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LE TUNGSTÈNE ARMORICAIN ...

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Une étude de Monsieur Yves Lulzac, juin 2019
Yves Lulzac est un ancien géologue minier qui a fait toute sa carrière au BRGM, à travers le monde. Il est à l'origine de la découverte de la Lulzacite, un phosphate de strontium, qu'il a découvert à St Aubin des Châteaux, Loire-Atlantique, en 1997.
Gemmologue de laboratoire à ses heures, il a rédigé un manuel de gemmologie qui fait autorité dans le monde entier.
Breton, il est aussi l'auteur de cinq ouvrages sur les manoirs Bretons.

mpoule électrique et wolfram.

SOMMAIRE

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Province sud armorique

LA PROVINCE SUD-ARMORICAINE

Districts et indices tungsifères de la province sud armoricaine.

22- L'Indice de Lervily

Des galets de quartz minéralisés en cristaux centimétriques de wolframite ont été découverts en 1975 à la Pointe de Lervily (commune d'Audierne dans le Finistère) dans le cadre d'une thèse de 3ème cycle. Ils sont localisés dans un contexte granitique hercynien, à priori favorable, mais l’étude plus détaillée de cet indice n'a pas été entreprise.

 

Référence

Fouquet Y. 1980. Le district antimonifère du Cap Sizun-Quimper. Thèse 3ème cycle. Univ. Clermont-Ferrand. 191 pages.

Lenvily
Tréguennec

23-  Le district de Tréguennec

 

Ce district est bien connu pour son filon d'aplite sodolithique, grossièrement orienté est-ouest, intercalé dans le contexte métamorphique de la Baie d'Audierne (Finistère). Minéralisée en amblygonite, cassitérite et columbo-tantalite, cette aplite peut encore être observée au sommet de l'ancienne carrière de Prat ar C'hastel en bordure d'estran. Cette carrière, actuellement inondée, était également connue des amateurs minéralogistes pour avoir fourni de superbes cristaux d'apatite de couleur violette.

En 1984, l'un des trois sondages carottés exécutés en aval pendage de ce gîte a reconnu, au toit du corps aplitique principal, un banc de roche verte de type amphibolite légèrement pointillée de minuscules cristaux de scheelite bien visibles à la lampe de Wood. Un teneur voisine de 0,1 % WO3 y a été enregistrée sur une puissance de 30 centimètres. Un corps aplitique secondaire a également été découvert à peu de distance au mur du corps principal. Il en est séparé par un puissant niveau d'une roche migmatitique admettant de nombreuses intercalations d'aplite plus ou moins schistifiée ainsi que d'une roche de type skarnoïde surtout localisée au mur des migmatites sur un front d'une vingtaine de mètres. Ces bancs de skarnoïde ont une puissance de 40 cm au maximum et leur paragénèse comprend : vésuvianite, zoïsite, scheelite très peu abondante, mispickel, pyrite et chalcopyrite. On note également la présence de tourmaline noire d'aspect feutré.

Totalement inconnu en surface, ce skarnoïde n'a pas fait l'objet d'une étude plus approfondie, l'intérêt principal de ce district résidant dans son potentiel lithinifère avec Sn, Ta, Nb en sous produits, y compris l'aplite elle-même utilisable dans l'industrie céramique.

 

Référence.

Lulzac Y. 1986. Les minéralisations à étain, tantale et lithium de Tréguennec (Finistère). Etat des connaissances au 31 mars 1986. Rapp. BRGM, 86 DAM 011 OP4. Inédit.

District_tungstifère_de_Tréguennec.
Pleuven

24-  L'indice de Pleuven

 

Découvert lors d'une prospection des gîtes béryllifères de la région de Gouesnac'h, il est situé à proximité du village de Lesquidic Izella sur la commune de Pleuven (Finistère). Il concerne un niveau d'embréchites hercyniennes intégrées dans le domaine de l'anticlinal de Cornouaille.

Sur une superficie d'environ un demi-hectare on observe des éboulis de quartz dont certains n'ont pas encore été désolidarisés de leurs épontes de granite feuilleté non transformé. Ils proviennent d'un dispositif en stockwerk constitué de filons directionnels et sécants. La minéralisation est essentiellement wolframifère  sous forme de minces liserés à proximité des épontes, ou sous forme d'amas cristallins de 2 cm au maximum, dispersés dans le quartz d'une manière aléatoire. On note également la présence de cassitérite, mispickel, pyrite et blende en faibles proportions. Deux autres zones d'éboulis quartzeux ont également été localisées à proximité. Ils sont uniquement minéralisés en sulfures divers (pyrite et mispickel principalement)

Cet indice n'a pas été étudié en détail.

 

Référence.

Lulzac Y. 1964. Etude de l'indice stannifère de Pleuven (Sud Finistère). Rapp. interne BRGM du 30 septembre 1964.

Indice_tungstifère_de_Pleuven.
Locronan-Plogonnec

25-  District de Locronan - Plogonnec

La présence de traces de wolframite dans le réseau hydrographique régional est à l'origine de la découverte de formations filoniennes quartzeuses qui recoupent la partie médiane du petit massif granitique de Locronan selon une orientation générale nord-ouest / sud-est. On peut distinguer 4 sites principaux qui ont été étudiés par relevés d'éboulis, prospections éluvionnaires et géochimiques ; décapages par tranchées puis, pour certains d'entre eux, par sondages carottés.

 

Le site de la Forêt du Duc, en Locronan, se situe non loin de la bordure nord du massif granitique dans une vieille carrière en pleine forêt. Il consiste en un filon quartzeux de 5 à 10 cm de puissance principalement minéralisé en cassitérite, mispickel, pyrite, galène, blende et pyrite. La scheelite est également présente en cristaux millimétriques isolées dans le quartz ou au contact des plages de mispickel. Ce site n'a pas été étudié d'une manière détaillée.

 

Le site du Nartous se manifeste par une belle nappe d'éboulis minéralisés dont l'origine a été localisée par tranchées. L'indice principal se présente sous la forme d'un faisceau d'au moins trois filons de quartz plus ou moins lenticulaires dont la puissance peut varier de 10 cm à 5 mètres, sur un front d'une vingtaine de mètres. Ils sont majoritairement minéralisés en wolframite en cristaux de 0,5 cm ou en amas dispersés de 5 cm maximum. On note également la présence de rare cassitérite ainsi que de mispickel souvent altéré en soufre natif, de pyrite et blende peu abondants, tourmaline et calcédoine. La wolframite est rarement épigénisée par la scheelite.

De belles, mais malheureusement très locales concentrations en wolframite (et cassitérite très secondaire) ont été découvertes avec des teneurs atteignant 0,51 % sur 1,20 mètre de puissance ; 0,18 % sur 4,20 mètres; 0,76 % sur 0,70 mètre, et 2,66 % sur 20 cm. On note également une teneur de 0,84 % WO3 sur une puissance de 0,70 mètre.

 

Le site de Ty Hochec qui consiste en un filon quartzeux d'une dizaine de centimètres de puissance mais dont certaines parties un peu plus étroites ont montré des concentrations de wolframite massive et pratiquement pure. A noter que ce quartz englobe parfois de petits amas feldspathiques. Reconnue par tranchées et sondages carottés, cette formation s'est révélée pratiquement stérile dans son aval pendage.

 

Le site de Ty Blancou (ou de Saint Albin). Il se présente sous la forme d'un filon quartzeux d'une quinzaine de centimètres de puissance, minéralisé en mispickel, cassitérite et wolframite dont les teneurs en tranchée peuvent atteindre les 0,63 % wolframite et 0,38 % cassitérite sur une puissance de 12 cm. A noter que cette structure filonienne prend ici une orientation nord-nord-est / sud-sud-ouest. Son aval pendage n'a pas été reconnu.

 

Finalement ce district, très prometteur à première vue, s'est révélé décevant par son caractère trop lenticulaire et dispersé interdisant toute exploitation sélective ou en masse dans les conditions actuelles du marché du tungstène.

 

Référence.

Lulzac Y. 1966. Note sur la répartition des minéralisations stannifères dans le massif granitique de Locronan-Plogonnec. Rapport BRGM du 20 mars 1966.

Distric_wolframifère_de_Locronan-Plogonnec.
Lanmeur Plougasnou

26-  Indice du Saint

 

Inclus dans le district stannifère de Langonnet, cet indice a été découvert à la suite d'une prospection régionale "au marteau" suivie d'un quadrillage éluvionnaire à maille serrée. Il s'agit d'une nappe d'éboulis quartzeux localisée sur la rive droite du ruisseau de Saint Samuel près du village du Quinquis Gleis. Ils sont en relation avec un complexe micaschisteux recoupé par un grand nombre d'apophyses et filons granitiques que l'on peut considérer comme étant des satellites du proche massif de Plouray. Les filons quartzeux à l'origine de ces éboulis sont indifféremment encaissés dans le granite ou les micaschistes. Ils ont une puissance d'une dizaine de cm et montrent une minéralisation en wolframite cristallisée ou en amas d'environ 2 centimètres localement très abondants (teneurs ponctuelles voisines de 20 % en wolframite).

Une tentative infructueuse de localisation en place a été tentée au moyen d'une tranchée réalisée en mai 1961. Depuis, l'étude de cet indice a été abandonnée.

 

Référence.

Lulzac Y. 1961. Rapp. BRGM du 28 février 1961, inédit.

Indice_wolframifère_du_Saint.
Baud

27-  Indice de Baud

 

Il concerne un banc de pyroxénite orienté ouest-est, que l'on peut suivre sur environ 5 km depuis l'extrémité orientale du massif granitique de Pontivy jusqu'au-delà de la rivière Evel. Il est encaissé dans un contexte de micaschistes briovériens minéralisés en staurotides.

Il a été observé aux lieux suivants :

Au nord du village de Kernantec où l'on note une petite nappe d'éboulis constitués d'une roche rubanée de couleur claire à plagioclases, pyroxènes, grenats peu abondants, biotite en minces lits directionnels et traces de pyrrhotite. La scheelite peu abondante est principalement exprimée dans les niveaux les plus feldspathiques sous forme de minces veinules discontinues parallèles au rubanement de la roche.

A la sortie du bourg de Baud en bordure de la route de Pontivy (aire de stationnement). Le banc de pyroxénite, puissant de 3,50 mètres, est visible en affleurement. Il est limité vers le nord par des micaschistes, et vers le sud par un filon de pegmatite à tourmaline de 2,50 mètres de puissance. La roche est identique à celle de Kernantec mais elle peut admettre des passages enrichis en quartz. La scheelite est présente sous forme de ponctuations minuscules dispersées ou rassemblées en minces placages.

Au nord du village de la Roche, la pyroxénite, peu rubannée, est présente sous forme d'éboulis accompagnés par des éléments de pegmatite et d'aplite schisteuse à tourmaline et grenat. La scheelite y est exprimée sous forme de rares inclusions dispersées.

Au voisinage du Moulin de Kergehel, un affleurement montre un banc de pyroxénite puissant d'environ 4 mètres, riche en biotite et dont l'axe est occupé par un banc de pegmatite et de granite très feldspathique peu tourmalinifère. Cette roche semble dépourvue de scheelite.

 

Bien que le massif granitique de Pontivy soit proche et que la pyroxénite soit parfois en contact avec une pegmatite, on ne note pas de transformations de type skarnoïde, la scheelite paraissant être un des constituants normal de cette roche, de formation syngénétique probable. Aucun travail de détail n'a été effectué sur cette zone.

 

Références.

Lulzac Y. 1977. Note sur la présence de scheelite dans la pyroxénite de Baud (Morbihan). Rapp. BRGM du 31 juillet 1977, inédit.

Chauris L; 1986. Les pyroxénites à scheelite de Baud (Morbihan). Bull. SSNOF, nouvelle série, tome 8 (4).

Indice tungstifère de Baud.jpg
Guénin

28- Indice de Guénin

Découvert dans une carrière à proximité du village du Dosten sur la commune de Guénin (Morbihan), il consiste en 2 filons quartzeux orientés nord / sud, puissants de 2 à 30 cm, situés à la périphérie d'un petit massif granitique à 2 micas, circulaire et intrusif dans un contexte de schistes briovériens. La minéralisation consiste en petits cristaux millimétriques de scheelite groupés à proximité ou à l'intérieur de fissures affectant le quartz. On la trouve également en amas centimétriques au maximum dispersés d'une manière aléatoire au sein du quartz. Cette scheelite est toujours plus ou moins épigénisée en ferbérite d'aspect scoriacé. Les minéraux accompagnateurs sont le mispickel, la bismuthinite, la blende et l'apatite.

La minéralisation utile paraissant peu abondante au sein de structures filoniennes de puissance réduite, aucune suite n'a été donnée à l'étude de cet indice.

A noter, que le contexte de Guénin rappelle, par bien des aspects, le contexte du Menez Gouaillou bien connu pour ses minéralisations en béryl, molybdénite, mispickel et apatite, mais dans lequel le tungstène, ainsi que l'étain, sont inconnus.

 

Référence.

Lulzac Y. 1964. Etude du massif granitique de Guénin (Morbihan) et de son indice de scheelite. Rapp. interne BRGM du 4 juillet 1964. Inédit.

Indice_tungstifère_de_Guénin.
Golfe du Morbihan

29- District du Golfe du Morbihan

Les minéralisations tungstifères de ce district ont été découvertes après avoir réalisé l'inventaire de la collection minéralogique régionale conservée au musée de Vannes (Société polymathique du Morbihan), suivi d'un examen systématique des échantillons à la lampe de Wood.

Les minéralisations utiles sont en relation avec des gîtes de type skarnoïde formés aux dépens de pyroxénites en contact plus ou moins étroit avec des apophyses granitiques satellites du proche massif de Carnac. Trois formations de ce type ont été localisées :

 

La formation de Roguédas, située sur le continent, comprend deux bancs principaux de pyroxénite ayant 2 à 3 mètres de puissance, encaissés dans une série micaschisteuse comprenant également des niveaux et des poches de pegmatite granitique à biotite.

La scheelite, dispersée en cristaux millimétriques n'est présente que dans un faciès particulier de la pyroxénite, dénué de quartz et uniquement composé de plagioclases et de diopside. On note également la présence de grenat, sphène, biotite et pyrite très peu abondante. Les teneurs en scheelite sont faibles, de l'ordre de 0,05 %.

Par contre, le faciès de pyroxénite dans lequel on note la présence de quartz, semble stérile en minéralisations tungstifères.

 

La formation de Locmiquel sur l'Ile aux Moines, comprend un banc de pyroxénite puissant d'environ 60 centimètres en contact avec une apophyse de granite. Le diopside prédomine largement sur le plagioclase et la scheelite, peu abondante, est présente en petits cristaux dont l'abondance semble diminuer à l'approche du granite. Cette formation admet un banc directionnel enrichi en pyrrhotite, pyrite, chalcopyrite et magnétite, mais dépourvue de scheelite.

 

La formation de Brouel sur l'Ile aux Moines, est orientée nord-ouest / sud-est dans un contexte migmatitique à nombreuses intercalations granitiques et pegmatitiques. Elle comprend un banc de pyroxénite largement modifiée, de type skarnoïde, puissant de 1 à 2 mètres et comprenant deux principaux faciès :

Un faciès à diopside et grenat rose-brun de la série grossulaire-andradite. Il est caractérisé par la présence de fluorine blanche assez abondante, ainsi que de scheelite en petits cristaux dispersés ou groupés en micro-veinules. La puissance de ce faciès varie de 10 à 30 centimètres et sa teneur en scheelite est voisine de 0,30 %. On note également une teneur moyenne de 130 g/t en béryllium.

Un faciès à diopside, grenat et vésuvianite abondante, plus ou moins massive. La scheelite y est également présente en petits grains dispersés. Ce faciès s'exprime sur une puissance variant de 20 cm à 1,90 mètre et sa teneur en scheelite est voisine de 0,05 %

On note également la présence d'un banc de pyroxénite à diopside, plagioclase, sphène et quartz. Cette roche, localement silicifiée, ne semble pas minéralisée en scheelite.

 

D'autres bancs de pyroxénite ou d'amphibolite stériles en scheelite, bien que parfois en contact direct avec le granite, sont connus sur l'Ile aux Moines (à la Pointe de Brouel et à l'ouest de Locmiquel), ainsi que sur l'Ile d'Arz. A noter que l'amphibolite est souvent minéralisée en ilménite.

 

Bien que présentant certaines originalités dans le cadre du Massif Armoricain, notamment par la présence de la fluorine, ces formations n'ont pas été étudiées d'une manière plus approfondie, leur géométrie médiocre et leurs teneurs en tungstène marginales ne présentant guère de possibilités économiques actuelles. De plus, leur environnement résidentiel et touristique interdirait tous travaux de terrassement.

 

Référence.

Lulzac Y. 1964. Note sur la répartition de la scheelite dans le Golfe du Morbihan. Rapp. interne BRGM du 12 février 1964, inédit.

District tungstifere du Golf du Morbihan
Bréhan-Loudéac

30- Indice de Bréhan-Loudéac

Il intéresse les communes de Bréhan-Loudéac, de Rohan et de Saint Samson dans les Côtes d'Armor, et a été mis en évidence à la suite de la prospection alluvionnaire systématique. La découverte de concentrations ponctuelles de wolframite et d'or natif a été le point de départ d'une recherche d'éboulis minéralisés ainsi que d'une campagne de sondages à la tarière à main. Finalement, deux tranchées ont mis à jour des formations quartzeuses plus ou moins lenticulaires dont la puissance varie de quelques centimètres à 1,20 mètre au maximum. Orientées nord-est / sud-ouest elles sont encaissées dans une série de schistes noirs briovériens. La minéralisation utile consiste en microcristaux de wolframite dispersés dans la masse du quartz en compagnie d'un peu de mispickel. Cependant, certains éboulis de surface montrent une minéralisation en wolframite plus abondante en cristaux allongés et groupés pour former des amas de 1 à 2 cm, en association avec de la scheelite en cristaux centimétriques eux-mêmes constellés de microcristaux de ferbérite. Le mispickel est également présent en cristaux de 3 à 4 mm de longueur.

Un sondage carotté de 197 mètres de long s'est révélé négatif car, mis à part la présence de pyrite et de rare mispickel, la minéralisation wolframifère entrevue en tranchée n'a pas été recoupée. Par contre, il a confirmé la présence de faibles traces d'or natif.

 

Référence.

Bonnici J.P. 1973. Indice de wolfram de Bréhan-Loudéac (Morbihan). Rapp. BRGM du 26 octobre 1973, inédit.

Indice tungstifere de Brehan-Loudeac.
La Villeder

31- District de la Villeder

Bien connu pour son gisement de cassitérite en partie exploité de 1834 à 1892, mais encore fournisseur de beaux échantillons minéralogiques, ce district l'est beaucoup moins pour ce qui concerne ses minéralisations tungstifères.

De rares échantillons de wolframite auraient été recueillis au cours des anciens travaux miniers de recherches et d'exploitation sur le site même de la Villeder, mais sans certitude absolue, ce minéral n'ayant jamais été signalé dans les rapports officiels.

Cependant, des prospections alluvionnaires, éluvionnaires et géochimiques conduites d'une manière épisodique à partir de 1959, ont permis de mettre en évidence une vaste zone tungstifère allongée sur environ 5 km en bordure sud orientale du massif granitique de Lizio, entre les villages de Bréman à l'ouest et de Tromeur à l'est. Les anomalies géochimiques découvertes, avec des teneurs souvent supérieures à 50 ppm W, sont en rapport avec de belles nappes d'éboulis quartzeux minéralisés en hübnérite.

Les premiers indices mis en évidence par une recherche d'éboulis suivie d'une étude éluvionnaire effectuée en 1961, avaient justifiés une première tentative de localisation des formations minéralisées en place au moyen d'une tranchée exécutée en 1962 à proximité du Moulin de Tromeur. Mais, cette tentative s'est révélée infructueuse par la présence d'un fort recouvrement périglaciaire. Les éboulis recueillis sur place permettent cependant d'affirmer qu'ils proviennent de filons intragranitiques. Filons qui peuvent se prolonger dans l'encaissant briovérien si l'on en juge par la découverte, sur le même site, d'éboulis schisteux tourmalinifères montrant des veinules d’hübnérite.

Par la suite, l'extension des recherches a permis de localiser des nappes d'éboulis provenant de filons quartzeux au moins décimétriques à épontes micacées, minéralisés en lames et amas d’hübnérite, certains de ces amas pouvant constituer plus du quart du remplissage filonien, par exemple sur la zone de Boquidet, à 2 km au sud de Lizio. Ce type de minéralisation se retrouve également à proximité des villages de la Saudraie et de Quenelec, à l'est de Saint Aubin, mais en plus faibles concentrations. Parfois l’hübnérite s'associe à la scheelite dans les régions de Bréman et de Launay-Maréchaux.

La plupart de ces nappes d'éboulis semblent se situer sur la bordure interne du massif granitique, ou bien sur sa bordure externe "semi granitique" constituée, semble-t-il, de schistes métamorphiques admettant de nombreuses apophyses ou filons de granite.

Malheureusement, toutes ces dernières occurrences superficielles prometteuses ont été découvertes au moment de l'apparition des mouvements écologiques. Aussi aucune recherche par tranchées n'a pu être programmée à la suite de l'opposition, auprès des élus locaux, d'individus irresponsables absolument ignorant en matière de recherche minière et prétendant même qu'il s'agissait, de la part du BRGM, de recherches d'uranium et non de tungstène !...

.On reste donc dans l'ignorance de l'environnement géologique de ces gîtes ainsi que de leur potentiel économique.

 

Références.

Tanon J. 1961. Prospection du wolfram dans la région de Lizio. Rapp. BRGM. Inédit.

Cesbron F. 1962. Connaissances nouvelles sur le massif de la Villeder. Rapp. BRGM. Inédit.

Lulzac Y. 1980. Le district de la Villeder. Etat des connaissances au 31 octobre 1980. Rapp.  BRGM. Inédit.

District stanno-tungstifère de la Villeder.
St Jacut-les-Pins

32- Indice de Saint Jacut-les-Pins

Au cours de l'exploitation de minerai de fer ordovicien au sud et au sud-est du bourg de Saint Jacut-les-Pins, un banc d'une roche de type skarn, de quelques centimètres d'épaisseur, avait été remarqué dans les schistes noirs encaissant le niveau ferrifère. On y notait la présence de diopside, calcite, biotite accompagnés de blende rouge foncé, chalcopyrite et de pyrite sous forme de placages ou de petits amas. La scheelite y était également présente mais en faible quantité.

Etudiée, de 1977 à 1981 dans le cadre des recherches axées sur l'inventaire et l'échantillonnage des anciennes ferrières, cette occurrence a fait l'objet d'une campagne de prospection géochimique pour plomb, zinc, cuivre, dont les résultats ont ensuite été vérifiés par géophysique PS et VLF ainsi que par de nombreux sondages destructifs au wagon-drill.

Les quatre sondages carottés effectués en 1980 et 1982 ont permis de reconnaître l'aval-pendage des formations ferrifères, mais dont les puissances ne dépassant guère les 30 cm. Les minéralisations de type BGPC ont également été observées sous forme de zones silicifiées plus ou moins bréchoïdes, de 6 mètres de puissance au maximum, ou de nombreux filonnets dispersés riches en pyrite, blende, galène, hématite, limonite et calcite. Le tout encaissé dans un contexte de schistes noirs parfois très minéralisés en andalousite.

Par contre, aucune formation de type skarn n'a été remarquée et la scheelite semble totalement absente de ce contexte. Tout du moins à première vue car aucun contrôle analytique pour tungstène n'a été effectué sur les sondages percutants. En effet, ces recherches étaient uniquement centrées sur les minéralisations BGPC.

Cette minéralisation tungstifère, dont le contexte présente quelques similitudes avec celui du district de Diélette, ne présenterait donc que des concentrations très locale et lenticulaires en scheelite, apparemment sans intérêt économique.

 

Références.

Davy L. 1911. Les minerais de fer de l'Anjou et du sud-est de la Bretagne. Bull. de la S.I.M. janvier 1911.

Chauris L. Calcaires métamorphiques et skarns à scheelite de Saint Jacut-les-Pins (Morbihan). Bull. S.S.N.O.F, 11, (2), p. 61-68.

Indice wolframifere de St Jacut-les-Pins
Noirmoutier

33- Indice de Noirmoutier

Découvert fortuitement en 2016 par Y. Moëlo, chercheur au CNRS (ER), il est situé à l'extrémité septentrionale de l'île de Noirmoutier où il est possible de l'observer sur l'estran rocheux à marée basse, face à l'ancienne abbaye de La Blanche. Il consiste en un banc de skarn plus ou moins démantelé visible sur quelques m², limité vers le sud par du sable dunaire et vers le nord par un affleurement de quartzites noirs (phtanite métamorphique probable), puis par un affleurement de granite à gros grain. Vers l'est, le contexte est gneissique tandis que vers l'ouest on observe des micaschistes recoupés par des filons et lentilles de pegmatites granitiques. Le skarn et les quartzites adjacents semblent se présenter en bancs subhorizontaux dont il est impossible d'évaluer l'extension ni l'épaisseur compte tenu de l'important recouvrement dunaire local ainsi que des dislocations superficielles.

Le skarn a l'aspect d'une roche sombre à gros grain, principalement composée de grenat de la série grossulaire-andradite ; de pyroxène de la série diopside-hédenbergite; de plagioclase (bytownite); de quartz  peu abondant ainsi que de rare cummingtonite fibreuse. La scheelite est présente en grains disséminés ou en plages à contours irréguliers dont la taille ne dépasse guère le centimètre. On note également la présence de pyrrhotite ou plus rarement de chalcopyrite en petites plages sans formes cristallines nettes.

La scheelite, irrégulièrement distribuée en général, se concentre parfois dans certaines zones à grenat dominant où la teneur du minéral peut atteindre les 2% à 5%. Cependant, à l'issue d'un échantillonnage sommaire de l'affleurement, la teneur moyenne en scheelite de ce skarn semblerait se situer entre 0,5 et 0,9 %.

Il s'agit d'un indice prometteur qui mériterait une étude plus approfondie, mais difficilement envisageable à l'heure actuelle compte tenu de la proximité de zones résidentielles et de la vocation touristique du lieu.

 

Référence.

Lulzac Y. 2018. Notice de découverte en cours de rédaction.

Indice tungstifère de Noirmoutier.
La Ricotière

34- Indice de la Ricotière

Situé sur la commune de Chauvé, dans la région de Pornic en Loire Atlantique, cet indice a été découvert dans un contexte gneissique exposé dans la carrière de la Ricotière. Une prospection éluvionnaire réalisée sur une superficie de 25 hectares autour de cette carrière avait mis en évidence une anomalie en molybdénite et wolframite de faible intensité. A la suite de la découverte d'un éboulis de quartz minéralisé en wolframite, une petite tranchée (longueur de 30 m) fut implantée au sommet de la carrière mais seul un filon de quartz stérile, puissant d'une dizaine de cm, a été recoupé. A noter la présence de topaze, scheelite, galène, blende et fluorine dans certains prélèvements éluvionnaires.

Les recherches sur ce site n'ont pas été poursuivies.

 

Référence.

Guigues J. 1969. Note BRGM d'octobre 1969, inédite.

Indice_tungstifere_de_la_Ricotière.
La Roche Balue

35- Indice de la Roche-Balue

Dans le cadre d'une étude centrée sur les minéralisations plombo-zincifères du Massif Armoricain, cet indice a été découvert dans la carrière de la Mothe au lieu-dit la Roche-Balue sur la commune de la Montagne (Loire Atlantique).

Dans le contexte gneissique du Pellerin on note la présence d'un réseau de filons quartzeux dont la puissance varie de 1 cm à 1 mètre, sécants par rapport à la foliation des gneiss et visible sur une extension longitudinale d'environ 40 mètres. Le quartz, parfois accompagné d'orthose, supporte une minéralisation sulfurée diffuse ou en petits amas, principalement constituée de mispickel, galène et pyrite ainsi que de sulfosels rares (gustavite, vikingite, heyrovskyite, etc.). La scheelite y est présente sous forme d'agrégats ovoïdes plus ou moins ramifiés ou en placages millimétriques.

Aucun échantillonnage n'ayant été réalisé dans l'optique d'une recherche tungstène, on ignore le potentiel minier de cet indice.

 

Références.

Marcoux E. 1987. Isotopes du plomb et paragénèses métalliques, traceurs de l'histoire des gîtes minéraux. Bull. du BRGM, 117.

Moëlo Y. et al. 1987. Homologues de la lillianite de l'indice à W-As- (Pb,Bi,Ag) de la Roche-Balue (Loire Atlantique). Bull. Sté. Frse. de Minéral. et de Cristallo. Paris, 1987. 110, p.43-64.

Indice tungstifere de la Roche-Balue - District de Nantes.
Nantes-Orvault

36- District de Nantes-Orvault

Les nombreuses formations filoniennes quartzeuses ou pegmatitiques en liaison avec le massif granitique d'Orvault ou son encaissant gneissique ou micaschisteux, ont donné lieu à de nombreuses observations anciennes à la faveur d'affleurements naturels ou de carrières en exploitation. C'est ainsi que les minéraux suivants ont été inventoriés : tourmalines noires ou polychromes (elbaïtes), béryl, cassitérite, apatite, vésuvianite, grenat, andalousite, mispickel, pyrite, blende, etc. Tous ces minéraux pouvant être considérés comme des curiosités minéralogiques. La wolframite et la scheelite ont rarement été signalées dans certaines formations pegmatitiques tourmalinifères à Orvault et Barbin, au Gué Moreau ou au Parc Grillaud à Nantes, ainsi que dans la carrière de la Poudrière à Nantes où la wolframite en gros cristaux est associée à de la cassitérite.

Plus récemment, au bourg d'Orvault, dans les fondations d'une maison en construction, rue de la Patache (travaux SEERS), des fragments de wolframite massive d'au moins 5 cm de puissance ont également été recueillis dans une pegmatite. Ce minéral y est associé avec du mispickel, du mica blanc, de l'orthose, de l'apatite et peu de quartz.

On ne sait rien d'autre sur cet indice qui, bien évidemment, ne pourra jamais faire l'objet d'une quelconque recherche plus avancée compte tenu de son environnement résidentiel.

 

Références.

Barret Ch. 1898. Minéralogie de la Loire Inférieure. Bull. de la SSNOF, VIII, p. 1-175.

Lacroix A. 1901-1909. Minéralogie de la France et de ses colonies. t.IV, p.290.

Augustin L. 1965. Communication orale et don d'échantillons.

Nozay-Abbaretz

37- District de Nozay-Abbaretz

Bien connu pour ses gisements de cassitérite, dont l'un fut exploité de 1951 à 1957 par la SNMO (le gisement du Bois-vert), ce district l'est beaucoup moins pour ce qui concerne les minéralisations tungstifères car aucune ne fut remarquée lors des travaux d'exploitation ni au cours des travaux de recherches superficielles conduites par le BRGM de 1970 à 1973 sur l'étendue de la concession.

Hors concession, à l'est du bourg d'Abbaretz, la poursuite des travaux d'échantillonnage superficiel à permis de localiser un faisceau filonien quartzeux stannifère (indice de la Chênaie) probablement indépendant du gisement exploité sur la concession bien qu'empruntant la même orientation est-ouest et le même pendage sud d'environ 65 grades. Ce faisceau a ensuite été étudié par tranchées et travaux miniers conduits au niveau -22, ainsi que par un sondage carotté incliné, long de 250 mètres qui a intercepté son aval pendage entre 50 et 75 mètres de profondeur (sondage S1 de Pied). La poursuite de ce sondage a permis de localiser une zone fissurale chloriteuse d'au moins 40 mètres de puissance entre 180 et 220 mètres de profondeur. Son amont pendage la verrait affleurer à environ 150 mètres au nord du faisceau stannifère.

Ces fissures apparaissent au sein d'un horizon de schistes tourmalinifères et sont localement accompagnées par des veinules et filonnets quartzeux. Les minéralisations utiles rencontrées ici sont quelque peu différentes de celles que l'on connaît habituellement dans cette région car, en plus de la cassitérite très peu abondante, on note la présence de fortes concentrations locales de scheelite dont les teneurs (évaluées sur carotte de sondage) sont voisines de 0,33 % sur une puissance apparente de 6,50 mètres (ou bien de 1,15 % sur 3 mètres). Cependant, cette minéralisation tungstifère ne semble pas avoir été traversée dans sa totalité, le sondage ayant été arrêté prématurément à la cote 250.

Il s'agit ici d'une formation totalement inconnue en surface et dont on ignore la géométrie exacte. Elle pourrait accompagner le faisceau stannifère en parallèle sur une partie de son parcours et sur une distance d'une centaine de mètres.

Ce sondage ayant été réalisé dans une optique de recherche strictement stannifère, aucun travail complémentaire ne fut réalisé dans ce secteur.

Une seconde zone tungstifère a été découverte à l'issue d'une campagne de prospection géochimique tactique multiélémentaire réalisée par la société Variscan Mines en 2016 dans le cadre de son PERM de Beaulieu. Il s'agit d'une anomalie linéaire orientée nord-ouest / sud-est, donc divergente par rapport au faisceau stannifère. Longue d'environ 1 km, son point médian se situe à environ 3 km au sud-est du bourg de Nozay. Les teneurs en tungstène sont très souvent supérieures à 200 ppm et celles en arsenic supérieures à 500 ppm avec un maximum à 3.300 ppm.

On ignore totalement l'origine d'une telle anomalie dont l'orientation serait à peu près identique à celle des failles transverses responsables de la segmentation du faisceau stannifère exploité au Bois-Vert. Si l'on excepte la présence de traces de wolframite alluvionnaire un peu en aval de cette anomalie, rien en surface ne laisse soupçonner une quelconque minéralisation de ce type, tout du moins dans l'état actuel des connaissances sur cette région qui se situait en dehors du périmètre des recherches conduites de 1970 à 1973.

 

Références.

Lulzac Y. 1983. Le district stannifère de Nozay-Abbaretz. Résumé des activités minières depuis 1911 jusqu'à 1976. Estimation des réserves et propositions de travaux. Rapport interne BRGM, août 1983, inédit.

Bonnemaison M. et al. 2017. Rapport d'activité annuel 2016. PERM de Beaulieu. Rapport Variscan Mines SASU, 00066 du 31 mars 2017.

District tungsti-stannifere de Nozay Abbaret.
Montaigu

38- Montaigu (Vendée)

Situé dans le département de la Vendée, ce district se manifeste par une vaste dispersion alluvionnaire de scheelite à l'intérieur d'un quadrilatère d'environ 100 km², allongé selon une orientation nord-ouest / sud-est, entre les bourgs de Montaigu et de Mesnard-la-Barotière.

La présence de la scheelite semble ici principalement liée à des formations directionnelles d'amphibolites briovériennes massives et de gneiss recoupés par au moins trois pointements granitiques ainsi que par une multitude d'amandes ou filonnets quartzeux et pegmatitiques granitiques plus ou moins minéralisés en scheelite en fins cristaux très dispersés. On note également la présence de traces de pyrite et de mispickel ainsi que d'une tourmalinisation discrète sans scheelite.

Ces observations sont généralement basées sur des nappes d'éboulis, excepté dans la carrière en exploitation du Pont Léger sur la commune de Chavagnes-en-Paillers, où l'une de ces formations a pu être observée en place. Ici, comme sur la plupart des éboulis recueillis, on ne constate aucune modification de type skarnoïde au sein des amphibolites même lorsque ces dernières sont en contact direct avec un filon de quartz ou de pegmatite.

Ce district, qui ne présente aucun intérêt économique dans l'état actuel des connaissances, n'a pas été étudié plus en détail.

 

Référence.

Allon A. 1975. Scheelite de Montaigu. Rapp. BRGM, avril 1975, inédit.

District wolframifere de Montaigue en Vendée.
La Rousselière

39- District de la Rousselière

Ce district original a été découvert à l'issue d'une prospection alluvionnaire stratégique suivie d'une étude géochimique multiélémentaire réalisée en 1976. Situé entre le bourg de Mésanger et le village de la Rousselière en Loire Atlantique, il concerne un complexe granitique de forme elliptique d'environ 3 km de long sur 1 km de large intrusif dans les terrains paléozoïques frasno-dinantien du synclinal d'Ancenis.

Ce complexe correspond à la zone apicale d'une intrusion mise en place dans des conditions hypovolcaniques. Du centre vers la périphérie, les faciès de cette intrusion évoluent d'une roche granitique équigranulaire à un microgranite aphanitique en passant par un faciès microgranitique porphyrique.

Toutes ces roches supportent des minéralisations polymétalliques qui se développent au sein de faisceaux de fissures et de filonnets quartzeux de directions et pendages très variables. On note principalement des sulfures de type BGPC, de la molybdénite ainsi que de la cassitérite. La scheelite est également présente en relation avec le granite grenu ou le microgranite porphyroïde, soit sous forme disséminée en compagnie de mispickel, molybdénite et pyrite, soit localisée aux épontes des veinules quartzeuses où elle peut être partiellement épigénisée en ferbérite.

L'aval pendage de ce complexe a été étudié au moyen de nombreux sondages percutants ainsi que d'un sondage carotté. Pour ce qui concerne la scheelite, les résultats marquants font état des teneurs suivantes : 0,196 % sur 4,80 m. et 0,072 % sur 2,40 m. en sondages percutants. Également 0,081 % sur 3 m. en sondage carotté.

Cependant, à l'issue de ces travaux, il ressort que l'intérêt économique de ce district repose davantage sur son côté polymétallique plutôt que monométallique, les teneurs enregistrées pour chaque élément restant bien inférieures aux minimum admissibles.

 

Références.

Allon A. 1979. Les minéralisations polymétalliques de la Rousselière (Loire Atlantique). Etat des connaissances au 30 avril 1979. Rapp. BRGM, 79 RDM 026 FE. Inédit.

Allon A. 1980. Premières observations sur les indices polymétalliques de la Rousselière (Loire Atlantique). Chronique de la recherche minière n° 455.

District tungstinifere de la Rousselière.
St Herblon

40- District de Saint Herblon

Découvert grâce aux prospections géochimiques conduites dans le synclinal d'Ancenis, il fait suite, vers l'est, au district de la Rousselière dont il est distant d'environ 8 km, mais dans un environnement géologique comprenant essentiellement des terrains sédimentaires dinantiens. Les roches de type granitoïde (microgranites principalement) n'affleurent qu'en de rares endroits, depuis la Rousselière jusqu'au niveau de Saint Herblon, ou se découvrent après décapages en tranchées sous la forme de dykes de quelques décimètres de puissance. Etudié par resserrements géochimiques, tranchées et sondages carottés, ce district s'est révélé de type polymétalliques en liaison avec des faisceaux silicifiés et bréchiques.

Une des tranchées (T2) a recoupé une formation filonienne quartzeuse bréchique et plus ou moins tourmalinifère minéralisée en ferbérite sous forme d'amas centimétriques de forme quelconque. Elle est orientée nord-sud à pendage vertical, avec une puissance de 3 mètres et une teneur moyenne en W d'environ 0,4 %. Un sondage carotté en reconnaît l'aval pendage à 45 m de profondeur mais à environ 90 mètres au nord de la tranchée. A ce niveau, la minéralisation tungstifère disparaît presque complètement pour faire place à une formation sulfurée puissante d'environ 5 mètres, principalement minéralisée en mispickel.

L'étude de cet indice n'a pas été poursuivie et l'on ignore si cette formation s'enracine dans un granitoïde sous-jacent, à l'image de ce que l'on connaît sur le gîte de la Rousselière.

 

Référence.

Bellivier F. 1984. Rapp. internes BRGM. Inédits.

District tungstifere de St Herblon.
Mortagne sur Sèvre

41- Mortagne sur Sèvre

Il s'agit d'une zone d'éboulis quartzeux disséminés à l'intérieur d'un quadrilatère d'environ 12 km de long sur 0,5 à 4 km de large selon une orientation générale nord-ouest / sud-est, entre le commune de Treize-Vents au sud-est et celles de d'Evrunes et de la Verrie au nord-ouest.

Cette zone occupe l'axe du massif granitique de Mortagne en liaison, plus ou moins étroite, avec une différenciation de granite à grain fin différent du faciès à gros grain ou porphyroïde caractéristique de ce massif.

Au total, on dénombre une vingtaine de sites dont la densification est nettement plus marquée dans la moitié sud orientale de la zone prospectée.

Les éléments observés en éboulis sont constitués de quartz provenant de filons dont la puissance varie de 1 à 20 centimètres, probablement disposés en stockwerk. Seul, un affleurement permet de les observer en place près du village de la Combe, entre la Verrie et Saint Laurent-sur-Sèvre. Sur une largeur d'environ 2 mètres, on note la présence d'un réseau de filonnets quartzeux de 1 à 10 centimètres de puissance, orientés nord / sud et subverticaux. Ils sont peu minéralisés en wolframite, mispickel et pyrite.

Les minéralisations observées sur les éboulis comprennent la wolframite (pôle ferbérite prédominant) parfois seule en amas ou aiguilles de 1 à 2 cm de long au maximum, ou en association avec de la cassitérite ou des sulfures divers dont le mispickel et la chalcopyrite.

Considérés individuellement ou dans leur ensemble, ces indices ne semblent présenter aucun intérêt économique.

 

Référence.

Laucagne P. et Sanselme H. 1956. Découverte du wolfram et de minéralisations associées dans le haut bocage vendéen. Note CEA du 20 février 1956. Inédit.

Mulot B. 1975. Note sur les minéralisations à étain-tungstène de la région de Mortagne-sur-Sèvre. Note interne BRGM, inédite.

District wolframifere de Mortagne sur Sèvre et indice de la Jarrie
La Jarrie

42- Indice de la Jarrie

Cet indice entre dans le cadre du district polymétallique de la Tessouale situé sur la bordure du massif granitique du Puy Saint Bonnet, au sud de Cholet (Maine-et-Loire). Ce granite se situant lui-même sur le flanc nord-oriental du massif de Mortagne-sur-Sèvre.

Une anomalie géochimique Pb-Zn localisée sur le briovérien métamorphique du sud de Cholet est à l'origine de la découverte de nombreux éboulis quartzeux minéralisés en sulfures divers dont mispickel, pyrite, galène, blende, chalcopyrite et molybdénite, ainsi qu'en cassitérite, fluorine, tourmaline, etc.

Près du village de la Jarrie, sur la ligne de contact du granite de Puy Saint Bonnet avec son encaissant briovérien, des éboulis de quartz minéralisés en wolframite ont été recueillis, dont un élément ayant fourni une teneur de 0,7 % en wolframite.

Cependant, l'exécution d'une campagne de sondages percutants et carottés n'a pas permis de localiser une zone tungstifère d'intérêt économique.

 

Référence.

Allon A. 1975. Note sur les minéralisations polymétalliques de la Tessouale. Rapp. interne BRGM du 24 mars 1975, inédit.

La Lucette

43- District de la Lucette

Bien connu pour sa mine d'antimoine et d'or exploitée de 1898 à 1913 et de 1915 à 1934 sur la commune du Genest en Mayenne, ce district a fait l'objet de recherches en extension de gisement par le BRGM de 1976 à 1979.

Une prospection géochimique tactique à maille serrée s'est soldée par la découverte de nombreuses anomalies Sb dont la plupart ont été reconnues par sondages percutants verticaux et inclinés. C'est à l'issue de cette campagne de sondages qu'une minéralisation tungstifère, totalement inconnue dans le cadre des travaux d'exploitation, a été découverte dans la moitié méridionale d'une anomalie Sb située à environ 380 mètres au sud-est du puits Georges. Sept impacts ont été enregistrés à des profondeurs variant de 6 à 25 mètres sur une extension longitudinale de 120 mètres. Les teneurs en WO3 varient de 0,22 % à 1,08 % sur des passes de 2,40 mètres, avec une moyenne de 0,48 %.

Une reconnaissance par tranchées en amont pendage du meilleur impact a permis de reconnaître, dans un contexte de schistes noirs, un faisceau d'une dizaine de centimètres de puissance constitué de filonnets quartzeux anastomosés, accompagnés de quartz lenticulaire plus ou moins géodique, le tout minéralisé en amas pluricentimétriques de scheelite massive de couleur beige clair. Des recherches plus détaillées n'ayant pas été entreprises, on ignore le potentiel économique d'une telle minéralisation.

 

Références.

Gorrichon A. 1977. Concession de la Lucette pour antimoine et or. Etat des connaissances au 1er août 1977. Rapp. BRGM, inédit.

Gorrichon A. 1979. Concession de la Lucette. Etat des connaissances au 31 décembre 1979. Rapp. BRGM, inédit.

District tungstifere de la Lucette.
Chemillé Echasserie

44- District de Chemillé-Echasserie

Mis en évidence par une prospection géochimique stratégique multiélémentaire suivie d'une étude géochimique tactique, ce district couvre l'un des rares affleurements du massif granitique de Chemillé (affleurement de l'Echasserie), situé entre les bourgs de Chemillé et de la Chapelle Rousselin (Maine-et-Loire), à environ 1,5 km à l'est de ce dernier.

Il s'agit d'un granite porphyroïde à biotite présentant des différenciations organisées en auréoles concentriques caractérisées par une plus forte proportion de muscovite ou par un hydrothermalisme tourmalinifère. Ce granite est intrusif dans un contexte schisto-gréseux briovérien.

De nombreux filons quartzeux présentant deux faciès différents ont été observés :

Un faciès gris tourmalinifère, d'une dizaine de centimètres de puissance au maximum. Présent sur la totalité de l'affleurement, mais avec une fréquence croissante en direction du nord, il est minéralisé en wolframite sous forme de fins cristaux disséminés, associés avec de la cassitérite et divers sulfures dont mispickel (arsénopyrite), pyrite et chalcopyrite.

Un faciès blanc dont la puissance peut atteindre le mètre. Ses épontes sont greisenisées et il est minéralisé en wolframite dont les cristaux allongés sont préférentiellement concentrés à proximité des épontes. On note également la présence de tourmaline, scheelite et blende avec des traces de cassitérite, mispickel et pyrite. Ce faciès de quartz est particulièrement bien exprimé au nord-ouest de l'affleurement où les filons empruntent une orientation nord-ouest / sud-est.

Ce district a été exploré au moyen de 147 sondages percutants et de 3 sondages carottés. La meilleure des formations minéralisées recoupée par sondage carotté a fourni des teneurs moyennes variant de 1.075 à 1.175 g/t W03 sur une puissance de 5 mètres, avec des teneurs en étain de l'ordre de 130 g/t.

Aucune recherche plus avancée n'a été réalisée sur ce district qui a pourtant fait l'objet d'une demande de P.E.R. (Permis de l'Echasserie).

 

Référence.

Allon A. et Brosset R. 1983. Les minéralisations tungstifères de l'Echasserie (Maine et Loire). Etat des connaissances au 30 avril 1983. Rapp. BRGM 83 RDM 019 FE.

District tungstinifère de Chemille-Echasserie
Plessis

45- Indice du Plessis

Situé aux confins septentrionaux de la commune du Talud, dans le département des Deux-Sévres, il a été découvert par la prospection alluvionnaire systématique. Ensuite, des prospections éluvionnaires et au marteau, ainsi que des sondages à la tarière à main ont été entrepris d'une manière épisodique depuis 1969 jusqu'en 1974. Enfin, en 1975, non loin du village du Plessis-Rateau, le nettoyage d'une ancienne carrière au moyen d'une pelle mécanique a permis d'observer et d'échantillonner partiellement, sur une quinzaine de mètres de largeur, une formation tungstifère.

Il s'agit d'un banc de pyroxénite orienté nord-sud plus ou moins transformé en skarnoïde sur une puissance d'environ 30 mètres au contact d'une apophyse granitique rattachée au massif de Neuvy-Bouin. Le banc est lui-même recoupé par de minces filons de pegmatite et de granite à grain moyen. Ce faciès skarnoïde, plus ou moins silicifié, est localement enrichi en grenat, zoïsite parfois massive, vésuvianite, épidote et sphène. La minéralisation en scheelite est omniprésente mais jamais abondante. On la trouve sous forme de petites mouches alignées ou en placages dans certaines zones très grenatifères dont la puissance atteint une vingtaine de centimètres. Elle est également disséminée dans la pegmatite ou les filons granitiques lorsqu'ils montrent des zones enrichies en quartz ou en sulfures divers. La taille des cristaux de scheelite ne dépasse guère le demi centimétriques.

Seule la partie axiale de ce banc a été échantillonnée dans la carrière mais les teneurs enregistrées ne dépassent pas les 75 g/t de scheelite. Cependant, des éboulis observés de part et d'autre de cette carrière semblent indiquer la présence de zones mieux minéralisées avec des teneurs de l'ordre de 1% en scheelite correspondant très probablement aux zones de bordure du banc, non visibles en place et non échantillonnées.

Malgré cela, aucune recherche plus détaillée n'a été réalisée sur ce secteur.

 

Référence.

Lulzac Y. 1975. Les minéralisations stanno-wolframifères de la région de Parthenay. Etude préliminaire. Rapp. BRGM VB 76 01.

District tungstinifère de Peyratte et du Plessis
Peyratte

42- District de Peyratte

A une quinzaine de km à l'est de l’indice du Plessis, le district de la Peyratte, essentiellement stannifère de type greisen ou pegmatitique en liaison avec le massif granitique de Bressuire, a montré quelques traces de wolframite associée à du béryl. Cette occurrence ne présente aucun intérêt économique.

 

Référence.

Lulzac Y. 1975. Les minéralisations stanno-wolframifères de la région de Parthenay. Etude préliminaire. Rapp. BRGM VB 76 01.

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