition de la coquille et son mode de création.
A l’extérieur de la coquille on constate souvent la présence d’un revêtement brun-verdâtre ressemblant à la matière de l’ongle, la corne, c’est la conchyoline, cette couche protège l’extérieur de la coquille.
A l'intérieur la coquille est tapissée par la nacre, un assemblage de plaquettes d'aragonite CaCO3 et de conchyoline une protéine.
-
Le manteau : c’est l’enveloppe biologique des organes internes, il recouvre sur toute leur surface les deux coquilles.
C’est en quelque sorte une peau interne, composées de trois couches de tissus composés de cellules très différentes les unes des autres :-
Au contact de la coquille, il y a le tissu épithélial, qui forme un recouvrement total de la coquille, dont les cellules sont jointives et soudées, ce sont elles qui produisent la matière de la coquille, la nacre.
-
Le tissu conjonctif est l’enveloppe des organes vitaux qu’il irrigue.
-
Sous le tissu conjonctif il y a un second tissu épithélial mais celui-ci ne produit pas de nacre.
-
-
Les organes internes : c’est l’ensemble des viscères de l’huitre, branchies, appareil digestif, cœur, appareil reproductif etc.

La Nacre…
Biochimie et formation
La nacre est formée par biominéralisation, c’est la superposition de couches de tablettes d’aragonite (CaCO3) dont l’épaisseur est d’environ 500 nm qui sont soudées entre elles par un composé biologique, la conchyoline, épaisse de 20 à 50nm (environ 4 à 6 %) c’est elle qui détermine la structuration en servant de « ciment » aux cristaux d'aragonite (qui représentent 90 % de la nacre). On note aussi la présence de traces d’eau (H2O) et d’ions divers.
L’iridescence est due à superposition de couches d'indices de réfraction différents qui créent des interférences, la couleur dépend de l'angle d'incidence de la lumière.

Coupe de nacre d'une coquille d'huitre au MEB
Romain MALLET / SCIAM Angers
LA CONCHYOLINE
Source Wikipédia

La conchyoline ou perlucine est un complexe de macromolécules organiques, des protéines fibreuses chitinoïdales et des polysaccharides, qui sont sécrétées par le manteau des mollusques.
Ces complexes se lient avec des cristaux d'aragonite pour former la structure rigide qui permet la construction de leur coquille.
Les molécules, formant la conchyoline ou le carbonate de calcium qui va former l'aragonite sont sécrétées par le manteau. C'est la matrice organique qui va permettre aux mollusques de créer l'aragonite, plutôt que de la calcite de la même manière qu'interagisse les cristaux hydroxyapatites et le collagène dans l'os des vertébrés. Ces molécules, en permettant la présence d'agrégat, donnent à la nacre une étonnante résistance à la rupture, 3 000 fois supérieure à l'aragonite seule.
Les Huitres perlières
les plus commerciales...
PINCTADA
Traduit de l'anglais par JJ Chevallier
La Pinctada est un genre d'huîtres d'eau salée, mollusques bivalves marins, de la famille des Pteriidae, les huîtres perlières. Ces huîtres ont une forte couche de coquille interne composée de nacre, également appelée « Mother of pearl ».
Liste des espèces
Selon World Register of Marine Species (25 avril 2014)[1] :
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Pinctada albina (Lamarck, 1819)
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Pinctada capensis (Sowerby III, 1890)
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Pinctada chemnitzii (Philippi, 1849)
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Pinctada cumingii (Reeve, 1857)
-
Pinctada galtsoffi Bartsch, 1931
-
Pinctada imbricata Röding, 1798
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Pinctada imbricata fucata (Gould, 1850)
-
Pinctada imbricata imbricata Röding, 1798
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Pinctada imbricata radiata (Leach, 1814)
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-
Pinctada inflata (Schumacher, 1817)
-
Pinctada longisquamosa (Dunker, 1852)
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Pinctada maculata (Gould, 1850)
-
Pinctada margaritifera (Linnaeus, 1758)
-
Pinctada maxima (Jameson, 1901)
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Pinctada mazatlanica (Hanley, 1856)
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Pinctada nigra (Gould, 1850)
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Pinctada petersii (Dunker, 1852)
-
Pinctada reeveana (Dunker, 1872)
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Pinctada sugillata (Reeve, 1857)
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Pinctada vidua (Gould, 1850)
Les huîtres perlières ne sont étroitement liées ni aux huîtres comestibles de la famille des Ostreidae, ni aux moules perlières d'eau douce des familles des Unionidae et Margaritiferidae.
La Pinctada margaritifera et Pinctada maxima sont utilisées pour la culture des perles des mers du Sud et de Tahiti. Elles sont largement cultivées principalement dans le centre et l'est de l'Indo-Pacifique. Une huître perlière peut être vue au verso du billet de 1000 pesos des Philippines.
Les espèces à valeur commerciale
Toutes les espèces du genre produisent des perles. Des tentatives ont été faites pour récolter commercialement des perles de nombreuses espèces de Pinctada. Cependant, les seules espèces qui présentent actuellement un intérêt commercial significatif sont :
-
Huître perlière du Golfe, Pinctada radiata ; Golfe Persique, [2] Mer Rouge, Mer Méditerranée et dans l’Indo-Pacifique pour autant que le Japon et l'Australie.
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Huître à lèvres noires, Pinctada margaritifera ; Golfe Persique et partie sud-ouest de l'océan Indien ; Fidji ; Tahiti ; Myanmar ; Baja California ; Golfe du Mexique
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Huître à lèvres dorées, Pinctada maxima ; Australie ; Fidji ; Tahiti ;
-
Huître à lèvres blanches, Pinctada maxima ; Australie ; Fidji ; Tahiti ; Myanmar ;
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Pinctada mazatlanica ; Mexique ; Panama ;
-
Huître perlière Akoya, Pinctada fucata (également appelée P. imbricata), Mer Rouge ; Sri Lanka ; Golfe Persique ; Océan Indien ; Ouest de l’océan Pacifique ; Australie; La Chine ; Le Venezuela ;
-
Huître perlière de Shark Bay Pinctada albina ; Australie
-
Les différentes espèces de Pinctada produisent différentes tailles et couleurs maximales de perles, en fonction de la taille de l'espèce et de la couleur naturelle de la nacre à l'intérieur de la coquille.
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Les perles noires des mers du Sud, ou perles de Tahiti, proviennent de l'huître à lèvres noires ;
-
Les perles blanches et dorées des mers du Sud provenant des huîtres à lèvres blanches et dorées ;
-
Les perles de culture Akoya de Pinctada fucata martensii , l'huître perlière Akoya.
Des perles sont également obtenues en quantités commerciales à partir de certaines espèces du genre d'huître ailée étroitement apparenté Pteria.
En raison de la forte demande de perles, la durée de vie typique d'une huître perlière est généralement d'environ 3 ans à 14 ans. Les Pinctada maxima sont semées à environ 2 ans et prennent 2 ans pour développer complètement une perle. Elles peuvent être réensemencés jusqu'à 3 ou 4 fois. Les perles Akoya sont récoltées après environ 9 à 16 mois.
Références
-
b Bouchet, Philippe (2014). " Pinctada Röding, 1798". WoRMS. Registre mondial des espèces marines. Récupéré 15/02/2014.
-
^ Rajaei M., Farahmand H., Poorbagher H., Mortazavi MS et Farhadi A. (2015). "Différenciation morphologique et génétique sympathique de l'huître perlière Pinctada radiata (Bivalvia: Pterioida) dans le nord du golfe Persique" . Journal de l'Association de biologie marine du Royaume-Uni. Volume 95, numéro 3: 537–543. doi : 10.1017 / S0025315414001611 .

PHOTOS
Traduit de l'anglais par JJ Chevallier

Akoya (Pinctada fucata)
Rendues célèbres par Kokichi Mikimoto, les perles de culture akoya proviennent de l’huître pinctada fucata d’eau salée. Ces huîtres produisent des perles blanches et de couleur crème, généralement entre 2 et 11 mm de diamètre, la moyenne étant de 6 à 8 mm.
Les perles de culture Akoya sont souvent parfaitement rondes et ont un lustre élevé (qui est la lumière réfléchie à partir ou près de la surface de la perle). La plupart des perles de culture akoya sont produites commercialement au Japon et en Chine.
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Tahitienne (Pinctada margaritifera)
Les perles blanches et de couleur crème étaient des piliers de la mode jusqu’à l’arrivée de la perle de culture tahitienne au milieu des années 1970. Ces sphères sombres aux couleurs exotiques étaient radicalement différentes de leurs prédécesseurs blancs et de couleur crème et attiraient l’attention des fashionistas. Ils restent si recherchés que les concepteurs créent souvent des pendentifs à perles uniques ou les mélangent avec d’autres perles pour les garder abordables.
Pinctada margaritifera d’eau salée est originaire des îles de Polynésie. Le mollusque produit des perles dans des couleurs parfois décrites dans le commerce avec des noms comme l’aubergine (couleur pourpre gris foncé), pistache (vert jaunâtre à couleur jaune jaune), ou paon (vert foncé-gris à bleu-gris multicolore avec des tons roses à violets). Les gammes de taille sont généralement comprises entre 9 et 14 mm, avec les diamètres les plus communs entre 9 et 11 mm.
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Mer du Sud (Pinctada maxima)
Les perles de culture des mers du Sud sont produites par le Pinctada maxima. La plus grande de toutes les huîtres perlières de culture d’eau salée, elle peut produire des perles de 8 à 20 mm de diamètre – la moyenne est de 13 mm. Il existe deux types d’huîtres Pinctada maxima – à lèvres argentées et à lèvres dorées. Le type argenté produit des perles qui sont pour la plupart blanches à argentées, parfois avec des accents roses, bleus ou verts. Le type à lèvres d’or produit principalement des perles jaunes à orangées, appelées « or » ou « dorés » dans le commerce.
Les régions perlières des mers du Sud s’étendent entre la côte sud de l’Asie du Sud-Est et la côte nord de l’Australie, et s’étendent jusqu’aux Philippines. L’Australie est le plus grand producteur de perles de culture des mers du Sud. Les perles de culture des mers du Sud sont prisés pour la qualité de leur nacre, la taille et leurs couleurs.
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LES PERLES

Mystérieuses pendant longtemps, on les a prises pour des œufs, en Inde c'était une goutte de rosée, tombée dans l'huitre venu respirer en surface, transformée en perle, puis pour des signes divins... une larme d'un dieux en Grèce ou à Rome. Le Top du Top, on a cru plus tard, dans le golfe persique, qu'elles se formaient autour de grains de sables, introduit par le courant d'eau et créant une irritation etc. etc.
Commençons donc par le coups d'anti-mythe !
Non ce ne sont pas des œufs mais ça on le sait depuis longtemps et si j'en parle c'est parce que j'ai le souvenir, alors que j'étais encore enfant d'avoir entendu une personne, peu cultivée sans doute, dire que cela en était...
Les signes divins ??? Toutes les beautés de Mère Nature en sont ! Donc ... je vous laisse seul juge de vos convictions !
Le gros mythe c'est le grain de sable ! Et oui que voulez-vous il a une résistance sidérante dans les esprits !!!
Dimanche dernier au cours d'un repas où il y avait des huitres la conversation avait de forte chance pour que quelqu'un parle de perle et ça n'a pas manqué. Et devinez quoi ? Bingo ! La question est tombée " pourquoi n'y a t-il pas plus de perle dans les huitres de Bretagne avec tout le sable que nous avons ? "
J'ai donc sorti l'Antimythe !
Anti-mythe...

Au Gemmological Institut of America un chercheur bien connu, grand spécialiste des perles, Kenneth Scarratt, a étudié des rapports d’expertises par radiographie de millions de perles, il n’a relevé la présence de corps étranger au sein d’une perle qu’une vingtaine de fois.
La théorie de l’intrus irritant, isolé par le coquillage en l’enrobant dans la nacre est complètement démonté par ces constats. Les rares intrus découvert et photographiés par Kenneth Scarrett sont un minuscule gastéropode et une minuscule coquille Saint-Jacques. Malgré mes recherches je n’ai pas pu me procurer ces extraordinaires clichés. Il y a bien des intrus qui pénètres dans les coquillages mais ils ne sont donc qu’extrêmement rarement à l’origine de la formation d’un perle libre au sein du coquillage ou en surface de la coquille.



LES THÉORIES ...
Friedrich Wilhelm Alverdes
Ils sont nombreux à avoir contribué à la clarification du mode de formation des perles. C’est Friedrich Wilhelm Alverdes qui en 1912 démontra le premier que l’intrus n’est pas nécessaire à la formation de la perle. Les travaux de recherche qu’il avait effectué au début du siècles n’ont été retrouvés que beaucoup plus tard par Elisabeth Strack une gemmologue spécialiste des perles, de l’Université de Hambourg. elle les décrit dans son livre « Pearls éditions Rühle Diebener-Verlag, Stuttgart en 2006. Dans ce livre on retrouve la théorie d’Alverdes complétée par les travaux de Strack.
Friedrich Wilhelm Alverdes
Elisabeth Strack

Un ouvrage de référence scientifique indispensable en anglais qui ressemble à un roman passionnant. Le livre couvre les caractéristiques des perles et des perles de culture. Tous les traitements des perles et les méthodes d'analyse modernes sont expliqués. Elisabeth Strack donne des informations détaillées uniques.
Relié, 696 pages, plus de 600 photos couleur, 77 illustrations.


LES THÉORIES ...
Henry Hänni
Le professeur Henry Hänni, du SSEF, Institut suisse de gemmologie à Bâle, auteur de nombreuses publications et conférencier international, est lui aussi un très grand spécialiste des perles et ses observations et expériences ont démontré que l’intrus n’est pas l’unique raison de la formation d’une perle mais que la blessure qu’il cause affecte le tissu épithélial peut provoquer la formation d’une perle.

On fait une petite pose ?
Pour vous remercier d'avoir lu jusqu'ici voilà une photo d'intrus dans une "perle de coquille, que l'on appelle "ampoule ou blister" (on reverra çà plus loin).
"Enseveli dans un mausolée nacré. Le destin d'un petit crabe trop curieux dans un blister."
Mort entre le manteau et la coquille ce mini crabe n'a pas été rejeté par l'huitre, elle l'a recouvert d'une ampoule de nacre, formant ainsi un blister, parfois appelé perle de coquille.

A la suite d'un accident fracturant la coquille, le manteau externe peut être blessé et des cellules épithéliales peuvent se retrouver déplacées dans l'hémolymphe ou le muscle du manteau. Par réaction génétique ces cellules vont se multiplier par division pour former un kyste , le sac perlier, qui va grossir et former une perle.
Il peut arriver que la perle en formation, sous l'action de l'huitre qui tente de l'expulser, se retrouve au contact de la coquille près du bord externe de celle-ci la où cette coquille fabrique de la matière coquillère pour croitre et se soude à la perle., qui ne sera pas une perle blister. (voir plus loin).
La Théorie blessure du manteau externe...
La Théorie parasitaire de la formation des perles
Cette théorie date du milieu du XIXème siècle en Italie, en Angleterre et en Allemagne, elle est le fruit d'observations de naturalistes sur de perles d'eau douce d'origine locale. Il était plus difficile pour ces chercheurs de travailler sur des perles marines; quasiment toutes originaires de mer chaudes.
A la fin du XIXème siècle on publie l'observation de parasite au sein de perles issues de moules de Bretagne.
Plus tard des chercheurs partis dans les mers plus chaudes constatèrent le même phénomène pour les perles de Tahiti rapportée par les pêcheurs de nacre.
Léon Gaston Seurat, chercheur du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, s'est installé aux Gambier, sur l'atoll de Mangarevaen. Dans des huitres, Léon Gaston Seurat a trouvé des kystes renfermant un ver plat comme une larve, en juillet 1903, il adresse le fruit de ses observations au professeur Guillard du Muséum, « Je crois que la formation des perles chez l'huître perlière est due à la présence d'un parasite "amphistome* " dont l'évolution m'échappe jusqu'à présent. » [La Nacre et la Perle en Océanie, pêche, origine et mode de formation des perles, bulletin n° 75 de l'Institut océanographique de Monaco, 1906.] Il orientera très vite ses recherches vers un autre type de parasite, le "cestode**".
Seurat oriente alors ses recherches vers les parasites de raies, particulièrement la raie léopard, "Aetobatus narinari", poissons qui vivent en abondance dans les eaux locales et qui se nourrissent d'huitres perlières. IOl découvre très vite qu'elles sont infestées de cestodes qu'il nomme "Tylocephalum margaritiferae", en 1905. Le cycle est très simple les raies nagent au fond de la mer libérant les œufs de cestodes dans leurs excréments sur les bancs d'huitres, celles-ci filtrent l'eau de mer, les œufs se développent en larves minuscules dans les huitres qui sont mangées par les raies. La boucle est bouclée.
Les observation de Seura remarquent que les larves de 0,5 millimètre sont enfermées dans un kyste formé par des cellules épithéliales qui vont se multiplier par division pour former de la nacre perlière. Il note que seules les larves ayant migré dans le manteau ou les chairs donneront une perle.
A cette même époque Herdman et Hornell décrivent un cestode d'une autre espècce dans des moules d'eau douce du Sri Lanka
* Amphistome : Ver plat trématode, dépourvu de système digestif, il skate l'appareil digestif d'un individu en se nourrissant de la digestion de son hôte.
** Cestode : Parasite à corps plat, segmenté et aspect rubané. Les cestodes sont spécialisés dans le parasitisme avec des organes de fixation sur l'hôte et absence de tube digestif. Ce sont des mésoparasites. Les segments ont pour fonction de produire des œufs (jusqu'à 5000 œufs par jour). [ Wikipédia].
Les huitres ont des prédateur, certains ne sont pas capable de les briser, comme on l'a vu avec les raies, il vont devoir s'introduire dans le coquillage et certain le font en perforant la coquille. L'huitre agressée ainsi à réflexe de défense quui consiste a créer de la coquille sous forme de protubérance pour empêcher l'intrus de la pénétrer voir l'emprisonner dans le kyste.
Les perles ampoules (blister en anglais)...

LES PERLES D'EAU DOUCE...
De formes, de tailles et de couleurs très variées, elles ont un rapport qualité/prix très intéressant et leur place sur le marché est en croissance constante. Produites par des moules des espèces Hyriopsis schlegeli et Hyriopsis cumingi et leurs hybrides.
Les changements dans la perception des perles de culture d’eau douce ont été spectaculaires. Autrefois considérées comme inférieures aux perles de culture d’eau salée, leur qualité s’est tellement améliorée qu’elles sont maintenant favorablement comparées aux perles de culture d’eau salée.
Elles sont élevées de 8 mois à 5 ans.
La taille des perles varie de 2 à 10 mm.
La production japonaise est aujourd'hui plus restreinte mais a connu une extension relative dans le passé. Les perles de Biwa, désignent souvent abusivement toutes perles cultivées au Japon et croissant dans une moule d'eau douce. Le nom devrait être réservé aux perles du lac Biwa, au Japon.
Les perles de culture d’eau douce sont produites principalement en Chine (1 500 tonnes/an) dans les lacs, les étangs et les rivières. Elles se développent dans une variété de formes et de couleurs naturelles, y compris le blanc, l’orange, la lavande et le violet. Elles sont également teintées dans un large éventail de couleurs. Les concepteurs aiment la variété des couleurs et des formes et créent des colliers de perles de culture parfois variés dans la taille et la couleur.
Il existe également une ferme à but principalement touristique au Tennessee.
Les moules peuvent produire jusqu'à 50 perles en même temps. Le nucleus est constitué de minuscules morceaux de coquillage, ce qui produit des perles de nacre pure.

Hyriopsis cumingii.
Une page sur les caractéristiques couleurs et formes, les imitations, synthèses et traitements sera rédigée et mise en ligne dans les mois à venir.
Merci de votre patience !
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