La prospection stratégique l'ayant à peine abordé, son caractère stannifère ne s'est révélé qu'à la suite d'un contrôle alluvionnaire à maille de 500 mètres effectué en 1969.

Il concerne principalement les communes d'Ancinnes, de Neufchâtel-en-Saosnois et de Livet-en-Saosnois dans le département de la Sarthe.

Ce district couvre un îlot de terrains briovériens et paléozoïques qui affleurent, au-delà des confins orientaux du Massif Armoricain, dans un contexte sédimentaire appartenant au Jurassique et au Crétacé.

La cassitérite est présente dans la plupart des cours d'eau qui drainent le versant méridional d'un secteur forestier (forêt de Perseigne), mais les indices découverts dépassent rarement les 100 g/m³. Faibles teneurs confirmées par quelques sondages profonds exécutés dans le vallon du ruisseau de la Semelle (commune d'Ancinnes) en aval d'un indice pourtant prometteur de 300 g/m³ en "lit vif". Aucune trace d'exploitation ancienne n'a été remarquée dans la stratigraphie alluviale sous-jacente.

On ne connaît pas l'origine de cette cassitérite détritique bien qu'une recherche dans ce sens ait été tentée au moyen de sondages superficiels implantés sur la ligne de partage des eaux de la forêt de Perseigne.

Aucun granite n'étant connu à proximité, on suppose la présence de gîtes primaires de nature indéterminée en relation avec un horizon rhyolitique affleurant à la base de terrains datés du cambrien inférieur.

Cependant, l'on constate que tous les grains de cassitérite alluvionnaire présentent ici un degré d'usure important, incompatible avec le faible développement du réseau hydrographique actuel, mais qui pourrait trouver son origine dans une ancienne formation marine (pliocène ou secondaire?). Il s'agirait donc ici d'une classique pollution stannifère dont la source, peut-être liée à un satellite du proche massif granitique d'Alençon, se situerait actuellement sous les terrains jurassiques.